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Les bons stocks familiaux entrainent une timide demande sur les marchés et un déclin des prix

Les bons stocks familiaux entrainent une timide demande sur les marchés et un déclin des prix

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  • Perspective estimée jusqu'a juin 2015
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    • Contrairement aux années antérieures, l’accès aux céréales par les achats sur les marchés représentent encore en mars 2015 une faible proportion des sources de nourritures des ménages grâce aux stocks familiaux encore disponibles. Cette situation se matérialise par une demande faible sur les marchés et une tendance soutenue vers la baisse des prix des céréales.

    • Les ménages dans leur majorité parviennent à couvrir leurs besoins alimentaires en mars 2015 sauf dans certaines zones localisées dans les régions de Tillabéri, Tahoua, Zinder ou les moyens financiers sont insuffisants pour assurer les dépenses essentielles. Les ménages de la région de Diffa sont soumis à des déficits  suite au conflit qui perturbe l’action humanitaire.

    • En avril-juin, le nombre de zones en insécurité alimentaire va augmenter suite à la dégradation dans certaines zones supplémentaires de la région de Zinder qui vont venir élargir l’étendue de la Stress (Phase 2 de l’IPC) insécurité alimentaire. L’ampleur de l’insécurité alimentaire va augmenter dans la région de Diffa, ce qui va se traduire par une Crise (Phase 3 de l’IPC) dans la zone pastorale et localement dans les zones agricoles et agropastorale.

    Situation nationale actuelle

    La situation alimentaire au mois de mars 2015 se caractérise par la disponibilité et l’accessibilité des ménages aux céréales à la faveur de l’existence de stocks de ménages. La disponibilité des stocks ménagers est aussi responsable de la faible demande sur les marchés  et la baisse significative résultante et prolongée des prix des céréales sur l’ensemble des marchés. Les produits alimentaires issus des cultures de contre-saison permettent pour l’instant aux ménages de s’alimenter, de préserver leurs stocks familiaux en attente de la période de soudure et de procéder à la vente de certains produits (légumes, manioc et pomme de terre) afin de générer des revenus qui vont se situer au niveau normal.

    Les impacts conjoncturels de l’amenuisement des stocks céréaliers familiaux dans les zones de déficit de production agricole sont atténués par les effets  de la  production maraîchère en cours. Cette production horticole permet aux ménages pauvres dont les revenus et les stocks céréaliers sont à des niveaux bas en mars, d’avoir accès aux revenus en vue des achats de céréales et de dépenses essentielles non alimentaires. Toutefois, dans les zones de moyens d’existence agropastorale de Ouallam, les prix encore élevés des céréales entrainent une forte proportion des dépenses alimentaires dans les dépenses des ménages.

    Le conflit au Nord-est du Nigeria et ses récents développements dans l’extrême Sud-est du Niger, se manifestent par une perte des moyens d’existence des ménages de la région de Diffa qui ne peuvent pas récolter et vendre leur champs en poivron suite à l’insécurité. Suite a cette situation, la demande et les prix de la main d’œuvre pour la récolte du poivron ont significativement baissé rendant les ménages pauvres dépendants des assistances alimentaires diminuées a cause de la menace de l’insécurité affectant les acteurs humanitaires. Dans le Nord de la région, les revenus pour les achats de céréales et pour effectuer d’autres dépenses subissent les effets des conflits qui empêchent les exportations vers le Nigeria et la Libye des animaux dont la demande et les prix des animaux continuent de baisser.

    Le déficit fourrager de la saison 2014/15 estimé à plus 8 millions de tonnes de matières sèches par la direction du développement pastoral du ministère de l’élevage, se traduit progressivement par la détérioration des conditions alimentaires et d’abreuvement du bétail avec pour répercussions une dégradation de la sécurité alimentaire des populations et des termes de l’échange de plus en plus défavorables aux ménages éleveurs des zones Nord de Diffa, Tahoua, Zinder et Tillabéri.

    La situation des marchés céréaliers est caractérisée par la poursuite de la baisse typique saisonnière des prix de céréales entamée depuis le début de la période de commercialisation. Les prix du mil varient entre 126 FCFA et 133 FCFA par kg en moyenne sur les marches de la région de Maradi qui affichent les niveaux les plus bas en février 2015 et sont inferieurs de 34 a 35 pour cent  par rapport a février de la même période de l’année passe et de la moyenne des 5 dernières années. Les prix les plus hauts, soit 257 FCFA à 277 FCFA le kg en moyenne en février 2015, sont observés sur les marchés situés dans la région de Tillabéri et Diffa où ces niveaux représentent des stabilités à hausse en comparaison avec la moyenne et 2014 à la même période. L’allure de la baisse des prix sur les principaux marchés s’explique en grande partie par une faible demande de céréales de la part des producteurs et des operateurs économiques qui prévoyaient une plus grande accessibilité des ménages aux céréales. 

    Suppositions mise a jour

    Le comportement des indicateurs de sécurité alimentaire confirment les perspectives sur la sécurité alimentaire projetées pour la période de janvier à juin 2015 sauf la région de Diffa affectée par les chocs supplémentaires liés à Boko Haram avec une augmentation des impacts sur la population.

    Perspective estimée jusqu'a juin 2015

    La majorité des ménages va accéder aux aliments avec leurs stocks propres bien gérés grâce aux stocks de report et à la contribution des produits horticoles ayant permis une prolongation de la durée des disponibilités alimentaires. La baisse des prix des céréales et les revenus moyens vont permettre aux ménages déficitaires des zones agricoles et agropastorales d’accéder aux aliments et pouvoir faire des dépenses non alimentaires à l’exception des ménages pauvres de la région de Diffa, et de certaines zones agricoles et agropastorales de certains départements des régions de Tillabéri et Zinder et des zones pastorales des régions de Tillabéri, Tahoua et Zinder ou les moyens financiers seront insuffisants pour faire face aux dépenses non alimentaires. L’insécurité alimentaire restera globalement Minimale (Phase 1 de l’IPC) jusqu’en juin 2015 pour la majorité des zones avec toutefois des ménages qui seront dans au moins une phase plus élevée dans les départements de Ouallam, Abalak, Magaria, Matameye et Gouré, et dans toute la région de Diffa.

    Suite aux déficits fourragers combinés aux problèmes sécuritaires qui perturbent les échanges et les sources de revenus la situation alimentaire des ménages, dans la région de Diffa et particulièrement dans le département de Nguigmi, les moyens d’existence seront fortement réduits et les ménages auront des difficultés à couvrir leurs besoins alimentaire surtout les ménages pauvres de la zone pastorale. L’insécurité alimentaire qui affecte les ménages pauvres de la région est en Stress (Phase 2 de l’IPC) en mars 2015 jusqu’en juin 2015 et va se dégrader en avril-juin 2015 et exposer les personnes déplacées suite au conflit lié à Boko Haram et les ménages de la zone pastorale à une insécurité alimentaire en Crise (Phase 3 de l’IPC). 

    Figures Calendrier Saisonnier pour une Année Typique Calendrier Saisonnier pour une Année Typique

    Source : FEWS NET

    Cette mise à jour des perspectives sur la sécurité alimentaire présente une analyse des conditions actuelles d'insécurité alimentaire aiguë et de toute évolution de la dernière projection de FEWS NET concernant les résultats de l'insécurité alimentaire aiguë dans la géographie spécifiée au cours des six prochains mois. Pour en savoir plus sur le travail, cliquez ici.

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