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La période de soudure a atteint son pic en zones pastorales et démarre dans les autres zones

La période de soudure a atteint son pic en zones pastorales et démarre dans les autres zones

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  • Situation Nationale Actuelle
  • Suppositions Mise à Jour
  • Perspective Estimée Jusqu'à Juin 2014
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    • La soudure pastorale est à son pic avec les ménages pauvres en Stress (IPC Phase 2) insécurité alimentaire aiguë qui va persister jusqu’en septembre 2014 dans les zones pastorales de Zinder et Diffa suite à des prix des céréales significativement très élevés. Toutefois, les pluies normales attendues favorables à la régénération des ressources pastorales vont faire évoluer la majorité des zones pastorales vers Minimal (IPC Phase 1) en juillet et septembre 2014.
    • Dans les zones agricoles et agropastorales, le niveau actuel d’insécurité alimentaire aigue se situe en Stress (IPC Phase 2) et pourra évoluer, en juillet/août 2014 vers l’échelle Crise (IPC Phase 3) pour un nombre réduit de ménages localisés dans quelques zones. Cette situation sera plus observée dans la zone agricole et agropastorale de Ouallam et au niveau de quelques ménages des zones agricoles et agropastorales de Tahoua, Mainé Soroa et Diffa.
    • A la date du 10 mai 2014, 21 pour cent des villages agricoles du pays ont effectué les semis de mil. Ce sont des semis qui annoncent une installation de la campagne agricole plus précoce d’un à deux mois que la période normale. Ce démarrage précoce de la saison, intervient dans un contexte où les ménages de certaines zones ont des difficultés pour se procurer des semences de mil.
    Situation Nationale Actuelle

    La situation actuelle du pays est marquée par l’installation progressive de la campagne agricole dans les zones agricoles et agropastorales. Durant la période de la 3ème décade d’avril à la 1ère décade de mai 2014, dans 21 pour cent des villages agricoles en moyenne, les semis sont effectués sur la majeure partie des superficies. Les plus fortes proportions de villages agricoles avec des semis réalisés sont observées dans les régions de Dosso, Maradi et Tahoua où les semis ont concerné respectivement 39 pour cent, 29 pour cent et 22 pour cent. Si on compare le taux de couverture de semis par rapport aux dates moyennes de début de la saison des pluies, on remarque une installation précoce d’un à deux mois selon les régions. Suite aux difficultés pour accéder aux semences consécutives aux déficits céréaliers enregistrés l’année passée et aux retards accusés dans la mise en place des semences d’urgences, les ménages pauvres et très pauvres s’adonnent plus à l’offre de main d’œuvre agricole qu’à planter dans leurs champs. En fait, il y’a encore un délai d’un mois à plus pour les ménages pauvres pour effectuer les semis sans être en retard par rapport aux dates moyennes de début de la saison agricole estimées par région.

    Dans la zone pastorale, c’est la période critique caractérisée par une rareté des pâturages et des points d’eaux. Contrairement à la dégradation habituelle des pâturages observée à partir d’avril, cette année les effets des déficits fourragers et des perturbations des mouvements d'animaux, se manifestent par une ampleur plus grande et plus précoce que la normale de la dégradation des pâturages dans la majeure partie de la zone pastorale. La situation est particulièrement critique dans la zone pastorale de Diffa où le déficit fourrager conjugué à la perturbation de la transhumance transfrontalière et à la présence des éleveurs du Nigéria et de leurs animaux suite au conflit dans le nord-est du Nigéria, engendre une situation de forte pression sur les maigres ressources fourragères disponibles.

    Situation des marchés

    L’approvisionnement des marchés est jugé satisfaisant pour la demande constituée essentiellement de celle des ménages. L’offre est renforcée par celle issue des stocks publics dont 9 500 tonnes sont en cours de vente à prix modéré, soit 13 000 FCFA le prix du sac de 100 kilogramme de mil, sorgho et maïs et 50 kilogramme de riz.

    Les prix des céréales enregistrés en avril 2014 sur les marchés sont plus élevés par rapport à la moyenne quinquennale. Les hausses anormales des prix les plus élevées (entre 15 et 25 pour cent) sont observées sur les marchés de Zinder, Agadez, Bakin Birdji, Diffa, Nguigmi, Ouallam et Niamey pour le mil. Par contre pour le maïs, les prix sont inférieurs à la moyenne quinquennale sauf sur les marchés de l’est du pays où des augmentations de plus de cinq pour cent sont enregistrées. Les prix du sorgho suivent la même tendance que celle du maïs sur la majeure partie des marchés à l’exception de ceux de Diffa et Maradi.

    Sur les marchés à bétail, les prix de vente des animaux sont à leurs niveaux les plus bas de cette année suite à une période de soudure pastorale démarrée précocement. Ils sont toutefois globalement stables par rapport à la moyenne, malgré l’état physique des animaux, à la faveur d’une demande soutenue des commerçants exportateurs. Les termes de l’échange de bétail à céréales restent en dessous de la moyenne de la période à cause surtout des niveaux nettement supérieurs des prix de céréales.

    La situation de la consommation alimentaire des ménages

    Suite aux déficits céréaliers enregistrés, les marchés ont commencé à constituer la source principale pour l’alimentation en céréales des ménages pauvres dans de nombreuses zones avec trois mois plus tôt que la normale. Les produits des cultures irriguées font partie des aliments consommés par les ménages mais principalement par les nantis.

    A la faveur des revenus des transferts des migrants, de vente de main d’œuvre, de produits des cultures irriguées, la plus grande partie des ménages arrivent à couvrir les besoins alimentaires malgré la plus grande importance des achats cette année. Toutefois, les pauvres de toute la zone pastorale, principalement ceux de Nguigmi, Abalak, et des zones agricoles et agropastorales de Ouallam, Tahoua, Diffa, Mainé Soroa, Magaria, Mirriah, Mayahi, Tessaoua ont des revenus limités pour arriver à répondre à leurs besoins alimentaires et assurer les dépenses de protection des moyens d’existence. 

    Suppositions Mise à Jour

    Le comportement des indicateurs de sécurité alimentaire confirment les perspectives sur la sécurité alimentaire projetées pour la période d’avril à septembre 2014.

    Perspective Estimée Jusqu'à Juin 2014

    La demande des aliments de base a augmenté par rapport à la normale consécutivement à un contexte marqué par l’épuisement précoce des stocks des ménages et au Jeun du mois de Ramadan dans les mois à venir. Toutefois, les marchés seront suffisamment approvisionnés, sauf dans les régions du Sud Est du pays où les approvisionnements seront entravés par la situation d’insécurité au Nigéria. Cependant, avec la forte demande des aliments de base et des animaux, les prix des céréales et des animaux vont augmenter d’ici septembre.

    La consommation alimentaire et les capacités financières pour faire les dépenses non alimentaires vont s’améliorer en zones pastorales à la faveur de l’installation de la saison pastorale et de la reprise de la production animale et laitière sauf dans des localités comme celles de Nguigmi où les pauvres vont rester dépendants des assistances pour couvrir leurs besoins alimentaires. De ce fait, les ménages pastoraux pauvres déjà en Stress (IPC Phase 2) seront en situation d’insécurité alimentaire aiguë Minimal (IPC Phase 1) entre juillet et septembre avec le renforcement des ressources pastorales pendant la saison des pluies normale attendue. Cependant, des zones pastorales de Zinder et Diffa seront en Stress (IPC Phase 2 !) car la perturbation des flux et le niveau des prix plus élevé que dans le reste du pays vont rendre l’accès alimentaire difficile pour les ménages pauvres. Dans les zones agricoles et agropastorales du pays, le niveau élevé des prix va se traduire par des déficits de protection des moyens d’existence pour les pauvres dont les revenus seront constitués principalement par ceux de la vente de main d’œuvre, qui seront insuffisants pour couvrir tous les besoins. Plusieurs zones resteront, donc, en Stress (IPC Phase 2) jusqu’en septembre, avec toutefois des zones, surtout celles de Ouallam où les ménages pauvres plus affectés par des déficits de production vont subir des déficits de consommation alimentaire entre juillet et septembre et seront en Crise (IPC Phase 3) insécurité alimentaire aiguë.

    Figures Calendrier Saisonnier pour une Année Typique Calendrier Saisonnier pour une Année Typique

    Source : FEWS NET

    Cette mise à jour des perspectives sur la sécurité alimentaire présente une analyse des conditions actuelles d'insécurité alimentaire aiguë et de toute évolution de la dernière projection de FEWS NET concernant les résultats de l'insécurité alimentaire aiguë dans la géographie spécifiée au cours des six prochains mois. Pour en savoir plus sur le travail, cliquez ici.

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