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Les chocs sécuritaires persistent et constituent les causes principales des déficits alimentaires

Les chocs sécuritaires persistent et constituent les causes principales des déficits alimentaires

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  • SITUATION NATIONALE ACTUELLE
  • SUPPOSITIONS MISE À JOUR
  • PERSPECTIVE ESTIMÉE JUSQU'À MAI 2021
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    • La situation alimentaire est globalement caractérisée par un accès alimentaire assuré par la production céréalière propre estimée suffisante pour les besoins énergétiques actuels des ménages dont la qualité de la consommation alimentaire est renforcée par les récoltes en cours des produits agricoles irrigués. Ces conditions alimentaires favorables vont continuer jusqu’en mai 2021 dans la majorité des zones de moyens d’existence agricole et agropastorale du pays.

    • La crise sécuritaire persiste dans les régions de Diffa, Tillabéry, Tahoua et Maradi. En plus de ses impacts significatifs sur les activités de moyens d’existence et le fonctionnement des marchés, cette crise limite l’accès aux ménages pour les actions humanitaires surtout dans les régions de Tillabéry et Tahoua ou une insécurité alimentaire de Crise (Phase 3 IPC) prévaut et va persister jusqu’en mai 2021.

    • Les disponibilités en aliments pour bétail se sont fortement améliorées suite à la bonne pluviométrie enregistrée au cours de 2020, ce qui assurent une situation d’insécurité alimentaire Minimale (IPC Phase 1) dans la zone pastorale. Toutefois, par suite des faibles possibilités de mobilité des troupeaux liées à la fermeture des frontières, l’embonpoint et la valeur marchande des animaux vont se dégrader. Ce qui va provoquer des diminutions dans l’accès alimentaire des ménages pauvres qui vont vivre des situations de Stress (Phase 2 de l’IPC) alimentaire à cause des facteurs aggravants de l’augmentation des prix des produits de consommation.

    SITUATION NATIONALE ACTUELLE

    Selon les résultats provisoires officiels publiés par le gouvernement du Niger, la production céréalière prévisionnelle 2020‐2021 est comparable à la moyenne quinquennale. Cette situation est aussi bien valable pour le mil (principal aliment de base) que pour le niébé (principale culture de rente) dont les productions ont bénéficié de bonnes conditions hydriques qui devraient permettre des résultats excédentaires si les inondations, consécutives aux fortes précipitations des mois d’aout et septembre 2020, n’avaient détruit les cultures dans certaines zones. En effet, les inondations ont provoqué des pertes évaluées à 2 575 hectares de mil, sorgho et niébé soit 0,03 pour cent de pertes de superficies, 2 000 hectares et 15 000 tonnes de riz irrigué, soit 17 pour cent de perte de production, 2 908 hectares de cultures maraichères estimées à 24 588 tonnes.

    La performance de la production a été obtenue grâce à la poursuite normale de la pluviométrie jusqu’en fin septembre à travers le pays et la maitrise moyenne d’attaque des nuisibles des cultures. Cela a permis aux ménages de reconstituer leurs stocks alimentaires et de dépendre moins des marchés pour l’achat des aliments de base comme en année normale. Les récoltes continuent pour le riz pluvial, les pastèques, les melons d’eau et autres cultures de décrue ainsi que certains légumes (laitue, carottes, tomate, etc.) dans les zones de production, renforçant les disponibilités et aussi les possibilités de diversification des rations alimentaires et des revenus. Les appuis en matériels et intrants agricoles du gouvernement et la bonne recharge de la nappe phréatique vont contribuer à obtenir une production de contre saison au moins égale à la moyenne.

    Les travaux de récoltes des cultures céréalières et d’entretien et récoltes des cultures maraichères qui vont se poursuivre jusqu’en mai 2021 constituent de fortes opportunités de revenus pour les ménages pauvres dont les rémunérations journalières sont globalement moyennes. Les ménages pauvres dans les zones rurales affectés par les inondations et ceux des centres urbains affectés par les effets des mesures du COVID-19 et les inondations bénéficient de l’Etat et de ses partenaires des appuis en nature (abris et aliments) et en cash jusqu’en février 2021, qui leur permettent d’avoir une consommation alimentaire suffisante sans s’engager des stratégies négatives.

    La situation pastorale reste marquée par une bonne production de biomasse qui permet une alimentation suffisante aux animaux dont le mouvement et l’embonpoint sont normaux. A cela s’ajoute l’amélioration des revenus a la faveur des prix moyens de cette période de fin d’année marquée par une demande à l’exportation vers le Nigéria dont les frontières sont réouvertes permettant une reprise des flux surtout avec la dépréciation continue du Naira nigérian. Toutefois, la recrudescence de la maladie du COVID-19 et la tendance à la hausse des cas positifs enregistrés depuis le début du mois décembre 2020, entrainent le maintien de la poursuite de la fermeture de toutes les frontières terrestres de la part du gouvernement du Niger et rendent timides les flux y compris les exportations des exportations des animaux.

    L’approvisionnement des marchés est régulier et satisfaisant suite à l’arrivée des nouvelles récoltes sur les principaux marchés. Les prix des céréales suivent actuellement leurs tendances saisonnières normales à la baisse par rapport aux mois passés mais restent supérieurs par rapport aux moyennes saisonnières dans toutes les zones mais particulièrement dans celles ayant enregistré de déficits de production agricole notamment les départements de Dungass et Belbédji (Zinder),Arlit (Agadez), Diffa et Maine Soroa (Diffa), Mayahi (Maradi), Abalak (Tahoua), Ayorou (Tillabéry) ou des hausses de plus de 20 pour cent sont enregistrées.

    La crise sécuritaire dans le Lac Tchad et le Liptako Gourma mais dans la le Sud de la région de Maradi connait un nouveau développement après une accalmie relative observée en novembre. En effet, les régions de Diffa, Tillabéry, Tahoua et Maradi connaissent depuis octobre un regain d’activités des groupes armés non étatiques qui provoquent des incidents sécuritaires dont le nombre est en nette augmentation comparativement aux mois passés et comparé à 2019.

    En plus de ces chocs sécuritaires, ces mêmes régions sont affectées par des cas d’inondations dont les plus récentes sont enregistrées dans les régions de Diffa et Tahoua suite aux débordements des cours d’eaux tel que la rivière Komadougou.

    SUPPOSITIONS MISE À JOUR

    Les hypothèses du scénario FEWS NET le plus probable pour la période d’octobre 2020 à mai 2021 n’ont pas changé, a l’exception des hypothèses mises à jour suivant.

    • Le gouvernement du Nigeria a annoncé l'ouverture des frontières terrestres d'Ilela et Maigatari avec le Niger le 16 décembre 2020 ainsi que la réouverture progressive de ses autres frontières terrestres d'ici le 31 décembre 2020 après près d’un an de fermeture pour raisons économiques et politiques. Compte tenu de la recrudescence de la maladie du COVID-19, les mesures de préventions sont maintenues et d’autres renforcées comme celles liées à la fermeture des frontières terrestres du Niger même si il est prévu que les mouvements de population et les flux commerciaux à travers la frontière avec le Nigéria augmenteront mais resteront en dessous de la moyenne.
    PERSPECTIVE ESTIMÉE JUSQU'À MAI 2021

    Les activités économiques saisonnières, notamment celles relatives aux cultures de contre saison, à leur mise en marché et la main d’œuvre agricole en cours, vont continuer jusqu’en mars/avril 2021 et vont constituer de bonnes opportunités aux ménages pauvres pour acquérir les revenus normaux. Cette situation va accroitre l’accessibilité des ménages aux denrées alimentaires de base et maintenir la plupart des zones en insécurité alimentaire aiguë de phase Minimale (Phase 1 de l’IPC) jusqu’au moins mai 2021. Toutefois, avec la hausse plus que la moyenne des prix des produits de consommation et suite au niveau des revenus en dessous de la moyenne engendré par le COVID-19, des difficultés d’accès alimentaire seront observées chez quelques ménages pauvres qui seront dans des proportions faibles en Stress (Phase 2 de l’IPC) et même en Crise (Phase 3 de l’IPC) en avril et mai 2021. Dans les régions de Diffa, les activités de moyens d’existence vont continuer à être perturbées tout comme les marchés suite aux incidents sécuritaires qui vont continuer et même augmenter d’intensité. Il sera alors maintenu la situation de Stress (Phase 2 ! de l’IPC) grâce à l’appui humanitaire planifié et en cours dans les régions de Diffa et Maradi et de Crise (Phase 3 de l’IPC) dans les régions de Tillabéry et Tahoua.

    Dans la zone pastorale, les exportations vont baisser en février jusqu’en mai 2021 surtout avec la dégradation saisonnière de l’embonpoint du bétail. On s’attend à des demandes d’animaux qui seront majoritairement locales et faibles surtout avec les préoccupations alimentaires qui vont marquer cette période de mars-avril-mai 2021. Les prix vont évoluer à la baisse surtout pour le gros bétail qui est l’espèce la plus demandée à l’exportation. Cette situation va engendrer des baisses de revenus pour les éleveurs de la catégorie pauvre dont les ventes d’animaux procurent des ressources financières insuffisantes pour les achats d’aliments compte tenu des niveaux plus élevés des prix des produits de consommation.  Ces ménages auront des revenus insuffisants pour couvrir leurs besoins non alimentaires et seront soumis à une situation de Stress (Phase 2 de l’IPC) à partir de mars 2021.

    Figures Seasonal Calendar for a Typical Year Seasonal Calendar for a Typical Year

    Source : FEWS NET

    Figure 1

    Source : données de OCHA

    Cette mise à jour des perspectives sur la sécurité alimentaire présente une analyse des conditions actuelles d'insécurité alimentaire aiguë et de toute évolution de la dernière projection de FEWS NET concernant les résultats de l'insécurité alimentaire aiguë dans la géographie spécifiée au cours des six prochains mois. Pour en savoir plus sur le travail, cliquez ici.

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