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La région de Diffa et la zone pastorale sont les principaux foyers d’insécurité alimentaire

La région de Diffa et la zone pastorale sont les principaux foyers d’insécurité alimentaire

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  • SITUATION ACTUELLE
  • SUPPOSITIONS MISES À JOUR
  • PERSPECTIVE ESTIMÉE JUSQU’À SEPTEMBRE 2018
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    • Les disponibilités alimentaires sont moyennes dans le pays en dépit des poches de mauvaise production par endroits dans les zones agricoles de Maradi, Zinder et Tahoua. La préparation des champs, les travaux d’entretien des cultures irriguées et les transferts monétaires permettent une couverture des besoins alimentaires de la plupart des ménages. Cela contribue à des conditions d’insécurité alimentaire aiguë Minimale (Phase 1 de l’IPC) jusqu’au moins septembre 2018 pour la majorité des ménages.

    • La dégradation précoce des conditions d’élevage suite au déficit fourrager affecte négativement les productions animales et le revenu des ménages pastoraux, dont les plus pauvres ont augmenté le niveau de migration, de ventes d’animaux, d’emprunt et de main d’œuvre pour accroitre leurs revenus et maintenir leur consommation alimentaire. Par conséquent, une insécurité alimentaire de Stress (Phase 2 de l’IPC) perdurer jusqu’en septembre 2018 chez la plupart de ces ménages.

    • Les marchés sont bien approvisionnés grâce à la poursuite normale des flux internes et transfrontaliers – excepté à Diffa du fait de l’insécurité civile persistante. Cependant, les prix des denrées sont en hausse modérée par rapport à mars 2017 et à la moyenne quinquennale. Cette hausse saisonnière des prix et la baisse du pouvoir d’achat se traduisent par une insécurité alimentaire sous pression (Phase 2 IPC) auxquels seront soumis les ménages pauvres agricoles et agropastoraux à partir de juin 2018. 

    • La persistance du conflit dans la région de Diffa, associée à des opportunités limitées d’échanges commerciaux, des moyens d’existence perturbés, un accès humanitaire limité et un afflux constant de déplacés, réfugiés et retournés, vont continuer d'entraîner une insécurité alimentaire aiguë de crise (Phase 3 de l’IPC) jusqu’au moins septembre 2018.

    SITUATION ACTUELLE

    La production céréalière globalement moyenne et la régularité des flux à partir du marché régional (Bénin, Mali, Burkina) assurent une disponibilité alimentaire nationale satisfaisante. Par ailleurs, les activités génératrices de revenu telles que les cultures maraichères, la migration saisonnière, l’auto-emploi (vente de foin, de bois de chauffe et de charbon) et les travaux de défrichage se poursuivent normalement et permettent aux ménages pauvres de maintenir leur accès aux denrées alimentaires de base.

    Cependant les conditions de sécurité alimentaire restent précaires pour certains ménages pauvres en zones agricole et agropastorale ayant connu des déficits de production. La plupart de ces ménages sont dans l’incapacité de satisfaire leurs besoins non alimentaires à cause de l’épuisement de leurs stocks, la baisse des revenus issus de la vente des produits agricoles et leur faible pouvoir d’achat.

    La situation pastorale reste marquée par la raréfaction atypique du stock fourrager pour la troisième année consécutive, ce qui a occasionné une soudure précoce dès février au lieu de mars. Cela entraine une offre élevée de bétail sur les marchés locaux et une forte concentration dans les zones d’accueil avec tous les types de conflits qui peuvent s’en suivre. A cela s’ajoute le faible taux du naira qui ne favorise pas le transfert du bétail vers le Nigéria, le principal marché de destination. Les termes de l’échange sont en dessous de leur moyenne saisonnière et ne permettent pas aux ménages de satisfaire pleinement leurs besoins essentiels.

    L’offre des produits agricoles est en baisse saisonnière sur les marchés locaux avec le retrait des producteurs du marché qui laissent place aux commerçants. Toutefois, l'approvisionnement des marchés reste régulier grâce aux apports des cultures maraichères et les importations à partir du marché régional (Bénin, Togo, Ghana, Burkina Faso et Mali) se poursuivent. Par ailleurs, la demande s’est stabilisée en zone agricole avec la fin des achats institutionnels auprès des producteurs alors qu’elle est en augmentation progressive en zone pastorale et chez les ménages pauvres en zone agropastorale à cause de l’épuisement saisonnier de leurs stocks. Les prix connaissent une hausse modérée comparés à mars 2017 et à la moyenne quinquennale, dont plus de 20 pourcent pour le maïs à Diffa et le mil à Filingué à cause de la forte demande.

    Les conditions alimentaire et nutritionnelle demeurent précaires pour les 250 000 personnes déplacées à cause de la persistance du conflit civil dans la région de Diffa. La présence de ces déplacés exerce une pression supplémentaire sur les sources de revenus et de nourriture ainsi que sur le niveau des stocks pour les populations hôtes. Malgré les efforts de reprise des activités économiques, le pouvoir d’achat reste significativement inferieur à la moyenne et des déficits de consommation subsistent chez les ménages pauvres. 

    SUPPOSITIONS MISES À JOUR

    Les hypothèses du scénario FEWS NET le plus probable pour la période de février à septembre 2018 n’ont pas changé de manière significative.

    PERSPECTIVE ESTIMÉE JUSQU’À SEPTEMBRE 2018

    Les résultats d’insécurité alimentaire Minimale (Phase 1 de l’IPC) vont perdurer jusqu’au moins septembre 2018 dans les zones agricoles et agropastorales de Maradi, Tahoua, Zinder et sud de Tillabéry. Toutefois, dans certaines poches des zones agricoles et agropastorales, du fait des difficultés alimentaires et des opportunités limitées de revenus combinées à la hausse des prix des produits de première nécessité, la plupart des ménages ne pourront satisfaire leurs besoins non alimentaires et alimentaires que grâce aux ventes habituelles dans le cadre des filets sociaux du gouvernement. Les ménages pauvres situés en zone pastorale auront une consommation alimentaire suffisante grâce aux améliorations des conditions pastorales entre juillet et septembre 2018. La plupart de ces ménages connaitront des conditions d’insécurité alimentaire Minimale (Phase 1 de l’IPC) durant cette période.

    Dans la zone de culture du poivron de la région de Diffa, la pression des déplacés continue de peser sur les stocks des ménages hôtes occasionnant un déficit de consommation et une insécurité alimentaire de Crise (Phase 3 de l’IPC). Ces résultats de crise vont demeurer chez la plupart des ménages jusqu’au moins septembre 2018 en raison de la persistance de l’insécurité.

    Cette mise à jour des perspectives sur la sécurité alimentaire présente une analyse des conditions actuelles d'insécurité alimentaire aiguë et de toute évolution de la dernière projection de FEWS NET concernant les résultats de l'insécurité alimentaire aiguë dans la géographie spécifiée au cours des six prochains mois. Pour en savoir plus sur le travail, cliquez ici.

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