Les conflits continuent de provoquer l’insécurité alimentaire aiguë à un niveau élevé dans l’est et l’ouest du pays

La consommation alimentaire pour la plupart des ménages agricoles est basée sur la production céréalière propre et les récoltes en cours des produits de contre saison. L’accès aux denrées de base est favorisé par les revenus saisonniers des ventes des produits de contre saison et des produits animaux qui permettent à la majorité des ménages de se maintenir en insécurité alimentaire aiguë Minimale (Phase 1 de l’IPC).

L’accès aux céréales par les achats sur les marchés représentent encore en mars 2019 une faible proportion des sources de nourritures des ménages grâce aux stocks familiaux encore disponibles. Cette situation se matérialise par une demande faible sur les marchés et une tendance soutenue vers la baisse des prix des céréales dont le niveau actuel est globalement inferieur a la moyenne des cinq dernières années.

L’insécurité alimentaire aiguë de Stress (Phase 2 ! de l’IPC), observée dans la région de Diffa grâce aux assistances alimentaires, se maintient et va persister jusqu’au moins septembre 2019 à la suite du conflit persistant et détruisant les moyens d’existence des ménages.

Une insécurité alimentaire aiguë en Crise (Phase 3 de l’IPC) prévaut encore dans la région de Tillabéry et va persister au moins jusqu’en septembre 2019. La situation alimentaire est particulièrement préoccupante dans les zones situées au bord de la frontière avec le Mali en raison des effets des attaques des groupes armés qui continuent d’engendrer de nouveaux déplacements et des perturbations des sources de revenus et de nourriture ainsi que des marchés.