Download the report
-
L’insécurité alimentaire est encore observée dans le pays où les niveaux les plus élevés sont une insécurité alimentaire aigüe de Crise (Phase 3 de IPC) et de Stress (Phase 2 de IPC). L’insécurité alimentaire aigüe de Crise (Phase 3 de IPC) est concentrée dans les régions de Tillabéry et Tahoua tout comme dans celles de Diffa et Maradi où la persistance des attaques terroristes n’ont pas permis d’avoir des stocks céréaliers et d’effectuer d’autres activités de moyens d’existence en général et d’empêcher la distribution des assistances alimentaires, en particulier dans les régions de Tillabéry et Tahoua. L’insécurité alimentaire aigüe de Stress (Phase 2 IPC) est observée dans toutes les zones de moyens d’existence mais elle est concentrée dans les zones pastorales où la prolongation de la soudure consécutive au retard de l’installation de la saison des pluies alourdissent et privent les ménages pauvres d’effectuer des dépenses non alimentaires essentielles.
-
La saison des pluies se poursuit normalement avec des précipitations qui ont permis de réaliser les semis dans 90 pour cent des villages agricoles du pays à la première décade de juillet contre 80 pour cent en 2022 à la même période (Ministère de l’Agriculture). Toutefois, la mauvaise répartition dans le temps et dans l’espace des précipitations se traduit par des stress hydriques qui ont endommagé et même fait perdre les jeunes pousses de semis localement dans les zones agricoles et agropastorales. Dans la zone pastorale, les précipitations enregistrées sont faibles et n’ont pas permis l’apparition du pâturage herbacé et le remplissage des points d’eaux. En plus, les animaux sont contraints de quitter ces zones Sud favorables et entamer des mouvements inhabituels mais limités à l’intérieur du pays à cause de l’insécurité civile. Les résidus de cultures constituent les principales sources d’alimentation pour le bétail mais les prix sur les marchés sont largement au-dessus de leurs prix moyens et deviennent inaccessibles pour les ménages pauvres. L’état d’embonpoint des animaux est médiocre dans la majorité des zones où les termes de l’échange sont inférieurs à la moyenne quinquennale.
-
La disponibilité des céréales sèches est globalement assurée sur la majorité des marchés par les gros producteurs en prélude des travaux champêtres de la campagne agricole en cours. Toutefois, le niveau de l’offre demeure en dessous de la moyenne quinquennale pour toutes ces céréales malgré le lancement par le gouvernement des opérations de vente de céréales à prix modéré. Les prix moyens des céréales sèches sont en hausse de 14 pour cent pour le maïs et 11 pour cent pour le mil et le sorgho chacun par rapport à la moyenne des cinq dernières années. Ces hausses atteignent 15 et 25 pour cent sur les marchés des régions de Tahoua, Tillabéry et Zinder en raison de la perturbation des flux des produits alimentaires en provenance du Burkina Faso et du Mali, des tracasseries routières et de la hausse des coûts de transport notamment au Nigéria suite à la fin de la subvention du carburant.
Citation recommandée : FEWS NET. Niger Messages clés juillet 2023 : Les faibles précipitations dans la zone pastorale prolongent la période de soudure pour les ménages éleveurs pauvres. 2023
Cette mise à jour des des messages clés présente une analyse succincte des conditions actuelles d'insécurité alimentaire aiguë et de toute évolution de la dernière projection de FEWS NET concernant les résultats de l'insécurité alimentaire aiguë dans la géographie spécifiée. Pour en savoir plus sur le travail, cliquez ici.