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Les conflits et l’insécurité persistent et affectent trois-quarts de la région de Tillabéry où les attaques sont orientées vers les civils et perturbent les activités de moyens d’existence y compris les activités de maraichage et la disponibilité de la main d’œuvre agricole. Les régions de Tillabéry et le Nord de Tahoua sont les plus affectés par des fréquents attaques armées. La majorité de la population est en Crise alimentaire (Phase 3 de l’IPC) et l’assistance alimentaire n’est pas accessible dans ces zones.
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Les marchés ont un approvisionnement satisfaisant mais largement en dessous de leur niveau habituel à cause des baisses de disponibilités du fait de la baisse de production agricole à l’échelle nationale et de la perturbation des flux d’approvisionnement consécutive à la poursuite de l’interdiction sur les exportations et/ou l’insécurité sur certains corridors de ravitaillement (Burkina Faso, Mali et Nigéria). La demande est forte sur la plupart des marchés du fait de la présence des commerçants et des institutions pour la reconstitution des stocks. Les prix moyens de tous les produits affichent des hausses significatives de 20 à 30 pourcents pour le mil, le sorgho et le maïs comparativement à la même période de l’année passée et à la moyenne quinquennale.
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Les assistances alimentaires sont en cours et rentrent dans le cadre de la mise en œuvre du plan d’urgence élaboré pour la période de novembre 2021 à mars 2022 par le Gouvernement avec l’appui des partenaires pour couvrir les besoins alimentaires de plus de 2 millions de personnes identifiées en insécurité alimentaire de Crise (Phase 3 de l’IPC) dans le pays. L’assistance alimentaire est constituée de 100 kg de céréales, 10 kg de niébé, 5 litres d’huile et 5 kg de sucre par ménage et par mois. Les contraintes sécuritaires très tendues dans la région de Tillabéry et le Nord Tahoua sont la cause d’un accès limité aux zones abritant les personnes identifiées dans le besoin et dont une faible proportion, soit 5 à 10 pourcents, accède à l’assistance alimentaire. Cependant, à la faveur d’une situation sécuritaire mieux maitrisée par les forces armées assurant un accès humanitaire sécurisé dans les régions de Diffa et Sud Maradi, la majorité (80 pourcents et plus) des ménages en Crise (Phase 3 de l’IPC) arrive à couvrir leurs besoins alimentaire grâce à l’assistance alimentaire reçue.
Cette mise à jour des des messages clés présente une analyse succincte des conditions actuelles d'insécurité alimentaire aiguë et de toute évolution de la dernière projection de FEWS NET concernant les résultats de l'insécurité alimentaire aiguë dans la géographie spécifiée. Pour en savoir plus sur le travail, cliquez ici.