Les inondations ont augmenté les déplacements internes des personnes et perturbé les approvisionnements des marchés

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Le pays fait face à une insécurité alimentaire aigue de Crise (Phase 3 de l’IPC) persistante dans les régions de Tillabéry, Tahoua, Diffa et Maradi suite non seulement aux conflits, mais aussi à cause des inondations, occasionnées par des fortes précipitations, qui ont détruit les maisons de plus d’un million de personnes dans l’ensemble du pays, qui viennent augmenter le nombre de personnes déplacées internes. Les sites spontanés et les écoles leur servent d’abris mais elles sont dépourvues de stocks céréaliers propres et d’opportunité de gagner des revenus. Toutefois, elles accèdent aux aliments grâce aux distributions alimentaires effectuées par le gouvernement et les communautés locales. Elles s’ajoutent aux autres personnes en insécurité alimentaire aigüe de Crise (Phase 3 de l’IPC) dont l’ampleur passe ainsi de 5 à 15 pour cent dans les régions de Dosso et Agadez, non affectées par la crise sécuritaire, et de 20-30 à 35-40 pour cent dans les régions de Tillabéry, Diffa, Tahoua et Maradi, affectées par la crise sécuritaire. Elles font aussi progresser de 5 à 10 pour cent les proportions des personnes en insécurité alimentaire aigue d’Urgence (Phase 4 de l’IPC) dans les régions de Tillabéry, Diffa, Tahoua et Maradi. La situation nutritionnelle connait également une dégradation suite aux effets de l’insécurité sur les activités de prévention et de prise en charge des cas de malnutrition, combinés aux maladies hydriques qui affectent les enfants à cause de la consommation des eaux polluées et insalubres dues aux inondations.
Les inondations ont eu aussi des impacts sur les cultures dont les superficies affectées sont estimées à près de 14 000 hectares dont plus 78 pour cent dans la région de Zinder. Toutefois, les baisses de production agricoles dues à ces inondations, seront localisées car non seulement ce sont quelques superficies de cultures de bas-fonds qui sont affectées mais aussi les bons rendements attendus suite aux conditions hydriques très favorables vont permettre de minimiser globalement les pertes. En effet, les cultures mises en place dans toutes les zones agricoles et agropastorales continuent de bénéficier d’un régime pluviométrique et d’un développement phénologique caractérisé par la maturité et la récolte, depuis début septembre, du mil, sorgho et des cultures de rente dans toutes les régions présageant d’une production agricole moyenne à bonne et de bonnes opportunités de revenus agricoles pour les ménages pauvres.
Les approvisionnements des marchés sont encore inférieurs à leurs niveaux moyens dû aux effets cumulés des chocs sécuritaires et sociopolitiques sur les flux internes et transfrontaliers, auxquels s’ajoutent les perturbations de la circulation des produits et des personnes sur les axes routiers endommagés par les fortes précipitations. Les prix persistent dans leur évolution à la hausse pour toutes les céréales avec des niveaux estimés en août 2024 entre 45 à 53 pour cent au-dessus de la moyenne quinquennale malgré les récoltes en cours pour les principales céréales et cultures de rente et qui améliorent l’offre locale. Ces défis pour l’accès aux aliments n’incitent pas la demande locale de bétail tout comme les perturbations économiques et monétaires au Nigéria et les dysfonctionnements des relations commerciales avec le Bénin contribuent à réduire la demande à l’exportation des animaux et de leurs prix.

Citation recommandée: FEWS NET. Niger Mise à jour des messages clés Septembre 2024: Les inondations ont augmenté les déplacements internes des personnes et perturbé les approvisionnements des marchés, 2024.

Cette mise à jour des des messages clés présente une analyse succincte des conditions actuelles d'insécurité alimentaire aiguë et de toute évolution de la dernière projection de FEWS NET concernant les résultats de l'insécurité alimentaire aiguë dans la géographie spécifiée. Pour en savoir plus sur le travail, cliquez ici.