Télécharger le rapport
Télécharger le rapport
- L’insécurité alimentaire aigüe de Crise (Phase 3 de l’IPC) persiste chez les ménages pauvres et les populations déplacées des régions de Diffa, de Tillabéry, le Nord Ouest de Tahoua, et le Sud Ouest de Maradi suite à l’insécurité qui perturbe les sources de revenus et de nourriture, le fonctionnement des marchés et entraine une hausse des prix. L’insécurité alimentaire est en Stress (Phase 2 de l’IPC) dans les zones agricoles et agropastorales où le niveau élevé des produits alimentaires limite les revenus des ménages pauvres aux achats des aliments et ne permet pas de faire des dépenses non alimentaires. A la faveur des précipitations enregistrées, les conditions d’abreuvement et de pâturages des animaux se sont améliorées dans les zones pastorales permettant la réhabilitation de l’état d’embonpoint et de la production laitière. Les ménages peuvent accéder aux revenus et aux aliments conduisant ainsi en insécurité alimentaire Minimale (Phase 1 de l’IPC).
- La réduction significative de l’offre locale et transfrontalière par rapport à la moyenne à cause de l’insécurité sur les corridors habituels et le maintien de la fermeture de la frontière entre le Niger et le Bénin, accentue la baisse des approvisionnements des marchés et la hausse des prix des produits alimentaires. Les prix des principales céréales atteignent des niveaux plus élevés de 57, 55, 48 et 46 pour cent pour le maïs, le sorgho, le mil et le riz importé, respectivement par rapport à la moyenne des cinq dernières années. Dans les zones pastorales, l’installation des pluies permet d’améliorer les pâturages et les points d’eau, ainsi que l’état physique des animaux, ce qui en résulte l’augmentation des prix des bétails en faveur des éleveurs.
- Les pluies sont devenues régulières avec des quantités de précipitations dépassant la moyenne en général et permettent une installation définitive de la saison en fin juin et début juillet. Le taux moyen de couverture des villages agricoles en semis sont estimés à 95 pour cent à la première décade de juillet 2024 contre 90 pour cent la même décade de juillet 2023. Selon le Groupe de travail Pluridisciplinaire coordonnée par la Direction de la Météorologie Nationale, malgré les séquences sèches enregistrées dans le mois de juin 2024 et qui ont occasionné des pertes de semis, l’installation de la saison des pluies est définitive dans les régions de Zinder, Maradi et Dosso où 100 pour cent des villages agricoles ont bouclé les semis à la première décade de juillet. Toutefois, les abandons des champs de cultures dans les zones d’insécurité de Diffa, Tillabéry et Tahoua se traduisent par des taux de réalisation se situant entre 40 et 70 pour cent.
- Selon OCHA, en juillet 2024, le niveau de financement du Plan National de Réponse à l’Insécurité Alimentaire et Nutritionnelle est de 22.8 pour cent. Ce faible niveau de financement conjugué aux contraintes d’accès humanitaires limite les opérations de distribution des assistances alimentaires à des faibles proportions de populations bénéficiaires ne dépassant pas 15 pour cent des populations ciblées et à des rations alimentaires inférieures aux quantités nécessaires pour couvrir les besoins.
Citation recommandée: FEWS NET. Niger Mise à jour des messages clés Juillet 2024: La hausse atypique des prix des céréales limite la consommation alimentaire des ménages, 2024.
Cette mise à jour des des messages clés présente une analyse succincte des conditions actuelles d'insécurité alimentaire aiguë et de toute évolution de la dernière projection de FEWS NET concernant les résultats de l'insécurité alimentaire aiguë dans la géographie spécifiée. Pour en savoir plus sur le travail, cliquez ici.