L’insécurité alimentaire aiguë se détériore suite aux effets combinés des conflits et des inondations

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L’insécurité alimentaire aiguë continue de se détériorer davantage jusqu’au mois prochain avant de s’améliorer de façon saisonnier à partir d’octobre jusqu’en janvier 2026 avec les disponibilités et l’accès alimentaires et les revenus favorisés par les récoltes agricoles. L’accès aux aliments est à son niveau plus bas suite à une combination de plusieurs facteurs dont principalement les conflits et les évenements climatiques notamment les inondations dont les effets combinés se traduisent par des déplacements de populations, des pertes de productions agricoles et pastorales et la perturbation du fonctionnement des marchés et des oportunités économiques. Les zones les plus affectées par ce double facteurs défavorables sont situées dans les régions de Tillabéry, Diffa, Maradi, Tahoua et s’élargissent à la région de Dosso.
Les activités des groupes terroristes persistent avec les attaques enregistrées de plus en plus dans la région de Dosso en plus des anciens foyers d’insécurité situés dans les régions de Tillabéry, Diffa, Tahoua et Maradi. Le nouveau foyer d’insécurité de la région de Dosso enregistre des taux de mortalité estimés à 2 pour cent en 2024 et à 12 pour cent en 2025 et les victimes représentent respectivement 6 pour cent et 18 pour cent des victimes totales enregistrées en 2024 et 2025 (ACLED). Les déplacements de personnes liés à ces activités terroristes sont restés stables, en juillet 2025, à 459 585 personnes par rapport au mois passé mais inférieurs aux 507 000 personnes estimées en 2024 à la même période.
Suite aux fortes précipitations, à la date du 21 août 2025, le bilan des impacts des inondations enregistrées fait cas de 79 132  personnes sinistrées, de 47 décès, et des pertes de 272 têtes d’animaux et 2 051 ha de cultures dans 420 villages et quartiers selon la Direction Générale de la Protection Civile. Selon les prévisions climatiques saisonnières, qui anticipent des cumuls saisonniers moyens à supérieurs à la moyenne, il y a des risques élevés d’inondations dans les zones du Sud et Sud-ouest du pays. Les précipitations ont toutefois permis l’installation et la progression de la saison agricole et pastorale dans 99 pour cent des villages agricoles du pays au 31 juillet 2025 (Direction des Statistiques du Ministère de l'Agriculture et de l'Élevage). Selon la même source, les villages agricoles sans semis sont estimés à 149 villages dont la plupart est située dans les régions de Tillabéry et de Diffa à cause de l’insécurité ayant provoqué le déplacement des populations et l’abandon des champs. A la faveur des pluies régulières moyennes, le développement végétatif des cultures de mil et sorgho en place varie de la levée avancée à la grenaison mais le stade dominant est le tallage et montaison. Les conditions météorologiques sont aussi bonnes pour les cultures de rente, les paturages et les cours d’eaux qui sont dans bons niveaux de développement et qui facilitent l’alimentation et l’abreuvement des animaux dont l’état d’embonpoint s’est beaucoup amélioré.
Le niveau des approvisionnements des marchés est moyen et il est assuré par les destockages des commercants et les produits importés. En plus des offres des produits alimentaires des commerçants, les autorités, à travers l’Office de Produits Vivriers du Niger (OPVN) et la Cellule Crise Alimentaire (CCA) ont lancé les opérations de vente à prix modéré de 60 000 tonnes de céréales (mil, sorgho, maïs et riz). Toutefois, compte tenu de l’insécurité, certains marchés situés dans les zones d’insécurité de Tillabéry, Diffa, Maradi, Tahoua et Dosso sont fermés et d’autres faiblement approvisionnés. Sur les marchés dont le fonctionnement est normal, la moyenne des prix du kilogramme (kg) de mil, sorgho, maïs et riz importé se situe en juillet 2025 à un niveau plus bas de 25 à 34 pour cent par rapport à juillet 2024 mais à des niveaux similaires à la moyenne quinquennale.
Malgré la réduction de la taille de la population ciblée par les partenaires humanitaires de 1,1 million de personnes à 347 525 personnes pour la période de soudure à cause des contraintes de financement, les assistances alimentaires ne sont pas complètes pour certaines personnes planifiées. En effet, la mise en œuvre du plan de réponse à l’insécurité alimentaire est confrontée à la réduction des financements, à la persistance de l’insécurité dans les zones ciblées et le coût élevé des opérations de distribution de l’assistance alimentaire suite à l’imposition de mesures sécuritaires. Pour leur part, l’OPVN et la CCA ont lancé la distribution gratuite ciblée de 14 300 tonnes céreales (mil, sorgho, maïs) à 143 000 ménages, soit 100 kg par ménage, pendant le mois d’août.

Citation recommandée: FEWS NET. Niger Mise à jour des messages clés Août 2025: L’insécurité alimentaire aiguë se détériore suite aux effets combinés des conflits et des inondations, 2025.

Cette mise à jour des des messages clés présente une analyse succincte des conditions actuelles d'insécurité alimentaire aiguë et de toute évolution de la dernière projection de FEWS NET concernant les résultats de l'insécurité alimentaire aiguë dans la géographie spécifiée. Pour en savoir plus sur le travail, cliquez ici.