Les inondations ont augmenté le nombre de personnes en insécurité alimentaire aiguë de Crise (Phase 3 de l’IPC)

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L’insécurité alimentaire aigüe de Crise (Phase 3 de l’IPC) persiste, dans les régions de Tillabéry, Diffa, Tahoua et Maradi et affecte plus de personnes en août 2024 qu’au cours des derniers mois suite aux inondations enregistrées dans toutes les régions du pays. Ces évènements climatiques ont, non seulement, provoqué une augmentation du taux de personnes en insécurité alimentaire aiguë de Crise (Phase 3 de l’IPC) dans les régions déjà affectées mais aussi dans les régions en Stress (Phase 2 de l’IPC) où le taux de ménages en Crise (Phase 3 de l’IPC) de 5-9 pour cent en juin et juillet 2024, passe à 10-14 pour cent en août 2024.
En effet, les fortes précipitations enregistrées dans toutes les régions du pays avec des quantités, dépassant largement celles de l’année 2023 et de la moyenne quinquennale, ont provoqué 245 098 personnes sinistrées, 131 décès, 14 384 têtes de bétail perdues, 1 963 hectares de cultures endommagées et plusieurs habitations effondrées au 14 août 2024. Toutes les régions sont affectées mais les nombres les plus élevés de populations affectées sont recensés dans les régions de Maradi, Zinder et Tahoua. Les impacts de ces inondations sur les moyens d’existence des ménages ont beaucoup contribué aux augmentations des nombres de personnes en insécurité alimentaire aigue observés dans toutes les zones du pays et aux hausses des prix des produits alimentaires à travers les augmentations des coûts de transport consécutives à la dégradation des routes commerciales d’approvisionnement des marchés. Les impacts de ces chocs climatiques pourraient entraîner des baisses de la production agricole même si les hausses des rendements attendus pourraient atténuer ces baisses. FEWS NET va suivre de près l’évolution de la situation des inondations pour apprécier leurs impacts sur la production agricole.
Les chocs sécuritaires liés aux activités des groupes armés terroristes persistent et continuent de provoquer des déplacements de populations et de perturber les moyens d’existence et le fonctionnement des marchés. En effet, même si le nombre de cas des incidents violents recensés en 2024 est globalement inférieurs de 35 pour cent à celui de 2023, ils sont plus mortels car le nombre de victimes est estimé à 1 102 cas de décès contre 451 cas de décès en 2023, soit une augmentation de 144 pour cent par rapport à 2023 observés dans les foyers de conflit qui sont les régions de Tillabéry, Tahoua, Diffa et Maradi.
La situation sociopolitique tendue entre le Niger et le Bénin est au statu quo et affecte le fonctionnement des flux transfrontaliers et les conditions économiques caractérisées par une hausse du taux global d’inflation de 15,4 pour cent en juin 2024 due surtout à l’inflation alimentaire historique de 24,5 pour cent. Les effets conjugués de la réduction significative des volumes des flux transfrontaliers et de la faiblesse des offres locales consécutives au déficit céréalier de l’année passée sur la disponibilité et l’approvisionnement des marchés se traduisent par des prix des denrées alimentaires dont les niveaux atteints dépassent significativement ceux de l’année passée et de la moyenne quinquennale. En effet, les prix sont à des niveaux plus élevés de 52, 47, 43 et 37 pour cent respectivement pour le riz importé, le sorgho, le mil et le maïs par rapport aux niveaux de la même période de l’année 2023 et de 63 pour cent pour le maïs et le sorgho chacun, 58 pour cent pour le mil et 55 pour cent pour le riz importé par rapport à la moyenne quinquennale. Toutefois, les mesures gouvernementales d’interdiction de l’exportation des céréales, surtout le riz local, et de réduction du prix du carburant à la pompe conjuguées à l’allure prometteuse de la saison agropastorale se traduisent par une tendance à la baisse des prix des denrées alimentaires observée dès la première décade d’aout 2024 par rapport aux décades des mois passés.

Citation recommandée: FEWS NET. Niger Mise à jour des messages clés Août 2024: Les inondations ont augmenté le nombre de personnes en insécurité alimentaire aiguë de Crise (Phase 3 de l’IPC), 2024.

Cette mise à jour des des messages clés présente une analyse succincte des conditions actuelles d'insécurité alimentaire aiguë et de toute évolution de la dernière projection de FEWS NET concernant les résultats de l'insécurité alimentaire aiguë dans la géographie spécifiée. Pour en savoir plus sur le travail, cliquez ici.