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Des conditions agricoles et pastorales défavorables affectent déjà l’ouest de la Zone Agropastorale

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  • Perspective Estimée Jusqu'à Décembre 2015
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    • La reprise pluviométrique observée pendant les trois premières semaines d’août n’a permis une forte relance des activités agricoles que dans la Zone de Cultures pluviales. Dans les autres zones agricoles elle a été de courte durée et n’a pas été en mesure de combler les déficits saisonniers déjà enregistrés. Le risque de récoltes pluviales nettement inférieures à la moyenne existe dans les zones Agropastorale et de la Vallée du Fleuve Sénégal.

    • En raison de la pluviométrie irrégulière qui limite les activités agropastorales et les revenus et vu les perspectives de faibles stocks familiaux qui proviendraient des récoltes, la difficulté d’accéder à une alimentation régulière se prolonge pour les ménages pauvres du nord-ouest de la Zone Agropastorale qui resteront en situation de Stress (Phase 2 de l’IPC) jusqu’en décembre. A partir de février leur accès à la nourriture devrait, de nouveau, être limité.

    • Dans le centre et l’ouest de la Vallée du Fleuve Sénégal, les activités agricoles se limitent à l’exploitation des périmètres rizicoles qui concerne, moins de pauvres qu’en année normale. Faute d’autres activités agricoles, les moyens et riches ont limité leur demande de main d’œuvre. L’absence de la crue en septembre inquiète car le walo qui fournissait plus de 60 pour cent des besoins en céréales des ménages pauvres et 80 pour cent de leurs revenus annuels risque de ne pas être exploité.

    Situation Actuelle

    Progression de la saison : La répartition spatiotemporelle des pluies a été mauvaise dans le nord-ouest de la Zone Agropastorale où les cumuls sont nettement inférieurs à ceux de la moyenne dans environ 70 pour cent des postes pluviométriques suivis. Des périodes sèches souvent longues ont affecté le développement des cultures et des pâturages.

    Les cultures pluviales : Bien que tardives, elles évoluent normalement dans les parties basses de la Zone Culture pluviale depuis la reprise pluviométrique d’août. Des nouveaux semis ont été réalisés, en août, grâce aux distributions gratuites de semences par le gouvernement et certaines ONG. Les stades phrénologiques varient de la levée, à l’épiaison (maïs et sorgho hâtif) dans des zones dépressionnaires du Guidimakha, du Gorgol, du sud de l’Assaba et du Hodh El Gharbi. L’état des cultures est pour le moment satisfaisant et le bon niveau de l’eau dans le sol laisse espérer une évolution normale surtout si la zone connaît de nouvelles importantes pluies en septembre.

    Les cultures irriguées de La vallée du Fleuve Sénégal et de la Zone Agropastorale : En début septembre, la majeure partie des zones rizicoles avaient réalisé, entre 60 et 70 pour cent de leurs prévisions. Les stades varient du repiquage au deuxième épandage d’engrais. Dans de nombreuses zones les paysans ont recouru à des variétés de court cycle. L’absence de la crue en septembre inquiète car le walo qui fournissait plus de 60 pour cent des besoins en céréales des ménages pauvres et 80 pour cent de leurs revenus annuels risque de ne pas être exploité.

    Les conditions pastorales : Elles se sont nettement améliorées avec la reprise pluviométrique de la première décade d’août mais, avec la pause intervenue en fin août, on observe, dans toutes les zones pastorales, des signes d’une régénération très faible, notamment sur les graminées. Globalement, la biomasse saisonnière reste nettement inferieure en quantité et en qualité à celle de la même période de 2013 et à celle d’une année moyenne. Dans les zones pastorales et dans le nord-ouest de la Zone Agropastorale les éleveurs recourent de nouveau à l’aliment bétail dont le prix moyen du sac de 50 kg qui était de 5 200 MRO en août tourne actuellement autour de 5 500 MRO.

    Les marchés : Les marchés sont bien approvisionnés en denrées alimentaires importées. L’offre en céréales traditionnelles reste inferieure à celle d’une année moyenne et l’intensification de leurs flux en provenance du Mali en août, s’est estompée avec la répétition des pauses pluviométriques. L’offre en blé et en riz importé reste satisfaisante dans tous les marchés. Le prix du sorgho, continue de s’inscrire dans une tendance à la baisse, depuis juillet dans la Zone Culture pluviale où les cultures pluviales connaissent un début de développement normal. Par contre, dans les zones accusant un important déficit pluviométrique (Zone Agropastorale) cette tendance s’est interrompue, en début septembre.

    Le prix du mouton (dont la vente est importante pour les agropasteurs) reste, comparativement à juillet, stable sauf dans la Zone Agropastorale où il a accusé une baisse de six pour cent. Cela est probablement causé par l’augmentation de l’offre consécutive aux ventes des animaux par les éleveurs pour acheter de l’aliment bétail, en raison de la médiocrité des pâturages saisonniers. Par rapport à la moyenne des cinq dernières années il est partout en hausse (55 pour cent dans la vallée, 96 pour cent dans la Zone Culture pluviale, 76 pour cent dans la Zone Pastorale – oasis et oueds et 26 pour cent dans la Zone Agropastorale). Même si les termes d’échange mouton/céréale consommée continuent d’évoluer favorablement il ne faut pas perdre de vue que ceci profite beaucoup plus aux courtiers qu’aux éleveurs qui ne sont pas des grands vendeurs.

    Suppositions Mise à Jour

    L’évolution de la situation alimentaire dans les zones de moyens d’existence reste relativement conforme aux perspectives projetées pour la période de juillet à décembre 2014. Si les prévisions saisonnier valent pour un reste de la saison normale, des ménages agricoles au sud du pays seront en mesure de se remettre de périodes de sécheresse au début de la saison, mais avec toutefois des récoltes inferieure à celles d’une année moyenne.

    Perspective Estimée Jusqu'à Décembre 2015

    L’approvisionnement des marchés sera régulier et satisfaisant mais le déstockage des maliens frontaliers du pays qui avait commencé à s’intensifier en août va probablement se ralentir en raison des incertitudes qui pèsent sur l’évolution de la pluviométrie et des cultures qui en dépendent.

    Les prix des animaux resteront en hausse jusqu’en début octobre du fait de la demande de la Tabaski mais s’inscriront dans une tendance continue à la baisse de novembre à mars 2015. Cette situation ne concernera cependant que les ventes des ménages. Les courtiers continueront à appliquer des prix toujours élevés dans les marchés urbains.

    Les agropasteurs pauvres du nord-ouest de la Zone Agropastorale en situation de Crise (Phase 3 de l’IPC) depuis juin 2014 avaient commencé à évoluer vers Stress (Phase 2 de l’IPC) avec la levée des pâturages en mi-août. Ils devront rester dans cette situation jusqu’en décembre tant que les conditions pastorales ne se seront pas considérablement améliorées en septembre et que les niveaux actuels de remplissage des bas-fonds (entre 0 et 30%) n’auront pas évolué pour leur assurer des revenus ni des stocks agricoles proches de ceux d’une année moyenne. On s’y attend à une dégradation de leur situation à partir de février.

    Figures Calendrier Saisonnier pour une Année Typique Calendrier Saisonnier pour une Année Typique

    Source : FEWS NET

    Cette mise à jour des perspectives sur la sécurité alimentaire présente une analyse des conditions actuelles d'insécurité alimentaire aiguë et de toute évolution de la dernière projection de FEWS NET concernant les résultats de l'insécurité alimentaire aiguë dans la géographie spécifiée au cours des six prochains mois. Pour en savoir plus sur le travail, cliquez ici.

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