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De faibles revenus et des termes d’échange en régression pour les ménages pauvres

De faibles revenus et des termes d’échange en régression pour les ménages pauvres

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    • Les marchés de toutes les zones de moyens d’existence sont bien approvisionnés en céréales (riz, blé, maïs) et en denrées alimentaires importées. Toutefois, la forte baisse des revenus saisonniers limite la capacité d’achat des ménages pauvres de l’ouest de la Zone agropastorale, du centre de la Vallée du Fleuve Sénégal et du sud de la Zone oasienne. Ces ménages commencent à vivre une situation de Crise (Phase 3 de l’IPC).

    • La dégradation des conditions pastorales dans le sud de la partie centrale du pays pousse les éleveurs et agropasteurs à procéder à des ventes saisonnières atypiques. La baisse des prix des ovins et bovins dans les zones rurales accentue la dépréciation continue des termes d’échange. Le déficit des moyens d’existence qui affecte déjà les ménages pauvres pourrait s’étendre aux ménages moyens les plus fragiles, entre avril et juillet.

    Situation actuelle

    Progression de la saison : De petites pluies sporadiques continuent de toucher le nord et le centre du pays mais elles ne devraient avoir un impact positif que dans lez zones de Bir Moghreïn et Ain Bin Telli où les pluies de fin novembre avaient fait pousser des pâturages. Les éleveurs de camelins du nord de la zone agropastorale pourraient remonter vers le nord ce qui réduirait la pression sur les pâturages du centre.

    Les cultures de contre saison : Les récoltes de riz ont été aussi bonne que celles d’une année moyenne dans la Vallée de fleuve Sénégal mais ne concernent qu’un petit nombre de ménages pauvres. Dans les zones de la vallée où la production est autoconsommée, l’offre saisonnière en riz local ne couvrira cependant qu’une courte période (janvier et février) vu le modeste apport de la décrue affectée par la faible crue fluviale et les attaques de la sésamie. Les lâchées opérées en février, depuis le barrage de Manantalli, ont rassuré les paysans qui ont fait des cultures maïs et riz de contre saison froide récoltées en mars/avril.

    Les conditions pastorales : Défavorables depuis l’hivernage, dans l’ouest et le nord de la Zone agropastorale, le centre de la Vallée du Fleuve Sénégal et dans le sud de la Zone oasienne, elles sont dans un état de dégradations tel que les éleveurs recourent à l’achat de l’aliment bétail alors qu’en année moyenne cette situation n’arrivait qu’entre avril et mai. Les éleveurs qui s’attendaient au programme d’assistance pastorale annoncé par le gouvernement, sont maintenant contraints de multiplier les ventes alors que, en l’absence de fête, la demande est fortement réduite. Il en découle une altération continue de leur principal moyen d’existence.

    Les revenus : Dans le centre sud du pays, les activités agricoles et pastorales qui étaient les principales sources de revenus saisonniers des ménages pauvres, entre février et juin ne connaitront pas de contexte d’exploitation pouvant conduire à une demande en main d’œuvre supérieure à l’actuelle et entrainer une hausse des revenus actuels qui sont de 75 à 80 pour cent inferieurs à ceux d’une année moyenne. Malgré la multiplication des acteurs (les ménages ont envoyés plus de personnes en exode) les revenus provenant de l’exode sont encore très faibles car dans les zones de destination (centres urbains et zones agricoles nationaux, du Mali et du Sénégal) l’offre en travail est tres limité pour les gens dont la compétence se limite aux activités agricoles et informelles. En raison de la transhumance précoce et continue, la demande en travail pastoral local restera également faible. Pour tous les groupes pauvres des zones de préoccupation, la vente animale constitue la principale source de revenus ; une source fragilisée par la baisse des prix des animaux. Par rapport aux mois précédents, dans les marchés urbains, les prix des animaux n’accusent que de faibles baisses par rapport à décembre mais dans les zones rurales les baisses fluctuent entre 17 pour cent (Zone de la vallée de fleuve Sénégal) et 25 pour cent (nord-ouest de la Zone agropastorale).

    Les marchés : Les marchés du pays sont bien approvisionnés en denrées alimentaires importées. Si l’offre en sorgho et mil est toujours faible celle du maïs s’est considérablement accrue sous l’impulsion des exportateurs maliens, au point que dans les marchés de Sélibaby et Kaedi elle constitue plus de 70 pour cent des stocks des marchands de céréales traditionnelles. L’arrivée sur les marchés du maïs et du riz local (paddy et riz décortiqué) à modéré de recours au blé et stabilisé son prix. Le prix du sorgho fortement concurrencé par le riz local, le maïs et le blé est partout en baisse dans les marchés urbains mais en hausse dans les zones rurales qui ne sont touchées par les flux de paddy et de maïs importé.

    Suppositions mise a jour

    L’évolution de la situation alimentaire dans les zones de moyens d’existence reste relativement conforme aux perspectives projetées pour la période de janvier à juin 2015. L’échec des cultures pluviales, la faible production de décrue, attendue, l’importante baisse des revenus saisonniers et les mauvaises conditions pastorales sont des facteurs d’insécurité alimentaire qui affectent déjà les ménages pauvres du centre de la vallée du fleuve et de l’ouest de la Zone agropastorale.

    Perspective estimée jusqu'a juin 2015

    Les marchés resteront bien approvisionnés en céréales et denrées alimentaires importées jusqu’aux prochaines récoltes (septembre). L’offre en maïs déjà très importante dans les marchés de l’Assaba, du Guidimakha et du Gorgol pourrait s’étendre rapidement aux autres wilayas car les céréaliers de Nouakchott en disposent d’importants de stocks. Les flux transfrontaliers vont s’améliorer avec la réexportation de maïs (Mali et Sénégal) et l’exportation de sorgho de décrue en récolte au Sénégal. Toutefois, les ménages du centre sud de la Zone vallée du Fleuve Sénégal et de la Zone agropastorale qui ont connu des productions significativement inférieures à la moyenne, continueront, de recourir plus intensément et plus longuement qu’en année normale, aux achats alimentaires. En raison de la persistance de revenus inférieurs à la moyenne et des termes d’échange régressifs, l'achat au marché sera difficile. Ces ménages en état de Crise (Phase 3 de l’IPC) pourraient rester dans la même situation jusqu’au prochain récoltes en octobre.

    Figures Calendrier Saisonnier pour une Année Typique Calendrier Saisonnier pour une Année Typique

    Source : FEWS NET

    Cette mise à jour des perspectives sur la sécurité alimentaire présente une analyse des conditions actuelles d'insécurité alimentaire aiguë et de toute évolution de la dernière projection de FEWS NET concernant les résultats de l'insécurité alimentaire aiguë dans la géographie spécifiée au cours des six prochains mois. Pour en savoir plus sur le travail, cliquez ici.

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