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Une probable insécurité alimentaire Minimale (Phase 1 de l’IPC) à partir de septembre

Une probable insécurité alimentaire Minimale (Phase 1 de l’IPC) à partir de septembre

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  • Perspective Estimée Jusqu'à Janvier 2017
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    • Un démarrage normal de l’hivernage (juillet) et une répartition temporelle jusque-là satisfaisante des pluies assurent un bon développement des pâturages et le déroulement d’un calendrier cultural semblable à celui d’une année normale dans les zones agropastorales. Il existe néanmoins des poches déficitaires au Trarza,  au Brakna, au Gorgol, et au Tagant ; ce qui affecte  le déficit de pâturages au Trarza déjà accentué par la surcharge pastorale provenant de l’installation de nouvelles usines de lait et par le retour des transhumants du Sénégal.  

    • Un approvisionnement régulier des marchés, des prix des denrées alimentaires relativement stables depuis plusieurs mois, l’évolution des termes d’échange au profit des ménages pastoraux grâce à la hausse continue du prix des animaux, et les revenus provenant du travail agricole, améliorent la sécurité alimentaire dans toutes les zones de moyens d’existence, ce qui place la plupart du pays en situation Minimale (Phase 1 de l’IPC) jusqu’au moins en janvier 2017.

    • Toutefois, dans l’ouest de la zone agropastorale, les ménages pauvres font face à des effectifs réduits des cheptels par les ventes et les pertes des deux années difficiles précédentes et par le remboursement des dettes accumulées au cours de la même période. Par conséquence, les déficits de protection de leur moyens d’existence continue à les maintenir en situation de Stress (Phase 2 de l’IPC) jusqu’en octobre lorsque la récolte des cultures précoces, redira leur dépendance alimentaire des marchés.

    Situation Actuelle

    La progression de la saison : L’hivernage s’installe progressivement  dans les principales zones de cultures du Sud au vu des pluies enregistrées. A l’exception des wilayas du nord (Adrar, Inchiri et Tiris Zemmour) toutes les autres régions ont déjà enregistré des cumuls saisonniers supérieurs à ceux de la moyenne (1981-2010) et seul le Trarza et quelques poches de la zone agropastorale du Brakna, du Gorgol et du Tagant, accuse un déficit hydrologique assez important par rapport à la même période de 2015. Au Trarza l’impact de ce deficit est   accentué par la nouvelle surcharge pastorale causée par le retour des transhumants et l’installation de nouvelles usines de lait.

    Les cultures : La forte augmentation des superficies emblavées des cultures irriguées de contre saison chaude n’ayant pas été accompagnée par une amélioration sensible du matériel agricole (moissonneuses surtout). Par conséquence, la récolte ne s’est achevée qu’en début août cette année au lieu de juin/juillet en année normale, mais la production est jugée moyenne. L’exploitation de celles de l’hivernage est en cours mais elle est encore timide à l’est du Trarza et vient de commencer au Brakna, au Gorgol et au Guidimakha. Au niveau des cultures pluviales, les  semis  sont  réalisés  et/ou  en  cours  dans  la  majeure partie de la zone de cultures pluviales. Les stades qui varient de la levée au tallage sont en retard par rapport à ceux d’une année normale mais relativement conformes à ceux de 2015 où les récoltes avaient été pourtant moyennes. Dans le sud de la zone agropastorale, la préparation des sols et les premiers semis se poursuivent normalement. La distribution des semences traditionnelles aux paysans par le gouvernement se poursuit.

    Dans les zones oasiennes, la récolte des dattes est à sa phase finale. La production a été, conformément aux prévisions, moyenne mais les revenus qu’en tiraient les ménages pauvres ont connu, comparativement à ceux d’une année moyenne, une baisse.

    Les conditions pastorales : La situation pastorale s’est nettement améliorée au vu des pluies enregistrées au courant de la première décade de septembre dans la zone agropastorale. Par rapport à l’année passée à la même période, le potentiel herbacé est plus important et varie suivant les wilayas. Les pâturages sont déjà globalement plus denses qu’en 2015 dans les régions du Gorgol, Assaba et Guidimakha mais encore médiocres au Trarza suite à des poches déficitaires pluviométriques.

    La situation phytosanitaire : La pression aviaire a été réduite par la lutte menée dans les dortoirs mauritaniens. Il reste néanmoins que les dortoirs situés au Sénégal constituent une menace sur les futures cultures des deux pays. La situation acridienne est pour le moment calme car on ne signale que la présence de criquets ailés solitaires en faible densité dans certaines zones du nord et du centre du pays. Toutefois, les équipes du Centre National de  Lutte antiacridienne (CNLA) assurent une surveillance régulière dans ces zones et disposent de moyens de lutte leur permettant de contrôler la situation.

    Les revenus : Dans les zones de cultures irriguées de contre saison chaude, les ménages pauvres ont disposé de revenus relativement égaux à ceux d’une année moyenne. Dans les zones de cultures pluviales et dans le sud de la zone agropastorale, les superficies semées restent relativement proches de celles d’une année moyenne. Il est probable que les ménages pauvres confrontés à des difficultés d’accès aux semences de court cycle se rabattent sur les cultures tardives. Toutefois, en raison de la baisse de la disponibilité de la main d’œuvre agricole dans ces zones (de nombreux bras valides en exode ne sont pas encore revenus), les ménages pauvres en place arrivent à disposer de revenus saisonniers supérieurs à ceux d’une année moyenne. Par exemple, un ménage pauvre du sud du Hodh El Chargui arrive à travailler cinq jours de la semaine (contre trois en année moyenne) avec toujours un salaire journalier de 2000 MRO.

    Les marchés : Tous les marchés sont toujours bien approvisionnés en denrées alimentaires importées (riz, blé, sucre, huile) dont les prix restent relativement stables depuis juillet. Les prix des céréales traditionnelles, principalement ceux des sorghos, ont été stimulés à une hausse saisonnière par la demande en semences. Dans la zone de la Vallée du fleuve Sénégal, les récoltes moyennes de riz de contre saison chaude ont stabilisé voir baisser des prix de riz importé et de sorgho en juillet, comparativement à juin. Dans la zone de cultures pluviales, le prix du blé, en juillet, est aussi stable par rapport à juin. Les prix des animaux en juillet restent en hausse par rapport à la moyenne quinquennale dans la plupart des marchés.

    Suppositions Mise À Jour

    Les hypothèses du scénario FEWS NET le plus probable pour la période de juin 2016 à janvier 2017 n’ont pas changé.

    Perspective Estimée Jusqu'à Janvier 2017

    Les tendances de la saison laissant espérer un déroulement normal des activités agricoles et pastorales et des revenus saisonniers proches de ceux d’une année moyenne ce qui augure une bonne situation de la sécurité alimentaire. Les ménages pauvres dans l’ouest de la zone agropastorale resteront en situation de Stress (Phase 2 de l’IPC) jusqu’aux récoltes de cultures hâtives (septembre/octobre) qui renforcent leur accès alimentaire et leurs revenus. De septembre à janvier 2017, la succession des récoltes et la forte augmentation des revenus tirés de la vente des animaux (succession de fortes demandes suite aux différentes fêtes) ainsi que les travaux annexes post récolte contribueront à replacer tous les zones dans l’insécurité alimentaire aiguë Minimale (Phase 1 de l’IPC). 

    Cette mise à jour des perspectives sur la sécurité alimentaire présente une analyse des conditions actuelles d'insécurité alimentaire aiguë et de toute évolution de la dernière projection de FEWS NET concernant les résultats de l'insécurité alimentaire aiguë dans la géographie spécifiée au cours des six prochains mois. Pour en savoir plus sur le travail, cliquez ici.

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