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L’épuisement des stocks et les prix élevés maintiennent une situation de stress (phase 2 de l'IPC)

L’épuisement des stocks et les prix élevés maintiennent une situation de stress (phase 2 de l'IPC)

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  • Messages clé
  • Calendrier saisonnier pour une année typique
  • Anomalies actuelles et projetées
  • Perspective projetée à Septembre 2023
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    • En avril, l’épuisement des stocks familiaux entraîne une dépendance accrue des marchés pour leur alimentation. Toutefois, le manque d’opportunités d’emploi, et la flambée des prix limite leur accès aux marchés et expose les ménages pauvres à une insécurité alimentaire de phase Stress (Phase 2 de l’IPC). Alors que la période de soudure progresse, quelques ménages seront confrontés à une insécurité alimentaire de phase Crise (Phase 3 de l’IPC) dans les zones rurales, notamment dans la zone agropastorale et la zone de cultures pluviales.

    • Dans les zones urbaines, certains ménages pauvres urbains se retrouvent aussi dans une situation de Crise (Phase 3 de l’IPC) au plus fort de la période de soudre en juin-aout du fait que l’assistance alimentaire sous forme de transferts monétaires engagée par le gouvernement et ses partenaires depuis début février prendra fin en mai 2023, mais également du fait de la persistance de la flambée des prix des denrées alimentaires qui limite l’accès des ménages pauvres à la nourriture.

    • D’une manière générale, les marchés sont bien approvisionnés en produits importés, bien que les prix restent élevés. La demande en denrées alimentaires est forte non seulement à cause du Ramadan, mais également à cause de l’épuisement des stocks familiaux, ce qui contribue à cette augmentation des prix à l'approche de la période de soudure agricole.

    • La soudure pastorale en cours est marquée par une intensification des mouvements typique de transhumance des animaux vers le sud du pays et vers le Sénégal en raison d’une bonne disponibilité de pâturages et des ressources en eau. Toutefois, cette présence accrue augmente le risque de conflits entre agriculteurs et éleveurs.  

    Calendrier saisonnier pour une année typique

    Source: FEWS NET

    Anomalies actuelles et projetées
    ZoneAnomalies ActuellesAnomalies Projetées
    Nationale
    • La campagne agricole 2022/2023 a été caractérisée par une bonne pluviométrie sur l’ensemble du territoire avec une hausse de la production nationale céréalière de 44 pourcents et 18 pourcents, respectivement par rapport à la moyenne des 5 ans et par rapport à l’année dernière.  
    • Les conditions pastorales au sud de la Mauritanie sont aussi relativement suffisant au niveau national à cause de la bonne pluviométrie de 2022 (figure 1).  
    • D’une manière générale, les marchés sont bien approvisionnés en produits importés, malgré la faible disponibilité en blé du fait des difficultés d’approvisionnements sur le marché international et le ralentissement des flux céréaliers maliens. Sur le marché de Nouakchott, le niveau d’approvisionnent est relativement stable par rapport à mars pour les denrées alimentaires sauf pour le blé et les légumes qui sont en forte baisse par rapport à mars et les céréales locales qui sont en forte hausse par rapport à Mars.
    • Les marchés à bétail ont connu une affluence particulière en ce mois de Ramadan. Bien que l’offre d’ovins a été très importante, les prix des animaux sont restés atypiquement élevés parce que les éleveurs ont eu une tendance à augmenter leurs ventes pour compenser la dégradation des termes de l’échange bétail/céréales consécutive à la flambée des prix des denrées alimentaires. Au niveau national, le prix  d’un mouton moyen était de 35 755 ouguiya en mars 2023 contre  37954 ouguiya en février 2023 soit une baisse de -5,8 pourcents.
    • Les flux céréaliers en provenance du Mali, qui ont ralenti après l'incident en janvier 2022 qui a coûté la vie à sept commerçants mauritaniens en territoire malien, devraient continuer à être timide en raison de la persistance de tensions à la frontière mauritano-malienne.
    • L’insécurité qui règne au Mali a fortement réduit l’exode des jeunes des zones de cultures pluviales et agropastorales vers ce pays, ce qui impacte négativement les niveaux des revenus de l’exode dans ces zones. Toutefois, l’intensification des transferts internes de bétail qui permet de compenser le déficit des revenus de l’exode, devrait se prolonger jusqu’en juin avec la demande de bétail de la fête du Tabaski.
    • Selon les dernières prévisions saisonnières, des précipitations moyennes à supérieures à la moyenne sont prévues sur le Sahel de juin à septembre. On pourrait s’attendre à une campagne agricole 2023/2024 moyenne à supérieure à la moyenne et des récoltes céréalières de court cycle et de légumineuses dès septembre.
    • Dans les zones pastorales, la bonne pluviométrie en perspective, va permettre une bonne disponibilité des ressources pastorales (pâturage et eau) et favoriser une meilleure production animale notamment de lait et de viande. La régénération des ressources pastorales va améliorer l’embonpoint et les prix du bétail et procurer des revenus supérieurs à la moyenne aux ménages éleveurs.
    Perspective projetée à Septembre 2023

    Figure 1

    Pourcentage de l’Indice de Végétation Normalisée (NDVI) par rapport à la moyenne historique 2012-2021, pour la période 21-30 avril 2023

    Source: FEWS NET/USGS

    Les ménages pauvres de la zone de cultures pluviale qui ont fini de récolter depuis novembre ont épuisé leurs stocks familiaux et ont désormais recours aux marchés, aux emprunts, aux aides et dons pour leur alimentation. Quant à ceux des zones de décrus (zone de la vallée et de la zone agropastorale) qui ont fini de récolter depuis la troisième décade de mars, leurs récoltes leur assurera une consommation jusqu’au mois de mai. Dans la plupart des zones rurales, la demande en denrées alimentaires est en forte hausse par rapport à Mars non seulement à cause du Ramadan, mais également à cause de l’épuisement des stocks familiaux qui contraignent les ménages à avoir recours aux marchés pour leur alimentations. Des tensions sur l’offre de légumes ont été observées pendant le mois du jeûne, à cause de la forte demande du Ramadan mais aussi à cause des tensions sur les prix des légumes au Maroc qui a eu un impact négatif sur les prix en Mauritanie en raison de sa forte dépendance à des importations de légumes marocains.   

    Dans les zones urbaines, les "Boutiques du Ramadan", mises en place par le gouvernement pour vendre aux familles à faibles revenus des denrées alimentaires de base à des prix 30 à 40 pourcents inférieurs à ceux du marché, en plus de l'assistance alimentaire sous forme de transferts monétaires engagée par le gouvernement et ses partenaires depuis début février pour soutenir 20 500 familles pendant 4 mois dans les 3 wilayas de Nouakchott, ont permis d'atténuer les déficits de la consommation alimentaire. Toutefois, les transferts monétaires programmés pour prendre fin en mai 2023, les ménages pauvres, qui dépendent exclusivement que du marché pour leur alimentation, seront confrontés à la hausse saisonnière des prix des aliments de base et certain et certains ménages seraient en situation de Crise (phase 3, IPC) pendant la période de soudure.           

    Alors que la période de mai à juin offre quelques opportunités limitées de travail agricole dans la zone agropastorales, dans les barrages et les zones de décrue et l’entretien des animaux, qui améliorent les revenus des ménages les plus pauvres, l’épuisement des stocks familiaux et à la hausse saisonnière des prix des denrées alimentaires caractéristiques de la période de soudure seront exposés la plupart de ménages pauvres à une insécurité alimentaire de phase Stresse (Phase 2, IPC) avec quelques ménages pauvres à une insécurité alimentaire aiguë de phase Crise (Phase 3 de l’IPC) de juin à aout. C’est également la période de soudure pastorale marquée par une intensification des mouvements de transhumance des animaux vers le sud du Gorgol, la vallée et la zone de culture pluviale, le Guidimakha et le Sénégal, avec cependant des risques élevés de conflits entre agriculteurs et éleveurs tranhumant. Les prix des animaux sont en augmentation en raison des futures demandes en bétail de la Tabaski.

    Citation recommandée: FEWS NET. Mauritanie Mise à jour du suivi à distance Avril 2023: L’épuisement des stocks et les prix élevés maintiennent une situation de stress (phase 2 de l'IPC), 2023.

    Dans le suivi à distance, un coordinateur travaille d’un bureau régional avoisinant. En comptant sur les partenaires pour les données, le coordinateur applique l’approche de développement des scenarios pour faire l’analyse et élaborer les rapports mensuels. Comme les données peuvent être moins disponibles que dans les pays avec des bureaux de FEWS NET, les rapports de suivi à distance peuvent montrer moins de détail. Pour en savoir plus sur le travail, clique ici.

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