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Stress (Phase 2 de l’IPC) présents alors que les prix des produits alimentaires sont élevés

  • Mise à jour du suivi à distance
  • Mauritanie
  • Avril 2022
Stress (Phase 2 de l’IPC) présents alors que les prix des produits alimentaires sont élevés

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  • Messages clé
  • PERSPECTIVES PROJETÉES À SEPTEMBRE 2022
  • Messages clé
    • L’épuisement précoce des stocks alimentaires au niveau des ménages, la baisse du pouvoir d’achat due aux manques d’opportunités d’emploi journalier dans les zones rurales et la hausse atypique des prix de produits alimentaires de première nécessité limiteraient grandement l’accès des ménages pauvres à la nourriture et au revenu et seront confronté à une insécurité alimentaire de Stress (Phase 2 de l’IPC). Durant avril a septembre, quelques ménages risqueraient de faire probablement face à une insécurité alimentaire de phase Crise (Phase 3 de l’IPC). 

    • Les marchés, source alimentaire typique des ménages en cette période, restent suffisamment approvisionnés mais sont caractérisés par une hausse atypique des prix des aliments de base, particulièrement ceux importés par rapport à l’année dernière et à la moyenne quinquennale. 

    • Malgré des niveaux de pâturage inférieurs à la normale dans le pays, la migration du bétail au Mali et Sénégal soutient des conditions corporelles normales pour le bétail. En raison de la forte demande liée à l’avènement des fêtes religieuses, de la demande d’acheteurs et de l’état d’embonpoint du bétail, les prix du bétail sont plus élevés que l'an dernier.  

    ZONE

    ANOMALIES ACTUELLES

    ANOMALIES PROJETÉES

    Nationale

    • La tendance haussière des prix de tous les produits alimentaires (locaux et importés) se poursuit dans tous les marchés avec particulier dans les zones rurales et périurbaines.
    • La dépendance des ménages vis-à-vis du marché étant la principale source de nourriture est davantage croissante avec des prix des denrées alimentaires supérieurs à la moyenne.
    • La soudure pastorale, se caractérise avec des mouvements de transhumance plus importants vers les régions du sud et vers les pays voisins.  
    • Vu la baisse actuelle des activités génératrice de revenus, la hausse atypique des prix des aliments de base la baisse du pouvoir d’achat des ménages pauvres devra se poursuivre jusqu’à la fin de la période de soudure.
    • Le déficit de production agricole de cette année rend la dépendance des ménages sur les marchés plus accrue tout au long de la période de soudure. 
    • La dépendance des ménages au marché pour se nourrir devenant (principale source de nourriture en cette période) sera davantage croissante avec des prix qui resteront probablement supérieurs à la moyenne jusqu’à la fin de la période de soudure.

    PERSPECTIVES PROJETÉES À SEPTEMBRE 2022

    Transhumance et marchés à bétail : Les flux internes de bétail commencent à se redynamiser en perspective de la prochaine fête de ramadan prévu en début mai, mais ils restent inférieurs à ceux de moyenne. Les flux externes sont en baisse en raison de la présence du cheptel dans les pays demandeurs de bétail (Mali et Sénégal) avec lesquels les courtiers peuvent traiter directement. En outre l’état d’embonpoint des animaux est à la moyenne du fait des conditions pastorales difficiles avec une raréfaction des ressources fourragères et l’eau pour l’abreuvement du bétail.

    Cependant, le fonctionnement des marchés en prélude aux fêtes religieuses et de la demande du Mali et au Sénégal se redynamise dans les zones à l’intérieur du pays afin de répondre aux besoins en bétail. Le niveau de l’offre en bétail commence à s’améliorer tout en restant encore inferieure à la normale. Les prix restent plus élevés que ceux de la même période de 2021 où ils étaient déjà nettement supérieurs à la moyenne quinquennale.

    Marchés et prix des produits alimentaires de base : Partout dans le pays, les marchés constituent la principale source de nourriture pour la majorité des ménages surtout ceux pauvres à l’exception de ceux des régions de barrage, des zones dépressionnaires de la vallée du fleuve Sénégal, et dans les régions des oasis, qui disposent encore d’une partie infime du stock des récoltes des cultures de contre-saison.  Les flux internes et externes des produits restent réguliers et d’une part les importations en provenance des pays du Maghreb (Maroc, Algérie) pour faire face à la demande des ménages durant le mois de Ramadan. En outre, les importations de céréales sèches (mil, sorgho et maïs) en provenance du Sénégal et du Mali se poursuivent normalement. Quant aux exportations vers les pays frontaliers de l’Afrique de l’Ouest comme le Sénégal et surtout le Mali (produits laitiers, huile, poisson, etc.), elles se déroulement également comme habituellement observés.

    Par ailleurs, les prix des aliments de base sont toujours en hausse comparée à l’année dernière et à la moyenne quinquennale – atteignant souvent 100% pour certains comme l’huile végétale (Figure 1). Cette forte hausse atypique du prix des produits alimentaires est due notamment au déficit de la production agricole de cette année, des prix élevés sur le marché international et de la hausse du coût du transport maritime. En outre, étant la principale provenance des importations de blé avec plus de 60%, la crise en Ukraine a eu un impact négatif sur le niveau des prix des produits alimentaires importés avec un renchérissement des prix du blé, du sucre de l’huile végétale et du lait en poudre. D’atténuer les éventuels effets de la crise de Ukraine dans le pays, le gouvernement Mauritanien à renforcer la mise en en place de son programme d’aide aux populations les plus vulnérables à travers son programme de boutiques EMEL (boutiques avec des produits à prix subventionne par l’état : huile, lait en poudre, blé, pâtes alimentaires, sucre) ouvertes à Nouakchott et à l’intérieur du pays rendant plus facile l’accessibilité des aliments de base aux ménages pauvres. Le gouvernement avec l’appui des opérateurs économiques regroupés afin de pallier les conséquences néfastes de la crise ukrainienne se tournent aussi vers autres partenaires stratégiques tels que l’argentine  afin d’assurer la disponibilité des stocks et de réguler ses approvisionnements en denrées alimentaires de première nécessité et principalement le blé. Selon les autorités, les stocks disponibles permettront de satisfaire les besoins internes pour une durée de 6 mois. Ce qui va probablement permettre de stabiliser le prix du blé. Cependant, pour les autres produits notamment l’huile végétale, le sucre et le riz importé, la hausse des prix a été exacerbée par la crise ukrainienne limitant grandement l’accès des ménages pauvres à une alimentation adéquate.

    La hausse des prix des aliments de base enregistrée sur les marchés devrait se poursuivre jusqu’à aux prochaines récoltes d’octobre.

    Revenus des Ménages : Dans les zones urbaines et périphériques la relance du secteur informel, qui est la principale source de revenus des ménages pauvres reste encore timide alors que l’exode de la population active rurale, en direction des centres urbains déjà saturées se poursuit de façon atypique augmentant l’offre de la main d’œuvre. Cependant, l’intensification des échanges commerciales entre le Mali et la Mauritanie a permis d’améliorer légèrement l’accès aux  opportunités d’activités journalières au profit des ménages pauvres vivant à Nouakchott et de Nouadhibou. Durant cette période, les ménages pauvres et très pauvres des zones portuaires et des zones de débarquement et de recharges des containeurs (de Nouakchott et Nouadhibou) bénéficient d’un regain de demande en main d’œuvres journaliers améliorant sensiblement les revenus du fait de la hausse des échanges commerciales entre la Mauritanie et le Mali tout en leurs assurant des revenus réguliers afin de faire face à leurs besoins alimentaires de base. 

    Situation alimentaire : La situation alimentaire est sous pression actuellement du fait des effets combinés de la hausse des prix, des baisses de productions agricoles et de la dégradation de la situation pastorale. Entre juin et septembre, en milieu pastoral, la régénération et la disponibilité des ressources pastorales, améliorant l'état corporel du bétail et les prix de marché pour le bétail au vu de l’installation normale de la saison des pluies permettra d’améliorer les conditions de consommation alimentaire et les moyens d’existence des ménages éleveurs avec une disponibilité en lait et de viande.

    Entre avril et mai, la hausse atypique des prix des denrées de base ne favorise pas un accès adéquat à une alimentation suffisante principalement dans les zones rurales. En outre, la réduction des opportunités d’emploi faisant suite à la situation de morosité économique globale ainsi que la baisse des transferts contribuent à accentuer les difficultés d’accès aux aliments pour les ménages pauvres. Ces situations engendrent des difficultés en termes de satisfaction des besoins alimentaires pour les ménages pauvres d’avril à mai, qui vont être en situation d’insécurité alimentaire aigue de Stress (IPC phase 2 de l’IPC).

    Entre Juin et Septembre, malgré l’amélioration de la disponibilité des ressources fourragères et la disponibilité de l’eau pour l’abreuvement du bétail en milieu pastoral, l’épuisement des stocks alimentaires au niveau des ménages, la baisse du pouvoir d’achat due aux manques d’opportunités d’emploi journalier dans les zones agropastorales (MR07), de culture pluviale (MR08) et de la vallée du fleuve Sénégal (MR09) et la hausse atypique des prix de produits alimentaires de première nécessité du fait du contexte international exacerbé par la crise en Ukraine limiteraient l’accès des ménages pauvres à la nourriture et au revenu et seront probablement confrontés à une situation d’insécurité alimentaire aigue de Stress (Phase 2 de l’IPC). 

    Figures

    Figure 1

    Seasonal Calendar

    Source: FEWS NET

    Figure 2

    Figure 1

    Source: Calculated from World Food Programme Vulnerability Analysis and Mapping (WFP-VA…

    Dans le suivi à distance, un coordinateur travaille d’un bureau régional avoisinant. En comptant sur les partenaires pour les données, le coordinateur applique l’approche de développement des scenarios pour faire l’analyse et élaborer les rapports mensuels. Comme les données peuvent être moins disponibles que dans les pays avec des bureaux de FEWS NET, les rapports de suivi à distance peuvent montrer moins de détail. Pour en savoir plus sur le travail, clique ici.

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