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- Alors que la période de soudure progresse, un nombre croissant de ménages pauvres sont confrontés à une situation de Crise (phase 3 de l'IPC) dans les zones agropastorales et culture pluviales, bien que la plupart des régions restent en situation de Stress (phase 2 de l'IPC). Les ménages pauvres ont épuisé leurs propres stocks alimentaires et dépendent fortement des marchés pour se procurer de la nourriture, certains étant tributaires de paiements en nature de nourriture pour leur travail. Les ménages pauvres dépendent également de plus en plus des revenus tirés du travail pastoral et agricole à présent. La wilaya de Hodh el Chargui reste cependant en Crise (Phase 3 de l’IPC) à cause de la présence des réfugiés et leur forte pression sur les ressources naturelles et les moyens d’existence habituels des populations hôtes.
- Après la forte augmentation des prix de denrées alimentaires de base à l'approche de la Tabaski à la mi-juin, il y a eu une certaine stabilisation des prix des principales denrées alimentaires, bien que d'autres continuent d'augmenter. Ainsi, au marché de Nouakchott par exemple, le prix du bidon d’huile de 20 litres qui fluctuait au tour de 1300 MRU est en ce moment à 1150 MRU. En revanche, sur le même marché, le prix du riz local est resté stable par rapport à juin. Toutefois, le prix du blé continue son ascension et le sac de 50 kg est échangé autour de 900 MRU après une augmentation d’environ 100 MRU. Quant aux prix des autres denrées alimentaires importées, ils sont restés stables par rapport à juin et les prix des produits agricoles tels que le mil, sorgho, maïs, généralement importés du Sénégal et du mali, enregistrent une forte hausse pouvant atteindre 10 MRU sur le Kg de mil ou de sorgho et plus 12,5 MRU pour le maïs.
- Les prix des ovins, bien qu’en baisse après la Tabaski, restent encore largement supérieurs à ceux de la même période en 2023. Au marché de Nouakchott, le prix du mouton moyen qui avait atteint 7000 MRU à l’approche de la fête est retombé en juillet à 5500 MRU, bien qu’il soit toujours supérieur de 38 à 45 pour cent à celui de la même période 2023, laquelle il a oscillé entre 3800 et 4000 MRU. Alors que les prix des gros ruminants (bovins et camélins) sont restés stables par rapport au mois dernier, ils étaient également bien supérieurs à ceux de la même période en 2023.
- La limitation de la transhumance vers le Mali pour cause d’insécurité a précipité la dégradation du pâturage dans les zones d’accueil. Ceci a contraint certains les éleveurs, principalement ceux des gros ruminants, à avoir recours à l’achat d’aliment bétail pour leur cheptel. Les zones de culture pluviale et agropastorale ont enregistré quelques pluies qui ont permis la levée du pâturage qui a permis l’amélioration de la situation pastorale des petits ruminants. Cependant, la levée du pâturage qui est encore faible n’améliore pas pour l’instant la situation pastorale des gros ruminants. Pour le moment, les mouvements de retour des transhumants vers leurs terroirs d’origine demeurent timides.
- Dans de nombreuses régions, le début des pluies est en retard d’environs 10 jours, en particulier dans les zones centrales et sud. Bien que les pluies de juillet aient légèrement amélioré la situation, les précipitations cumulées restent inférieures à la moyenne en raison du démarrage tardif. Selon les prévisions pluviométriques actualisées, des précipitations moyennes à inférieures à la moyenne sont maintenant attendues dans la plupart des zones agricoles de la Mauritanie.
Citation recommandée: FEWS NET. Mauritanie Mise à jour des messages clés Juillet 2024: L’insécurité alimentaire aiguë de Crise (Phase 3 de l’IPC) persiste dans le sud-est du fait de l’afflux de réfugiés, 2024.
Cette mise à jour des des messages clés présente une analyse succincte des conditions actuelles d'insécurité alimentaire aiguë et de toute évolution de la dernière projection de FEWS NET concernant les résultats de l'insécurité alimentaire aiguë dans la géographie spécifiée. Pour en savoir plus sur le travail, cliquez ici.