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Le bilan céréalier 2014/2015 selon la Cellule de planification et des statistiques du secteur de développement rural (CPS/SDR) dégage un excédent de
1 775 696 tonnes grâce à la production céréalière en hausse de 11 pour cent par rapport à la moyenne quinquennale au niveau national ; ce qui permet un approvisionnement correct du pays en céréales. Toutefois, la bande du fleuve de Gao et de Tombouctou, la zone des lacs de Goundam, le Haoussa de Niafunké, le Nord de Youwarou et de Kayes connaissent une baisse importante de production. -
Les ménages pauvres des zones agropastorales et pastorales en raison de la bonne disponibilité des vivres issues des récoltes et des prix de céréales proches ou légèrement supérieurs à la moyenne ont un accès moyen aux vivres pour satisfaire leurs besoins alimentaires. Par conséquent, le pays peut rester en insécurité alimentaire Minimale (Phase 1 de l’IPC) de janvier à février 2015.
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Les ménages pauvres et très pauvres de la bande du fleuve de Gao et de Bourem, la zone des lacs du Goundam, le Haoussa de Niafunké et le Nord de Youwarou victimes de la mauvaise production connaitront un épuisement précoce de leurs stocks et un recours précoce aux emprunts, aux aliments les moins chers pour la satisfaction de leurs besoins alimentaires. Ils seront en insécurité alimentaire de type Stress (Phase 2 de l’IPC) à partir de mars 2015.
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Une dégradation de la situation alimentaire vers la Crise (Phase 3 de l’IPC) est probable à partir de juillet en raison des difficultés pour les ménages pauvres de la bande du fleuve des cercles de Gao, Bourem et dans la zone des lacs du cercle de Goundam, le Haoussa de Niafunké et Youwarou de satisfaire leurs besoins alimentaires.
Situation actuelle
Production agricole
La hausse d’environ 11,9 pour cent de la production agricole au niveau nationale par rapport à la moyenne permet une bonne disponibilité de céréales dans le pays. Cependant, la sécheresse et les dégâts des oiseaux ont engendré des baisses significatives de production dans le nord de la région de Kayes, la bande du fleuve de Tombouctou et de Gao et par endroits dans la région de Mopti ; ce qui conduira à un épuisement précoce des stocks pour les ménages de ces localités.
L’intensification de la contre saison de maraichage en vue de mitiger les effets du deficit de production est en cours mais est confrontée à la faible disponibilité en eau dans les mares et retenues ; ce qui limite les ambitions de réalisation notamment dans le sahel occidental de Kayes et de Koulikoro. Ailleurs, les perspectives de productions sont moyennes.
Situation pastorale
Les conditions d’élevage se caractérisent par un pâturage moyennement fourni avec toutefois des poches de net deficit dans les régions du nord (Tombouctou,Gao et Kidal), le nord des régions de Kayes et le centre du pays. Toutefois, l’embonpoint du bétail et la production de lait sont moyens à la faveur de la disponibilité actuelle des pâturages, des résidus de récoltes et des points d’eau. Le retour des troupeaux transhumants pour les residus de récolte et vers les points d’eau pérennes (fleuves, mares, lacs..) est en cours. Une descente précoce des troupeaux de Bourem, Gao et de Goundam depuis décembre a été observée vers les bourgoutières dans la bande du fleuve et vers les lacs à cause du déficit fourrager ; ce qui accelérera la dégradation des pâturages dans ces zones de concentration et affectera négativement les productions et l’embonpoint des animaux d’ici la nouvelle saison en juin-juillet. La distribution de 2 500 tonnes d’aliment de bétail par le Gouvernement dans les régions de Tombouctou, Gao et Kidal et la campagne de vaccination du bétail en cours avec l’appui de certaines agences humanitaires permettront d’atténuer les effets du déficit de pâturage sur le bétail.
Fonctionnement des marchés et prix
Le fonctionnement des marchés se poursuit normalement avec toutefois des perturbations liées aux épisodes d’insécurité dans le Septentrion du pays. Quant à l’impact de l’épidémie de la fièvre à virus Ebola sur les flux commerciaux dans la bande frontalière avec la Guinée, son impact reste léger et les faibles perturbations observées seraient dues au renforcement des contrôles sanitaires à Kouremalé qui constitue la principale porte d’entrée.
La hausse de l’offre en denrées agricoles grâce aux nouvelles récoltes continue d’assurer un bon approvisionnement des marchés à travers le pays. Les demandes de consommation connaissent la baisse saisonnière en raison de la disponibilité de la propre récolte qui assure les besoins des ménages. Les flux de céréales vers les zones de consommation du nord du pays et le sahel occidental se poursuivent normalement.
Les prix des céréales dans l’ensemble présentent une tendance à la baisse ce qui favorise l’accès des ménages pauvres aux marchés avec les revenus moyens issus des activités habituelles de mains d’œuvres agricoles, de transport, de maçon et de manœuvres. Sur les marchés de consommation, le prix du mil, principale céréale consommée, est en baisse de 14 pour cent par rapport à décembre à Ségou et relativement stable sur les autres marchés. Il est inférieur dans l’ensemble à la moyenne quinquennale surtout à Gao (-13 pour cent) et Ségou (-12 pour cent) respectivement à la fluidité des transactions et aux récoltes moyennes à bonnes.
Le marché à bétail est de plus en plus animé grâce au retour des transhumants depuis décembre notamment dans les zones de consommation avec les besoins de constitution des stocks par les éleveurs. La demande pour le betail de plus en plus forte avec la fin des travaux agricoles et l’arrivée habituelle des grossistes permet un écoulement facile des animaux qui pour l’instant présentent un bon enbompoint. Les prix moyens sont stables ou en hausse par rapport au mois passé et à la moyenne quinquenale. Le prix de la chèvre qui est l’animal le plus vendu par les pauvres est en hausse de 30 pour cent par rapport à la moyenne quinquennale à Gao, 15 pour cent à Tombouctou et 25 pour cent à Mopti. Ces bons niveaux de prix améliorent l’accès des ménages aux denrées à la faveur des termes de l’echange chèvre/mil qui leurs sont favorables. En effet, les termes de l’échange chèvre/mil sont par rapport à la moyenne en hausse de 30 pour cent dans l’ensemble.
Activités économiques
Dans le sud du pays, les activités économiques actuelles sont dominées par les travaux agricoles et les transactions au niveau des productions agricoles. Les revenus moyens ou supérieurs à la moyenne en raison des prix des cultures de rente très intéressants améliorent le pouvoir d’achat des ménages. La hausse des prix pour les cultures de rente ces dernières années est liée probablement à celle de la demande pour les aviculteurs et les marchés internationaux. Les départs habituels des bras valides à la recherche de ressources vers les centres urbains du pays et des pays voisins se poursuivent mais avec des petits envois enregistrés d’abord. Dans les zones de mauvaise production du sahel occidental de Kayes, de la bande du fleuve et des zones de lacs de Tombouctou et de Gao, les départs ont été précoces en raison de la mauvaise production ; ce qui prolonge plus que d’habitude le temps de séjour des migrants avec une probabilité de revenus plus élevée que la moyenne.
Dans le nord du pays, les activités de mains d’œuvres (maçonnerie, transport, manutention, commerce) se poursuivent mais restent en dessous de la moyenne à cause de la situation sécuritaire incertaine qui réduit les investissements ; ce qui limite les opportunités d’emplois. Toutefois, avec le retour des refugiés et des déplacées, le Gouvernement et les agences humanitaires appuient le financement des activités génératrices de revenus qui permettent aux ménages de se procurer de façon acceptable de ressources pour leurs besoins.
Appuis humanitaires
Environ 101 100 tonnes de vivres ont été distribuées en terme d’assistance coordonnée entre le PAM, le CSA et le CICR sur la base du Plan National de Réponse élaboré à la suite de l’exercice du Cadre Harmonisé de mars 2014. L’assistance a touché 1 245 133 personnes dans les régions de Mopti, Tombouctou, Gao et Kidal, dont 60 pour cent de ces ciblées dans les régions de Tombouctou, Gao et Kidal. Des actions de renforcement de moyens d’existence (distribution de petits ruminants, transfert de cash, kits maraichers, etc.) ont permis d’attenuer les difficultés alimentaires des ménages pauvres et permettre un debut de reconstitution des moyens d’existence. Les appuis en intrants agricoles (semences, engrais) et petits matériels dans le cadre du maraichage permettent d’espérer sur une production en hausse par rapport à la moyenne quinquenale. Les revenus moyens à supérieurs issus de la vente de ces récoltes améliorent la consommation alimentaire des ménages et leur accès aux marchés de janvier à février.
Mouvements des populations
Le nombre de personnes déplacées continue de diminuer avec 86 026 personnes déplacées enregistrées au 31 octobre (OCHA) comparativement à juillet 2014. Malgré la tendance au retour, le pourcentage de personnes déplacées qui ne souhaitent pas rentrer dans leurs zones d’origine est passé de 21 pourcent en juillet 2014 à 28 pourcent en octobre 2014. S’agissant du nombre de réfugiés, il s’élève à 143 195 personnes au 30 novembre 2014 selon OCHA.
Situation sécuritaire
La situation sécuritaire reste marquée par des épisodes de plus en plus fréquentes d’attaques et de combats à travers les régions du nord. Les affrontements entre les différents groupes armées continuent de créer des perturbations dans les localités concernées ; ce qui ne favorise pas la relance économique enclenchée. Le retour des refugiés et des déplacées se trouve perturbé par ces actes qui réduisent les opportunités de travail et de réinstallation malgré les efforts importants du Gouvernement et des partenaires au développement.
Suppositions
Le scenario le plus probable de la sécurité alimentaire de janvier à juin 2015 se base sur des suppositions fondamentales, par rapport à l’évolution du contexte national, qui sont :
- Situation sécuritaire : Elle sera tributaire des accords qui résulteront des pourparlers d’Alger en cours. Des perturbations localisées dans les régions du nord continueront à être observées ; ce qui affectera négativement la reprise économique amorcée dans les localités concernées et rehausser la vulnérabilité des ménages pauvres en perte de revenus à cause de cette insécurité.
- Productions agricoles : Les perspectives de production sont moyennes dans l’ensemble pour les cultures maraichères et de riz de contre saison à l’exception des zones de lacs de Tombouctou où la faiblesse de la crue limite les réalisations des cultures qui seront inférieures à celles d’une année moyenne. Les récoltes moyennes en cours pour les cultures maraichères qui ont été fortement appuyées par l’Etat et les ONG se poursuivront jusqu’en mars. Pour le blé, les récoltes moyennes sont prévues comme d’habitude en mars-avril à Diré et en juin-juillet pour le riz au niveau des périmètres irrigués à travers le pays.
- Productions animales/mouvement du bétail : Le déficit fourrager observé dans les zones de concentration des régions de Tombouctou et de Gao engendrera une soudure pastorale précoce dans ces zones dès février-mars au lieu d’avril. Les mouvements inhabituels qui en résultent affecteront négativement la production laitière et l’embonpoint des animaux. On s’attend à une mortalité de bétail plus élevée que d’habitude notamment pour les ménages pauvres incapables de payer l’aliment de bétail dans des zones localisées du nord Faguibine (Goundam), et dans le Haoussa de Bourem à partir de mai. Ailleurs dans le pays, les conditions d’élevage permettent une soudure normale au vue des conditions d’élevage moyennes à bonnes observées.
- Prix des cultures de rentes : Les prix des cultures de rentes, arachides, niébé, fonio et sésame resteront supérieurs à la moyenne durant la période du scenario ce qui améliore les revenus des ménages agricoles et retarde l’offre de céréales sur les marchés.
- Prix des céréales : La hausse de la production de céréales d’environ 11,7 pour cent de la moyenne permet un approvisionnement régulier des marchés de janvier à juin. Les prix des céréales suivront la tendance saisonnière normale de baisse en janvier et une stabilité ou légère hausse jusqu’en mars puis suivra la hausse jusqu’aux récoltes prochaines en octobre 2015. Malgré ces baisses de niveau, les prix resteront légèrement au-dessus de la moyenne. La bonne disponibilité en céréales à travers le pays sera suffisante pour répondre à la hausse des demandes du mois de carême en juin sans engendrer une hausse significative des prix.
- Prix du bétail : Les prix du bétail supérieurs à la moyenne en janvier suivront la tendance saisonnière de baisse de prix à mesure qu’on s’approche du début de la soudure pastorale en avril. Les prix resteront globalement supérieurs à la moyenne en raison de la faiblesse des offres suite aux bons termes de l’échange, la forte demande des pays côtiers, et des bons prix des cultures de rente qui n’incitent pas au déstockage. Cependant, dans les zones de mauvaises conditions d’élevages de Tombouctou, Gao et le nord de Kayes, le mauvais embonpoint suite au déficit de pâturage et le déstockage plus élevé que la moyenne pour les besoins des ménages abaisseront les prix des animaux d’avril à juin qui pourraient être inférieurs à la moyenne et rendre défavorables les termes de l’échange aux éleveurs.
- Reconstitution des stocks institutionnels : Les achats institutionnels pour le stock national de sécurité seront d’environ 35 000 tonnes et s’effectueront dans le premier trimestre de l’année comme d’habitude. Les besoins d’appui qui seront initiés par certaines agences humanitaires en plus de ceux de l’Etat dans le cadre des appuis d’urgence rehaussent le niveau des achats qui seront supérieurs à la moyenne. Ces activités de reconstitution des stocks institutionnels créeront la pression sur la demande de céréales comme habitude pendant cette période de l’année et induire une hausse prématurée des prix dès mars.
- Migration et mouvements de population : Les départs de bras valides à la recherche de ressources vers les centres urbains du pays et des pays voisins en cours se poursuivront jusqu’en février et de façon massive dans les zones de mauvaise production des régions de Tombouctou, Gao et du nord de Kayes. Les ressources moyennes ou supérieures à la moyenne rapportées en mai permettront aux ménages de préparer la nouvelle campagne agricole et d’améliorer leur accès aux marchés notamment dans les zones de mauvaise production agricole où les départs ont été plus précoces que d’habitude. Dans les régions du nord, le retour des déplacées et refugiés se poursuivra à la faveur de l’amélioration de la sécurité et du climat économique même si des cas isolés de perturbation continuent.
- Agro climatologie: La remontée saisonnière du Front Intertropical (FIT) pourrait reprendre en février vers l’hémisphère nord ce qui augure une installation des pluies en mai/juin dans le pays et par conséquent, le démarrage à temps des activités agricoles et la régénération des pâturages au titre de la campagne 2015/16. Les cumuls pluviométriques et la distribution au cours de la saison des pluies 2015 seront normaux.
- Activités économiques/revenus dans les régions du nord : La reprise des activités économiques (commerce, transport, petits métiers, etc.) dans les régions du nord continue de subir l’effet de la situation sécuritaire instable. Toutefois, la prudence dans l’investissement en dehors des centres sécurisés, ne permet pas d’avoir les opportunités moyennes d’emplois et de revenus pour les ménages pauvres. Par ailleurs, la reprise des activités agricoles en mai-juin constituera des opportunités de revenus et de nourriture pour les ménages pauvres dans les zones agricoles.
- Actions humanitaires : Les opérations humanitaires en vivres et non vivres seront organisées de janvier à juin pour les populations en insécurité alimentaire du pays dont 44 pour cent se trouve dans les régions du nord qui, en plus de la mauvaise production trainent les séquelles de la situation sécuritaire instable. Partout à travers le pays, des actions de relèvement (appuis en semences, petits matériels) dans le cadre de l’amélioration des moyens d’existence se poursuivront. Le programme de subvention des intrants agricoles par l’Etat en juin permettra aux exploitants de disposer des intrants agricoles pour la nouvelle campagne 2015-2016.
Résultats les plus probables de la sécurité alimentaire
Dans les zones agricoles du pays, la majorité des ménages pauvres agropasteurs grâce aux récoltes de la propre production et les produits reçus des rémunérations en nature et en don permettent une disponibilité moyenne en céréales en janvier. Les revenus moyens issus des activités habituelles de maraichage, d’exploitation des ressources naturelles (bois, charbon, produits de cueillettes), de main d’œuvre permettent un accès moyen des ménages aux denrées alimentaires en cette période de baisse de prix des aliments de base. L’accès des ménages aux denrées ne devrait souffrir d’aucune anomalie en dépit de la baisse des productions enregistrées par endroits. La plupart des zones agricoles du pays seront en situation d’insécurité alimentaire Minimale (Phase 1 de l’IPC) de janvier à juin 2015. Il en est de même pour les ménages de la plupart des zones pastorales qui bénéficient des bons termes de l’échange bétail/céréales ; ce qui leur permet de satisfaire leurs besoins alimentaires durant la période du scenario.
Toutefois, la baisse importante des productions agricoles dans certaines zones, notamment dans le Nord du cercle de Kayes, le Nord du cercle de Youwarou et de Douentza, la bande du fleuve et de lacs des régions de Tombouctou et de Gao induit un épuisement précoce des stocks. La forte dépendance aux marchés qui en découle amène les ménages pauvres à recourir plus tôt que d’habitude à l’intensification des emprunts, des activités de mains d’œuvre et de réduction de dépenses non alimentaires (santé, éducation, hygiène, etc.) pour satisfaire leurs besoins alimentaires. Les ménages pauvres de ces zones qui ont de la difficulté à satisfaire leurs besoins alimentaires à partir de mars seront en situation de Stress (Phase 2 de l’IPC) jusqu’aux nouvelles récoltes en octobre 2015.
Les ménages pauvres dans les zones pastorales localisées des régions de Tombouctou, Kidal et de Gao qui ont un capital animalier limité en raison de leur forte sollicitation les deux dernières années souffriront de la baisse des prix des animaux, du risque élevé de mortalité à cause du déficit sévère de pâturage. La dégradation des termes de l’échange et la baisse de revenus pastoraux à partir d’avril limitent l’accès aux denrées des ménages pasteurs pauvres dans une zone où les activités économiques restent en dessous de la moyenne. La faible production voire l’arrêt de la production de lait et produits laitiers pour sauvegarder l’embonpoint du bétail et les petits affectera négativement la consommation alimentaire des ménages. Ils seront à l’image des ménages agropasteurs en situation de Stress (Phase 2 de l’IPC) à partir de mars.
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Source : FEWS NET
Source : FEWS NET
Afin d’estimer les résultats de la sécurité alimentaire pour les prochains six mois, FEWS NET développe les suppositions de base concernant les événements possible, leurs effets, et les réponses probables des divers acteurs. FEWS NET fait ses analyses basées sur ces suppositions dans le contexte des conditions actuelles et les moyens d’existence locaux pour développer des scénarios estimant les résultats de la sécurité alimentaire. D’habitude, FEWS NET prévient du scénario le plus probable. Pour en savoir plus, cliquez ici.