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La hausse de la production agricole de 34 pour cent par rapport à la moyenne favorise une disponibilité alimentaire globalement satisfaisante dans le pays durant l’année alimentaire 2018-19 en dépit des poches de baisse de production par endroits. Les récoltes en cours et la baisse des prix des céréales mettent la majorité des ménages en insécurité alimentaire Minimale (Phase 1 de l’IPC).
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Les conditions d’élevage moyennes à bonnes dans le pays permet d’espérer sur une soudure pastorale normale pour le bétail à partir d’avril. Les productions animales moyennes attendues et le maintien d’un embonpoint moyen est favorable à une hausse des revenus animaliers pour les ménages pasteurs ; ce qui améliorera leur pouvoir d’achat.
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L’accès des ménages aux céréales est moyen dans l’ensemble grâce à la disponibilité moyenne à supérieure à la moyenne de la propre production bien que faibles par endroits, des paiements en nature et des prix des denrées proches à légèrement supérieurs à la moyenne. L’amélioration des termes de l’échange chèvre/céréales à des niveaux proches de la moyenne est favorable à un accès adéquat des ménages aux marchés.
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La soudure précoce née de l’épuisement précoce des stocks et des dégradations des moyens d’existence à cause des inondations par endroits dans la bande du fleuve de Mopti à Gao, et dans les zones de conflit communautaire de Mopti et Gao, amènent les ménages pauvres à recourir à de façon atypique à la main d’œuvre, la migration, la réduction des dépenses non alimentaires, et à la dépendance à l’aide humanitaire pour satisfaire leurs besoins alimentaires. Par conséquent, ils seront en insécurité alimentaire de Stress (Phase 2 de l’IPC) de mars jusqu’en mai 2019.
Situation actuelle
Production agricole : Les récoltes moyennes à supérieures à la moyenne en cours à travers le pays améliorent les disponibilités alimentaires auprès des ménages. Ces récoltes constituent des opportunités de nourriture et de revenus à travers les paiements en nature et en espèces aux ménages pauvres qui en dépendent. Les prévisions de production de céréales sont en hausse de 12 pour cent par rapport à celles de l’année dernière et de 34 pour cent par rapport à la moyenne quinquennale (Source : CPS/SDR). La campagne de contre-saison de maraichage et de céréales qui a démarré se poursuit normalement avec des perspectives de réalisation moyennes à supérieures grâce à la bonne disponibilité des eaux sur les cours d’eau et les barrages de retenue.
Conditions pastorales : Les pâturages et les points d’eau sont jugés moyens à bons à travers le pays en dépit de quelques poches de déficit de production de biomasse localisées notamment dans la région de Mopti. L’état d’embonpoint des animaux et le niveau des productions animales sont globalement moyens à bon dans l’ensemble. Le retour des troupeaux transhumants pour les résidus de récoltes très disponibles cette année et les zones de « Bourgou », est amorcé et se poursuit normalement. La situation zoo sanitaire est relativement calme en dépit de quelques foyers isolés de fièvre aphteuse constatés par endroits. La campagne de vaccination qui a démarré se poursuit partout à travers le pays.
Production de pêche : Les perspectives de capture de poisson pour la campagne de pêche qui s’ouvre sont bonnes grâce à la forte crue favorable à une bonne reproduction des espèces piscicoles. Le niveau des captures est jugé moyen à important dans l’ensemble en cette période de forte crue. La bonne disponibilité de poissons en cours et qui se poursuivra durant toute la campagne de pêche de novembre à mai permet une amélioration des revenus et de l’alimentation des ménages pêcheurs.
Fonctionnement des marchés et prix des céréales : L’approvisionnement des marchés en céréales et légumineuses est satisfaisant et connait la hausse habituelle grâce aux déstockages des stocks issus de la campagne écoulée et l’arrivée des nouvelles récoltes. La baisse saisonnière des prix entamée en octobre se poursuit novembre notamment dans les zones de production atteignant -25 pourcent à Bankass pour le mil et -30 pourcent pour le mil/sorgho à Kolokani par rapport à la soudure. Sur les marchés des capitales régionales, la baisse va de -3 pourcent à Koulikoro à -7 pourcent à Ségou. Par rapport à la moyenne quinquennale, le prix de la céréale de base en fin novembre est similaire à Sikasso, Koulikoro, Tombouctou et supérieur sur les autres marchés de 11 pour cent à Mopti à 22 pour cent à Kayes. Le maintien des prix à un niveau supérieurs à la moyenne en dépit de la bonne production est lié au besoin d’écoulement des stocks commerciaux acquis à des prix élevés pendant la soudure écoulée. La disponibilité de la propre production même faible réduit l’impact de ces prix sur l’accès de la majorité des ménages aux denrées alimentaires.
Marchés à bétail : Les marchés à bétail sont de plus en plus animés à la faveur du retour habituel des troupeaux transhumants et les besoins d’approvisionnement des éleveurs. Les prix du bétail sont stables ou en hausse par rapport au mois dernier. Par rapport à la moyenne quinquennale, le prix de la chèvre qui est l’animal le plus vendu par les ménages pauvres pour accéder à la nourriture est similaire à Bourem, en hausse de 11 pour cent à Kidal, 12 pourcent à Gourma Rharous et de 15 pour cent à Gao. Les termes de l’échange chèvre/céréales sont stables ou en amélioration par rapport au mois passé. Par rapport à la moyenne quinquennale, les termes de l’échange chèvre/mil sont en amélioration par rapport au mois passé mais restent inférieurs à la moyenne de 5 à 15 pour cent sur la plupart des zones pastorales du pays à cause surtout du niveau élevé des prix des céréales (-5 pour cent à Tombouctou, 11 pour cent à Niafunké et -15 pour cent à Bourem). Cet état de fait affecte négativement les l’accès des ménages pasteurs aux marchés ; ce qui les amènes à vendre plus de bétail que la moyenne.
Dégâts des inondations : Les dégâts matériels importants et des pertes en vie humaine ont été enregistrés à cause des grandes pluies de juillet à septembre à travers toutes les régions particulièrement dans les Ségou, Sikasso, Tombouctou, Gao et Koulikoro. La dégradation des moyens d’existence à travers les pertes d’habitats, de biens, d’équipement, de bétail, de cultures et de stocks a rehaussé la vulnérabilité à l’insécurité alimentaire des ménages pauvres qui ont recours à la solidarité locale voire aux emprunts pour limiter l’impact de ces dégâts. Des appuis en vivres et en non-vivres du Gouvernement et des partenaires humanitaires ont été apportés aux ménages victimes estimés à plus de 85000 personnes sinistrées en fin septembre selon la Direction Générale de la Protection Civile (DGPC).
Situation sécuritaire : La situation sécuritaire reste instable et marquée par des incidents qui continue de perturber la libre circulation des personnes et des biens dans le centre et le nord du pays. Les affrontements intercommunautaires enregistrés particulièrement dans le centre du pays et le cercle de Ménaka ont entrainé des déplacements inhabituels de personnes et perturbé les activités agricoles dans le nord des cercles de Koro et certaines communes de Douentza. Le dysfonctionnement des marchés dans ces zones et les restrictions de mouvement affectent négativement les activités économiques dans ces zones.
Mouvement de population : La poursuite des affrontements inter communautaires continue d’engendrer des déplacements inhabituels de population dans les zones concernées. A la date du 30 septembre 2018, il a été enregistré 77 046 personnes déplacées internes à travers le pays contre 69 993 personnes en fin août soit une augmentation 7053 personnes essentiellement dans la région de Gao et de Mopti à cause des conflits intercommunautaires selon la Commission Mouvements des Populations (CMP). Au même moment le retour des réfugiés même timide se poursuit et sont estimés à 68 978 personnes contre 68 880 en fin août selon la même source. Les populations déplacées pauvres connaissent des baisses de revenus en raison des perturbations dans leurs activités économiques et l’absence de productions agricoles. Ils ont alors recours aux stratégies inhabituelles de main d’œuvre, de réduction des dépenses non alimentaires pour satisfaire leurs besoins alimentaires. Les appuis en vivres et en non vivres aux personnes déplacées et aux rapatriés de la part du Gouvernement et des agences humanitaires se poursuivent.
Suppositions
Le scenario le plus probable de la sécurité alimentaire de décembre 2018 à mai 2019 se base sur des suppositions fondamentales, par rapport à l’évolution du contexte national, qui sont :
Sources de nourriture et de revenus
- Productions agricoles de saison : Les récoltes en cours sont jugées moyennes à bonnes par plus de 90 pourcent des ménages selon ENSAN de septembre 2018 en dépit des poches isolées de baisse de production par inondation notamment dans les zones rizicoles de la bande du fleuve Niger et par endroits dans le cercle de Koro. Les récoltes en cours supérieures à la moyenne de 34 pourcent amélioreront les disponibilités alimentaires aussi bien dans les ménages que sur les marchés à un niveau satisfaisant durant l’année alimentaire 2018-19.
- Cultures de contre-saison : La bonne disponibilité de l’eau au niveau des retenues, barrages et mares grâce à la bonne pluviométrie et à la bonne crue augure des niveaux de réalisation en cultures de contre-saison maraichères et de riz moyens à supérieurs à la moyenne dans les zones habituelles. Il en est de même pour les cultures de décrue au niveau des lacs qui ont bénéficié d’une bonne inondation. Les perspectives de production moyennes à supérieures à la moyenne attendues à partir de décembre pour les produits maraichers et de mai à août pour les céréales amélioreront les disponibilités alimentaires et les revenus au niveau des ménages exploitants. Pour le blé, les récoltes moyennes sont prévues comme d’habitude en mars-avril à Diré.
- Productions animales: La bonne disponibilité des pâturages en plus des résidus de récolte et du bon niveau de reconstitution des points d’eau contribueront à maintenir un bon embonpoint pour le bétail de décembre avril. Les productions animales (lait, beurre, viande) seront moyennes dans l’ensemble grâce aux bonnes conditions d’élevages présentes au niveau des zones habituelles de concentration de saison sèche de février à mai (les zones agricoles et vers les bourgoutières dans la zone du fleuve et des lacs). Dans les zones de conflit communautaire de Ménaka, de Koro, de Djenné, les perturbations des mouvements de bétail qui limitent l’accès des troupeaux aux pâturages, affecterons négativement les productions animales.
- Pêche : Les conditions de reproduction des espèces halieutiques sont jugées bonnes grâce à la bonne crue qui a permis l’inondation des frayères. Les captures de poissons faibles en cette période à cause du niveau élevé des eaux s’amélioreront davantage à la faveur de la décrue. Les perspectives de pêche pour la campagne de pêche qui va de Novembre à mai sont bonnes dans l’ensemble. Dans les zones LZ3, LZ6, la hausse des captures par rapport à une année moyenne procurera des revenus supérieurs à la moyenne aux ménages pêcheurs surtout que le prix restera moyen de janvier à avril.
- Main d’œuvre non agricole: Les activités habituelles de main d’œuvre non agricole et de petits métiers de décembre à mai se poursuivront normalement dans le pays excepté dans les zones de forte insécurité où la réduction des opportunités abaisse le revenu tiré de ces activités. Les revenus moyens issus de ces activités permettront aux ménages pauvres qui en dépendent d’améliorer leur pouvoir d’achat. A partir d’avril, les opérations de nettoyage de champ et de transport de fumier pour les préparatifs de la nouvelle campagne agricole constitueront des opportunités d’emplois pour les ménages pauvres. Les revenus moyens et les payements en nature issus de ces activités amélioreront leur accès à la nourriture.
- Migration : Les départs habituels de bras valides à la recherche de ressources vers les centres urbains du pays et des pays voisins en cours se poursuivront jusqu’en février. Les ressources moyennes à supérieures à la moyenne rapportées en mai ou envoyées durant le séjour permettront aux ménages de préparer la nouvelle campagne agricole et d’améliorer leur accès aux marchés notamment dans les zones de baisse de production agricole où les départs ont été plus précoces que d’habitude.
Approvisionnement des marchés et prix
- Prix des céréales : La hausse de la production de céréales d’environ 34 pour cent de la moyenne permet un approvisionnement régulier des marchés à travers le pays de décembre à mai. La tendance de baisse des prix observée se poursuivra jusqu’en février suivi d’une stabilité ou légère hausse jusqu’en mars. La hausse habituelle attendue à partir de mars-avril se poursuivra avec une ampleur plus faible que d’habitude compte tenu de la bonne disponibilité céréalière dans le pays et des niveaux d’achats humanitaires qui devraient être inférieurs à la moyenne. Les prix seront proches à similaires à la moyenne grâce à la bonne organisation des producteurs pour la mise en marché des produits. La bonne disponibilité en céréales à travers le pays sera suffisante pour atténuer l’effet de la hausse des demandes du mois de carême en juin sans engendrer une hausse significative des prix.
- Prix du bétail : Les prix du bétail inférieurs à similaire à la moyenne dans les zones pastorales et moyennes à supérieurs à la moyenne dans les zones agricoles du Sud du pays devraient connaitre une amélioration grâce aux bonnes conditions d’élevage et aux demandes de fin d’année. En dépit de la hausse des offres de la part des éleveurs pour leurs besoins d’approvisionnement à partir de décembre-janvier, les prix du bétail resteront globalement similaires à supérieurs à la moyenne. Les bonnes conditions d’élevage favorable à un embonpoint satisfaisant du bétail et la production agricole moyenne à bonne qui n’incite pas à un déstockage inhabituel au niveau des ménages maintiendront cette tendance des prix. Les termes de l’échange chèvre/mil seront proches à légèrement supérieurs à la moyenne durant la période de décembre à mai.
- Reconstitution des stocks institutionnels : Les achats institutionnels pour le stock national de sécurité seront d’environ 20 000 tonnes et s’effectueront dans le premier trimestre de l’année comme d’habitude. Les besoins d’appui qui seront initiés par certaines agences humanitaires en plus de ceux de l’Etat dans le cadre des appuis d’urgence rehaussent le niveau des achats qui seront inférieurs à la moyenne à cause de la réduction du nombre de bénéficiaires d’aide dans le pays et du niveau de stocks présent. Ces achats institutionnels qui rehaussent la demande pendant cette période induiront comme habitude une hausse prématurée des prix dès mars qui s’estompera juste à la fin des achats.
Autres enjeux
- Mouvement du bétail : La situation excédentaire de biomasse et de points d’eau observée cette année à travers le pays est favorable à une soudure pastorale normale à partir d’avril. Toutefois, les poches de légers déficits observées par endroits dans le delta du Niger ne devraient pas impacter significativement l’alimentation du bétail dans ces zones grâce aux mouvements des troupeaux vers d’autres zones mieux fournies. Les perturbations d’accès aux pâturages dans les zones de conflit communautaires et de déficit de pâturage engendreront des déplacements inhabituels de troupeaux vers d’autres zones mieux fournies et plus sécures.
- Soudure agropastorale : La soudure agropastorale sera normale pour la majorité des populations du pays. Cependant, à cause de l’épuisement précoce de stocks en février au lieu de mars-avril et la dépendance aux marchés d’un à deux mois plus que d’habitude des ménages pauvres des zones de mauvaise production de Mopti, Tombouctou et de Gao qui connaissent une baisse de revenus par rapport à la moyenne, la soudure sera précoce d’un mois et plus qu’en année normale.
- Impact Inondation : Les grandes pluies de juillet à septembre 2018 ont engendré des dégâts moyens à importants aussi bien sur les cultures que sur les biens des ménages dans les régions de Sikasso, Koulikoro, Ségou, Mopti, Tombouctou, Gao, Ménaka et de Kidal avec plus de 85000 personnes sinistrées (DGPC). En plus des dégâts liés aux pluies, la forte crue des cours d’eau a submergé des parcelles rizicoles dans le delta intérieur du Niger et la vallée du fleuve des régions de Tombouctou, Gao. La baisse des productions agricoles et la dégradation des moyens d’’existence qui en découlent surtout pour les ménages pauvres du nord qui trainent encore les séquelles de la crise sécuritaire affectera négativement les capacités des ménages pauvres à satisfaire convenablement leurs besoins alimentaires et non alimentaires.
- Situation sécuritaire et mouvement des populations : Dans les régions du nord et de Mopti, la persistance des conflits communautaires continue d’engendrer des déplacements de personnes. En fin octobre, le nombre de déplacés était estimée à 77046 personnes à travers le pays. En dépit des négociations en cours et des accords, des incidents sécuritaires avec mort d’homme continuent à être enregistrés. Fort de ce constat, nous pensons que la situation sécuritaire continuera à être marquée par des perturbations localisées dans les régions de Tombouctou, Gao, Kidal, le Nord de Ségou et particulièrement dans celles de Ménaka et Mopti où les conflits communautaires sont fréquents. Les perturbations des mouvements des personnes et des biens continueront à affecter négativement l’environnement socio-économique dans les localités concernées et rehausser la vulnérabilité des ménages pauvres.
- Situation nutritionnelle : La prévalence de la malnutrition aiguë globale est de 10,0 pourcent [9,1-11,0] selon l’enquête SMART de juillet 2018. L’amélioration de l’accès des ménages aux vivres grâce à la propre production, la diversité alimentaire et à la baisse des prix des céréales contribuera à l’amélioration habituelle de la situation nutritionnelle de novembre à mars. A partir de mars, à cause de la dégradation de l’hygiène par la rareté de l’eau, la dépendance de plus en plus forte des ménages au marché, la baisse habituelle de la disponibilité des produits animaliers et la mise en œuvre des stratégies de gestion des stocks affecteront négativement comme d’habitude la situation nutritionnelle des ménages de mars à mai. La prévalence habituellement élevée (supérieur à 10 pourcent selon l’OMS) devrait rester proche de la médiane des cinq dernières SMART (10,7 pourcent de 2013 à 2017) durant toute la période grâce à la situation alimentaire globalement satisfaisante dans le pays et de la poursuite active des actions de dépistage et de prise en charge des cas de malnutrition. Quant au taux de mortalité, la prévalence de 0,31 [0,30-0,32] pour 1000 ne devrait pas connaitre de changement significatif.
La production agricole globalement bonne à travers le pays et en hausse de 34 pour cent par rapport à la moyenne permet une disponibilité moyenne à supérieure à la moyenne des denrées auprès des ménages et sur les marchés. En plus de la propre production, les produits issus de la rémunération en nature dans les opérations de récoltes et dans le cadre de la solidarité locale améliorent l’accès des ménages pauvres aux denrées. La baisse des prix de plus en plus observée et qui se poursuivra jusqu’en mars à des niveaux inférieurs à similaires à la moyenne est favorable à un accès moyen des ménages aux denrées durant la période du scenario à partir des revenus moyens tirés des activités habituelles de mains d’œuvre agricole et non agricole.
La consommation alimentaire pauvre plus limite pour environ 21 pourcent des ménages en septembre 2018 selon ENSAN devrait connaitre son amélioration habituelle grâce à un accès moyen des ménages aux denrées alimentaires diversifiées et proche de score moyen pour la période. Il en sera de même pour la diversité alimentaire qui est satisfaisante pour 86,3 pourcent des ménages (ENSAN septembre 2018) grâce à la disponibilité et à un accès facile aux différentes denrées et aussi aux récoltes des produits maraichers de décembre à Mars. L’amélioration de l’accès des ménages, l’accès moyen aux produits animaux (lait, viande, fromage), au poisson, aux produits maraichers et la réduction habituelle des stratégies d’adaptation alimentaires contribuera à engendrer la baisse saisonnière de la prévalence de la malnutrition aiguë globale estimée à 10,0 pourcent [9,1-11,0] selon le SMART de juillet-août 2018 à un niveau moyen pour la période. Selon ENSAN, 91,3 pourcent des ménages ont un indice de faim nulle ; ce qui augure d’une situation alimentaire apaisée. L’insécurité alimentaire Minimale (Phase 1 de l’IPC) en cours pour la majorité des ménages agropastoraux du pays se maintiendra jusqu’en mai 2019.
Cependant, certains ménages pauvres victimes des inondations de juillet à septembre 2018 à travers le pays et ceux déplacés pour des raisons d’insécurité dans le centre et le nord du pays connaissent une dégradation importante de leurs moyens d’existence (perte de bien, d’habitats, et de productions agricoles) ; ce qui limite leur capacité à répondre convenablement à leurs besoins alimentaire et non alimentaire. La disponibilité de la propre production bien que faibles, la solidarité locale et les appuis du gouvernement et des partenaires humanitaires leurs permettent de satisfaire pour l’instant à leurs besoins alimentaires de décembre à février. L’épuisement précoce des stocks, la hausse habituelle des prix à partir de mars amènent ces ménages aux revenus limités de recourir à des stratégies inhabituelles pour satisfaire leurs besoins alimentaire et non alimentaire. Par conséquent, ils seront en insécurité alimentaire de Stress (Phase 2 de l’IPC) dès février jusqu’en mai 2018.
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Source : FEWS NET
Source : SAP
Source : FEWS NET
Afin d’estimer les résultats de la sécurité alimentaire pour les prochains six mois, FEWS NET développe les suppositions de base concernant les événements possible, leurs effets, et les réponses probables des divers acteurs. FEWS NET fait ses analyses basées sur ces suppositions dans le contexte des conditions actuelles et les moyens d’existence locaux pour développer des scénarios estimant les résultats de la sécurité alimentaire. D’habitude, FEWS NET prévient du scénario le plus probable. Pour en savoir plus, cliquez ici.