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La situation sécuritaire instable continue d’affecter la sécurité alimentaire dans le nord du pays

La situation sécuritaire instable continue d’affecter la sécurité alimentaire dans le nord du pays

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  • Evenements qui pourraient changer les scenarios
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    • La faiblesse dans la mobilisation des fonds d’appui humanitaire à hauteur de 28,3 pourcent au 10 avril ne permet pas une réponse efficace aux besoins des populations du nord. L’insécurité alimentaire dans les zones pastorales du nord sera en Crise (IPC Phase 3) pendant la période de soudure pastorale (avril-juillet). 

    • En juillet, à la faveur de la reprise des productions laitières et de l’embonpoint des animaux, des actions humanitaires bien que timides, la phase de Crise observée jusque là pourrait faire place à une situation de Stress. Les populations pastorales proches des zones rizicoles et agropastorales du nord resteront en Stress pendant le scenario parce qu’ils profitent des appuis et de l’ouverture des marchés au niveau de cette zone. 

    • Dans les zones rizicoles et agropastorales du nord, la faiblesse des moyens d’existence des pauvres face aux prix des denrées alimentaires ne permet pas une amélioration de la situation alimentaire surtout que les ménages sont de plus en plus dépendant des marchés comme d’habitude en cette période. Ils resteront en Stress (IPC Phase 2) pendant le scenario, et les actions humanitaires permettront aux ménages de ne pas excéder ce niveau. L’insécurité alimentaire se maintiendra à IPC Phase 1 (insécurité alimentaire minimale) pour les populations du sud du pays en raison du comportement relativement normal des facteurs de sécurité alimentaire.

    • Les flux commerciaux sont en nette amélioration entre le sud et le nord du pays après l’ouverture officielle des axes routiers vers le sud du pays et la reprise du trafic avec les pays frontaliers du Niger, du Burkina. Du côté de l’Algérie, le trafic se poursuit mais faible par rapport à une situation normale.  Le niveau des prix de denrées supérieurs de 20 à 30 pourcent par rapport à la moyenne quinquennale au nord du pays ne permet pas un accès à une alimentation adéquate particulièrement dans les zones pastorales victimes de la mévente des animaux et de la dégradation des conditions d’élevage. La reprise timide des activités économiques n’augure pas un changement notoire durant la période du scenario qui enregistrera le retour des populations déplacées.

    Presentation nationale
    Situation actuelle

    La situation sécuritaire instable comme annoncée dans les hypothèses de janvier continue de marquer la situation alimentaire dans le nord du pays. Malgré cette instabilité, des retours de populations vers leurs terroirs avec l’appui des bonnes volontés sont enregistrés. La reprise timide des activités économiques suscite de l’espoir pour les populations des régions du nord.

    Mobilité et évolution des flux commerciaux

    Les flux commerciaux ont connu une nette amélioration entre le sud et le nord du pays après l’ouverture officielle des axes routiers vers le sud du pays et avec les pays frontaliers du Niger et du Burkina. Les flux commerciaux malgré leur faiblesse par rapport à une année normale permettent un approvisionnement suffisant des principaux marchés en denrées de première nécessité. A Kidal, des arrivées de camions de vivres avec une fréquence plus faible que d’habitude d’Algérie et du Niger en passant par Ménaka ont été signalées. A Tombouctou et Gao, l’approvisionnement des marchés en produits Algériens bien que faible se poursuit et proviennent pour la plupart, des importants réserves constituées par les commerçants au niveau des différents marchés.

    Les attaques spontannées des djihadistes sur certains axes sont de nature à ne pas permettre un retour à la normale des flux commerciaux en cette période où les populations de la zones sont de plus en plus dépendantes du marché.

    La mobilité sur le fleuve qui a fortement contribué à l’approvisionnement des régions du nord notamment pendant la période de fermeture des axes routiers est de plus en plus difficile avec la décrue sur le fleuve. Le transport devient de plus en plus difficle et plus pénible.

    Fonctionnement des marchés et prix

    Le retour d’une certaine serenité au nord du pays par la présence militaire amène les populations à la reprise bien que timide des activités économiques. Les principaux marchés à la faveur de l’amélioration des flux commerciaux aussi bien du côté du sud du pays que du coté du Niger ont repris pour la plupart. Cette dynamique d’amélioration des flux commerciaux soutient la reprise de plus en plus active des marchés à travers ces localités.

    La baisse des prix des denrées par rapport aux mois de janvier-février résulte de l’amélioration dans la fonctionalité des marchés et de leur approvisionnement en denrées ce qui favorise par rapport au mois passé l’accéssibilité aux denrées pour des populations. Le prix du mil a connu une baisse de 20 à 25 pourcent par rapport aux prix de février et restent supérieurs de 20 à plus de 30 pourcent de la moyenne quinquenale. Les prix des denrées sont restés pratiquement stables sur le marché de Kidal en raison des difficultés d’accès aux marchés Algériens et la présence massive des militaires qui contribue à la hausse de la demande, toutefois, l’approvisionnement reste suffisant pour les besoins des populations.

    Les marchés à bétail dans les zones pastorales peinent à reprendre avec l’absence des grossistes habituels en provenance des pays voisins du Niger, du Nigéria et de l’Algérie particulièrement pour les eleveurs de Kidal. Cette timidité dans la reprise effective des marchés affecte negativement le revenu des éleveurs qui n’ont pas bénéficié de la bonne période de vente (janvier-février) pour leur approvisionnement.

    Retour des déplacées et assistance

    Les retours timides de la population se poursuivent. Ils béneficient pour cela de l’accompagnement de certains transporteurs qui offrent gratuitement la liaison avec Gao. Au 10 avril, les deplacés sont estimés à 282,548 personnes sur lesquels environ 8,417 ont regagné leur terroir, selon OCHA.

    Les besoins en vivres et en d’autres commodités comme la reparation des maisons, de combustibles constituent des opportunités de relance des activités économiques comme constater au niveau des differents centres urbains du nord.

    Les appuis humanitaires en vivres et non vivres des populations sont en cours et restent timides en raison du faible niveau de mobilisation des fonds CAP et de l’instabilité sécuritaire. Les ménages pastorales en cette période de soudure restent moins touchées par ces appuis qui se concentrent plus dans la bande du fleuve. Pour les populations déplacées au sud du pays, les appuis se poursuivent. En fin mars 2013 environ 500,000 personnes (dans les régions du nord et les déplacés au sud du pays) ont bénéficié des appuis en vivres de la part des humanitaires. Des appuis en intrants agricoles (semences, engrais, aliment bétail) et en couverture sanitaire du cheptel sont programmés par les humanitaires pour les régions du nord.

    Les ménages pasteurs en panne de mobilité en cette période de soudure et en raison du dysfonctionement des marchés à bétail et de la faiblesse des appuis humanitaires sont en Crise (IPC Phase 3). Les pasteurs proches des zones sécurisées et ou les marchés ont reprissont en Stress (IPC Phase 2). Quant aux ménages agropasteurs de la bande du fleuve et des lacs et qui beneficient des appuis humanitaires en plus de la reprise même timide des activités économiques, ils sont en Stress.

    Sécurité alimentaire au sud du pays

    Dans le sud du pays, le fonctionnement normal des marchés aussi bien en céréales qu’en bétail garantissent un approvisionnement correct des populations. La tendance saisonnière normale des prix des céréales avec un niveau supérieur de 5 à 20 pourcent par rapport à la moyenne quinquennale permet une accessibilité des populations aux denrées surtout que la bonne production des dernières récoltes réduit le recours aux marchés pour beaucoup. Les récoltes pour les cultures de contre-saisons de maïs en cours dans la région de Kayes et des cultures maraichères à travers le pays contribuent à une amélioration du disponible alimentaire et des revenus tirés de la vente de ces produits. Les conditions d’élevage bonnes à moyennes en cette période de début de soudure pastorale limitent les pertes d’embonpoint et de production laitière pour le bétail. La pêche à la faveur de la décrue sur les cours d’eau et les pêches collectives dans les mares procurent d’importantes quantités de poisson avec un impact positif sur la consommation alimentaire et le revenu des ménages des zones concernées.

    Le bon niveau des facteurs contributifs à la sécurité alimentaire contribue au maintient de IPC phase 1, (insécurité alimentaire minime) en cette période.   

    Suppositions

    Le scenario le plus probable de la sécurité alimentaire d’avril à septembre 2013 se base sur des suppositions fondamentales par rapport à l’évolution du contexte national, qui sont :

    Suppositions en général :

    • Installation des pluies : Démarrage normal pour la saison des pluies dans le Sahel avec une pluviométrie moyenne et bien répartie entre Mai et Août 2013.. L’installation des pluies à cette date dans le sahel constitue une lueur d’espoir pour l’amélioration des conditions d’élevage et pour l’installation de la nouvelle campagne ce qui impacte positivement sur les conditions de vie des pasteurs et des agropasteurs du pays.
    • Productions agricoles : Les cultures de contre-saison poursuivront leur évolution normale en dépit de la situation sécuritaire volatile aussi bien dans les régions du nord qu’au sud du pays. A la faveur des appuis en intrants pour ces cultures notamment dans les régions du nord par la FAO et d’autres ONG, les perspectives sont jugées moyennes à bonnes. Les récoltes en cours (blé à Diré, tubercules et maïs dans les lacs, maïs à Kayes) et celles attendues en juin-juillet (riz à Niono, maïs au Faguibine et au Horo) permettent d’améliorer la disponibilité alimentaire dans les zones concernées.
    • Productions animales: Les productions animales à la faveur de la soudure pastorale connaitront la baisse habituelle. Cependant, la baisse sera plus marquée dans les régions du nord où des perturbations dans les mouvements de transhumance sont observées en raison des opérations militaires.
    • Prix du bétail : Les prix du bétail suivront la tendance saisonnière avec des niveaux toujours supérieurs par rapport à la moyenne à cause de la demande extérieure, notamment dans les zones agricoles du sud durant toute la période du scenario. Dans les régions du nord, le dysfonctionnement des marchés avec des difficultés d’accès pour les pasteurs, entrainera une mévente du bétail malgré la reprise timide constatée.
    • Prix des céréales : Les prix des céréales suivront les tendances saisonnières normales mais resteront supérieurs à la moyenne quinquennale durant le scenario sur les différents marchés du pays. L’effet des reconstitutions des stocks institutionnels sera mitigé par la faiblesse des quantités demandées (4,000 T au lieu de 35,000 T). Les marchés du sud-est du Mali, frontaliers avec le Burkina seront sollicités de façon atypique pour les besoins d’approvisionnement en céréales du nord du Nigéria en raison de la mauvaise production que cette zone a connu.
    • Pêche : Les captures de poissons seront en nette amélioration à la faveur de la décrue observée sur les fleuves, ce qui améliorera le revenu des ménages pêcheurs plus qu’une année normale particulièrement dans les zones LZ3, LZ6 d’avril à mai.
    • Migration et mouvements de population: Les mouvements habituels de populations à la recherche de ressources se poursuivront jusqu’en juin dans le sud et le nord du pays. Les ressources issues de cette exode (vivres, argent) permettent de soulager les ménages pauvres de juin à juillet. La tendance du retour des déplacées se maintiendra durant la période du scenario en dépit des attaques sporadiques enregistrées.

    Suppositions pour le nord :

    • Conflit armée : Le climat sécuritaire continuera à être marqué par des remous localisés pendant toute la période du scenario. Cette instabilité sécuritaire continuera à affecter négativement la reprise des activités économiques et des flux commerciaux particulièrement dans les régions de Tombouctou, Gao, Kidal et le nord de Mopti. 
    • Mobilité dans les zones de conflit : Une amélioration de la mobilité est observée dans les régions du nord. Cependant, elle reste difficile pour les zones pastorales qui constituent les refuges des islamistes et les zones d’opérations militaires. Cette situation limite l’accès aux marchés des pasteurs et affecte négativement leurs revenus suite à la mévente qu’elle occasionne avec la prudence des grossistes à s’aventurer dans la zone avec des fonds importants.
    • Actions humanitaires: Les opérations humanitaires d’urgence en vivres et non vivres resteront faibles pour les zones pastorales du nord en raison de la faible mobilisation des fonds et de la situation sécuritaire instable qui limite la mise en œuvre des appuis au-delà des zones plus sécurisées. Les opérations humanitaires s’intensifieront d’avantage dans la LZ3 et dans les zones pastorales proches. A partir de juillet, on s’attend à une intensification de ces opérations humanitaires suite à un meilleur accès dans la zone et à un bon niveau de mobilisation des fonds d’appui. Dans le sud du pays, les actions de relèvement dans le cadre de l’amélioration des moyens d’existence se poursuivront dans toutes les zones affectées en 2012 (du delta du Niger, du sahel occidental) conformément aux différents programmes établis. Il en est de même pour les populations déplacées du nord dans les autres régions du pays estimées à plus de 280,000 personnes.
    • Transhumance : La baisse d’intensité des opérations militaires permet la reprise du mouvement normal mais de façon timide durant la période de scenario. Toutefois, on ne s’attend pas à des pertes plus importantes que d’habitude compte tenu du bon niveau de biomasse végétal observé cette année (net excédent).
    • Système bancaire : En absence des systèmes bancaires classiques qui tarderont à ouvrir leurs portes, les opérations de transfert se dérouleront comme d’habitude à travers les systèmes informels des particuliers, des compagnies de transports. Toutefois, le non fonctionnement des banques continuera à affecter le flux des transactions commerciales et des transferts de migrants.
    • Activités économiques/revenus : Les activités économiques au nord continueront à être affectées négativement par la situation sécuritaire instable qui limite le rythme de reprise suscité par le retour des déplacés. Toutefois, une amélioration par rapport aux mois antérieurs sera observée notamment au niveau des centres urbains. La main d’œuvre agricole, la vente de paille, de bourgou, la pêche, le transport, le petit commerce qui reprennent procureront d’avantage de revenus aux ménages pauvres dans ces localités.
    • Endettement des ménages pauvres. Les ménages pauvres du nord comme d’habitude feront recours au crédit dans des proportions légèrement supérieures à la normale depuis mars. Ils sont limités dans la volonté d’extension de l’enveloppe par leur faible crédibilité auprès des créanciers.  
    Résultats les plus probables de la sécurité alimentaire

    Au sud du pays, le fonctionnement normal des marchés avec des prix légèrement supérieurs à la moyenne quinquennale de 5 à 20 pourcent permettent aux ménages pauvres d’accéder sans trop de peine aux vivres pour leur alimentation d’avril à juillet. Les revenus tirés de la migration habituelle de bras valides et les activités génératrices de revenus habituelles (commerce, bois, paille) d’avril en juin et de la disponibilité du travail agricole de juin à août permettent aux ménages pauvres et très pauvres de disposer des revenus et de la nourriture issue du paiement en nature dans les travaux agricoles pour satisfaire leurs besoins alimentaires. L’amélioration des termes de l’échange chèvre/mil de 15 à plus de 30 pourcent sur la plupart des marchés du sud améliore l’accessibilité des ménages agropasteurs aux marchés des denrées. Les récoltes de céréales en cours dans la zone de Kayes et en juin au niveau des périmètres rizicoles affecteront positivement l’accès à la nourriture dans les zones concernées. En septembre, la disponibilité des aliments de soudure (légumineuses, fruits sauvages) et les premières récoltes de céréales mettent fin à la soudure. Ces différents facteurs permettent aux ménages pauvres et très pauvres au sud de ne pas excéder la phase de l’insécurité alimentaire minimale (IPC Phase 1) pendant la période du scenario.

    Les pasteurs des régions du nord qui entament leur période de soudure dans cette situation particulière de perturbation des marchés font face à d’énormes difficultés liées à la mévente et la baisse de la valeur marchande des animaux, et la baisse de la production laitière. Les populations pastorales sont en situation de Crise (IPC Phase 3) compte tenu de la fermeture des marchés notamment à Kidal verront leur situation s’exacerber suite au maintien du fonctionnement très timide des marchés à bétail. La baisse d’environ 10 pourcent à Tombouctou, 20 pourcent à  Kidal des termes de l’échange chèvre/mil par rapport à la moyenne combinée à la faiblesse des appuis humanitaires contribuent à renforcer les difficultés pour les ménages pauvres de la zone pastorale dépendant principalement de l’élevage. La concentration des zones de conflit dans ces localités empêchant le fonctionnement des marchés à bétail pour les opérations de vente du bétail et d’achat de vivres milite au durcissement de la situation. En juillet, à la faveur de la reprise des productions laitières et de l’embonpoint des animaux, des actions humanitaires bien que timides, une amélioration de la situation sera observée et se renforcera en septembre avec la disponibilité des produits de cueillette. La phase 3 de Crise observée jusque là pourra faire place à une situation de Stress à partir de juillet-août. Les populations pastorales proches des zones rizicoles et agropastorales du nord resteront en Stress pendant le scenario parce qu’ils profitent des appuis et de l’ouverture des marchés au niveau de cette zone.

    Dans les zones rizicoles et agropastorales du nord, la faiblesse, voire l’épuisement des moyens d’existence des pauvres face aux prix des denrées alimentaires supérieurs de 20 à 30 pourcent voir plus ne permet pas une amélioration de la situation alimentaire surtout que les ménages sont de plus en plus dépendant des marchés comme d’habitude en cette période. Les distributions timides de vivres dans le cadre des actions humanitaires permettent de maintenir le niveau de difficulté à la phase de Stress (IPC Phase 2) jusqu’en juin. La reprise des activités agricoles en juin constitue une opportunité d’emploi pour les ménages pauvres d’accéder aux revenus et à l’alimentation pour satisfaire leur besoins. Toutefois, la situation économique difficile dans ces localités limite ces travaux rémunérés ce qui affectent négativement la rentabilité de la main d’œuvre. L’amélioration attendue des actions humanitaires à partir de juillet permet aux ménages de ne pas excéder le niveau de Stress de juillet à septembre. Cependant, toute perturbation dans la mise en œuvre des actions humanitaires contribuerait à exacerber le niveau de difficulté des ménages pauvres à la phase de Crise (IPC Phase 3) de juillet à septembre.

    Zones de preoccupation

    Zone de moyens d’existence 1 (Nomadisme et commerce transsaharien) et 2 (Pastoralisme nomade et transhumant)

    Situation actuelle

    L’élevage transhumant ou nomade, le commerce transsaharien entre les grandes villes (Tombouctou, Kidal et Gao) et l’Algérie, et la migration constituent les piliers de l’économie dans ces deux zones.

    Les disponibilités fourragères sont encore jugées satisfaisantes avec quelques poches de déficit. Les perturbations dans les mouvements des animaux ne permettent pas une utilisation judicieuse du disponible fourrager ce qui affecte négativement la production laitière.

    La faible fonctionnalité des échanges commerciaux accroit les difficultés des pasteurs à cause de leur dépendance accrue aux marchés pour la vente des animaux et leur approvisionnement en produits alimentaires. La poursuite du faible trafic entre l’Algérie, le Niger, principaux marchés d’échange des zones pastorales, permet l’approvisionnement des marchés en denrées de première nécessité évitant ainsi une pénurie. La faible fonctionnalité des marchés à bétail limite l’accès des pasteurs aux denrées. La hausse des prix des denrées de 20 à 30 pourcent fragilise d’avantage les ménages pasteurs qui en plus de la mévente des animaux par forte baisse de la demande font face à la perte de la valeur marchande avec la soudure pastorale. Les termes de l’échange chèvre/mil malgré son amélioration par rapport à février restent inférieurs de 15 à plus de 25 pourcent de la moyenne ce qui dénote du faible accès aux marchés.

    L’assistance humanitaire très affectée par l’instabilité sécuritaire  reste encore faible dans la zone. Le suivi nutritionnel reste problématique à cause du non fonctionnement des dispositifs de prise en charge des malnutries. Dans un camp de refugié à Kidal, pour un total de 99 enfants dépistés 18 (18 pourcent) ont été diagnostiqués malnutris aigues modérés et 6 malnutris sévères, soit un MAG à 24 pourcent dans la communauté selon une étude de l’ONG Médecin du Monde en février 2013.

    Les populations, face à une réduction des moyens d’existence font recours aux stratégies comme la réduction du nombre de repas et la dépendance à l’aide qui reste faible. Le score de consommation alimentaire calculé à Abeïbara et Tessalit en Février donne 62 pourcent et 82 pourcent de ménages qui ont une consommation pauvre et limite (PAM). Ces taux très élevés dénotent des difficultés que les ménages pauvres éprouvent dans leur alimentation surtout au niveau des camps de refugiés. Ces éléments illustrent la situation de Crise (IPC Phase 3) que ces populations pastorales loin des grands marchés accessibles de la vallée du fleuve sont en train de vivre en cette période de soudure pastorale.  

    Suppositions

    Le scénario le plus probable de la sécurité alimentaire dans ces deux zones d’avril à septembre 2013, se fonde sur les hypothèses spécifiques suivantes en plus de celles cités au niveau national:

    • L’évolution de la situation sécuritaire continuera à perturber les échanges commerciaux avec les sources habituelles d’approvisionnement et de vente de bétail que sont l’Algérie, le Niger et les marchés de Gao pendant toute la période du scénario. La baisse de la demande qui en résulte abaisse par conséquent le revenu des éleveurs ce qui reduit leur accès au marché pour les denrées alimentaires en cette période de soudure et de faible disponibilité laitière. Cependant, les perturbations commerciales de bétail moyennes à importantes entre le Tchad, l’est du Niger et la zone côtière du Nigéria entrainera potentiellement une forte demande sur certaines parties du Burkina, l’Ouest du Niger et probablement sur l’est du Mali.
    • La reprise des pâturages et la reconstitution des points d’eau interviendra avec l’installation des pluies ce qui réduira l’impact négatif des mouvements inhabituels sur le bétail et la production laitière. L’amélioration de la production laitière qui en résulte sera salutaire pour les pasteurs pour leur alimentation.
    • La soudure pastorale sera plus dure que la normale pour les pasteurs en raison des mouvements inhabituels observés particulièrement dans la zone 1 ou la mobilité reste difficile.
    Résultats les plus probables de la sécurité alimentaire

    La situation est identique pour les populations des deux zones compte tenu de leur dépendance exclusive au marché.

    La baisse de revenu d’environ 10 à 15 pourcent par rapport à la normale amène les ménages à recourir à des stratégies pour maintenir leur accessibilité aux marchés. Une intensification des départs pour l’exode dans les pays voisins du Burkina, de la Mauritanie et de l’Algérie seront enregistrés. Les ménages pauvres et très pauvres de la LZ1 et d’une bonne partie de la LZ2 sont en situation de Crise (IPC Phase 3) durant les mois d’avril à juin à cause des pertes de revenu liées à la mévente du bétail, au très mauvais score de consommation enregistrés (70 à 80 pourcent de consommation pauvres et limite) et surtout à la faiblesse des appuis humanitaires. La baisse de la production laitière avec la soudure en cours diminue la disponibilité laitière capitale pour les populations locales. L’apport des transferts aux populations est réduit à cause des difficultés de mobilité dans la zone. Les emprunts auxquels les ménages pauvres ont accès pour régler la situation sont de moins en moins disponibles avec le départ des créanciers de la zone. Le dysfonctionnement des marchés réduits les possibilités de crédits auprès des commerçants. L’intensification plus que d’habitude à partir d’avril des activités d’auto emploi comme la vente de bois, de paille ne répondra pas aux attentes surtout que la demande ne sera pas là à cause du déplacement des populations.

    La situation de Crise est plus marquée dans la zone 1 et le nord de la zone 2 que dans les zones pastorales proches des centres urbains de Gao et de Tombouctou. Les pasteurs de ces zones profitent de la reprise même timide des marchés pour pouvoir écouler leur bétail à des prix en deçà des attentes. Ils bénéficieront un peu des transferts de fonds. Cependant, les difficultés économiques dans le nord du pays depuis plus d’un an ont eu raison des maigres moyens d’existence des populations pasteurs. Ces populations resteront en Stress pendant le scenario.

    En juin-juillet avec l’installation des pluies, les ménages pasteurs soulageront leur difficultés par la reprise de la production laitière et le regains de l’embonpoint des animaux qui permettra aux ménage de bénéficier d’un prix acceptable sur les marchés qui offrent en cette période une certaine opportunité de vente. La situation de Crise se verra baisser pour une phase de Stress (IPC Phase 2) à partir de septembre avec la disponibilité des produits de cueillette (fonio sauvage).

    Zone de moyen d’existence 3 (Riz fluvial et élevage transhumant) et 4 (mil pluvial et élevage transhumant) du nord du pays

    Situation actuelle

    L’épuisement des stocks issus des récoltes en cette période augmente la dépendance des ménages aux marchés pour satisfaire leur besoins alimentaires particulièrement pour les ménages pauvres dans les cercles de Bourem et de Gao qui ont connu des pertes de plus de 40 pourcent de leur production agricole et pour lesquels, la dépendance au marché a été plus précoce que d’habitude. Toutefois, les récoltes en cours jugées moyennes par endroits dans la bande du fleuve, pour les cultures de contres saisons de blé, d’anis cumen dans les cercles de Diré et de Goudam et des produits maraichers dans l’ensemble permettent une amélioration du disponible alimentaire et une amélioration des revenus pour les populations des localités concernées.

    L’ouverture des axes routiers entre le nord et le sud du pays après plus d’un mois de fermeture a contribué à la hausse des flux commerciaux avec le sud du pays. Les marchés sont relativement bien approvisionnés à la faveur de cette reprise qui permet l’arrivée des fournisseurs habituels du sud du pays et du Niger. Les flux commerciaux malgré leur amélioration restent en deça d’une année normale mais reste suffisants pour l’approvisionnement des populations en denrées de base. L’offre de produits Algériens continue de souffrir de la fermeture des frontières qui réduit le trafic de ce coté. La hausse des prix des denrées alimentaires d’environ 20 à 30 pourcent par rapport à la moyenne sur les marchés de Tombouctou et de Gao rend difficile l’accès des pauvres aux marchés.

    L’ouverture graduelle des marchés à bétail suite à l’amélioration de la sécurité et de la mobilité au nord a permis le retour des grossistes sur certains marchés ce qui a augmenté le niveau de la demande du bétail avec amélioration des prix. Ainsi, une hausse des prix d’environ 15 pourcent par rapport à celui du mois passé et de 15 à 25 pourcent de la moyenne respectivement à Tombouctou et Gao à été observée. Les termes de l’échange chèvre/mil sont également en amélioration et restent en baisse d’environ 30 pourcent à Gao et de 15 pourcent à Tombouctou par rapport à une année moyenne à cause du niveau encore élevé du prix du mil. Cette baisse affecte négativement l’accessibilité des ménages agropasteurs aux denrées malgré l’amélioration constatée par rapport au mois passé de 35 pourcent à Tombouctou et de 50 pourcent à Gao.

    L’amélioration de la situation sécuritaire favorise le retour des populations déplacées vers les zones d’origine. Ces retours bien que timides soutiennent la reprise des activités économiques dans les zones concernées par les besoins supplémentaires de reconstruction et ou de rénovation, de mains d’œuvre et de services ce qui constituent des opportunités d’emploi et de revenus pour les ménages pauvres. L’exode des bras valides vers les pays voisins et vers les centres urbains du pays qui constitue un recours non négligeable pour les ménages pauvres de ces localités à travers les envois en nature et en espèce se poursuit. Le rétablissement du système de transfert de fonds à travers les particuliers, les compagnies de transports a repris et permet à des ménages de disposer des revenus des migrants.

    Dans les zones de lacs, les installations des cultures de décrue se poursuivent activement de même que pour les contre-saisons de riz qui ont bénéficié des appuis d’intrants de la part de la FAO pour environ 930ha dans la région de Tombouctou et de Gao en partie.

    Les ménages pauvres en cours de moyens d’existence compte tenu des difficultés particulières de la zone font recours aux crédits dans des proportions plus élevées que d’habitude pour satisfaire leurs besoins alimentaires. Les appuis humanitaires en vivres (céréales, légumineuses, huile…) et en non vivres (kit d’hygiène…) qui doivent permettre aux ménages d’éviter de recourir à des stratégies négatives restent timides pour des raisons de faiblesse de mobilisation de fonds et de la situation sécuritaire instable dans la zone. Environ 210,000 personnes dans les régions de Tombouctou et de Gao ont reçu des appuis alimentaires de la part du PAM et du CICR de Février à mars 2013. L’alimentation scolaire très capitale pour les élèves des régions du nord a repris dans la bande du fleuve.

    Les ménages pauvres en cette période d’épuisement des stocks de récolte et des revenus toujours faibles par rapport à une situation normale compte tenu de la morosité du climat socio-économique ont des difficultés à couvrir convenablement leurs besoins alimentaires sur les marchés. La timidité des appuis vivres en cours qui permettent aux ménages pauvres et très pauvres de disposer de la nourriture pour leur alimentation les oblige à recourir à des stratégies d’adaptation comme la réduction du volume et du nombre de repas, durcissant ainsi leur situation de Stress (IPC Phase 2).

    Suppositions

    Le scénario le plus probable de la sécurité alimentaire d’avril à septembre 2013, se fonde sur les hypothèses spécifiques à ces deux zones de moyen d’existences en plus de celles citées au niveau national:

    • L’amélioration de la navigabilité des fleuves par les pinasses contribuera à rehausser le niveau de l’approvisionnement à partir de juillet pour les populations de la vallée du fleuve.
    • La reprise des activités agricoles en mai-juin constituent des opportunités d’emplois et de revenus pour les ménages pauvres. Cependant, le non remboursement des redevances au niveau des grands périmètres rizicoles mérite une attention particulière pour permettre aux populations de s’adonner correctement à la production rizicole. 
    • Le retour des troupeaux vers les mares pérennes dans la zone 4 et vers la bande du fleuve dans la zone 3 pour profiter de la disponibilité de l’eau et du bourgou (pâturage aquatique) sera observé d’avril à juin. La remonté des troupeaux vers les pâturages d’hivernage avec l’installation des pluies à partir de juin-juillet mettra fin à la période de soudure pastorale.
    • Les bonnes captures de poissons d’avril – juin dans les régions de Tombouctou et de Gao affecteront positivement les revenus des pêcheurs surtout que l’ouverture des axes routiers avec le Niger permet l’arrivée des acheteurs du Niger et du sud du pays.
    • L’intensification des appuis humanitaires en Juillet, sera nécessaire pour les populations agropasteurs de ne pas se retrouver en IPC phase 3. Ce qui permettra aux ménages pauvres de s’adonner correctement aux activités agricoles.
    Résultats les plus probables de la sécurité alimentaire

    Les ménages pauvres et très pauvres malgré l’amélioration des flux commerciaux en cette période de forte dépendance aux marchés ont des difficultés à satisfaire leur besoins alimentaires. Cette situation se durcira d’avantage avec la hausse saisonnière des prix des denrées qui sont déjà supérieurs d’environ 20 à 30 pourcent par rapport à la moyenne pour des ménages qui font face à un déficit de revenu d’environ 15 à 25 pourcent à cause du climat économique qui offre moins d’opportunités qu’habituellement. Les scores de consommation (pauvre et limites) de plus de 70 pourcent (PAM 2013) en février confirment l’état de Stress à cette date. L’apport des envois des migrants en nature et en espèce, la reprise des activités agricoles en avril-mai sources de revenus et ceux issus de la vente des produits maraichers et de la pêche permettront aux ménages de ne pas excéder le niveau de Stress jusqu’en juin. Dans les zones de lacs notamment à Tombouctou, les récoltes habituelles de contre saison de blé, de maïs, tubercules et légumineuses en mai-juin amélioreront la disponibilité alimentaire au niveau des ménages.

    En juillet, avec la soudure précoce qui s’est installée, les ménages pauvres ont recours aux crédits au niveau des parents et commerçants dans des proportions légèrement supérieurs à l’habituel compte tenu de leur état de dénuement qui a eu raison de leur crédibilité. La préférence aux aliments moins chers de même que la réduction de volume des repas seront de rigueur chez les ménages pauvres de juillet à septembre. L’intensification des travaux rémunérés en nature seront très utilisées pour se soulager des rigueurs de la longue soudure. La mise en œuvre bien que timide des appuis humanitaires qui souffrent de la faible mobilisation et de l’instabilité sécuritaire mettront les ménages à l’abri des stratégies extrêmement négatives. En absence d’un appui en vivres conséquent, on assistera à une situation de Crise (IPC Phase 3).

    Evenements qui pourraient changer les scenarios

    Zone géographique

    Evènements possibles

    Impacts sur les conditions de la sécurité alimentaire

    ZONE 3,6

    Appuis conséquent en intrants agricoles pour les périmètres rizicoles (engrais, semences et carburant) avril-mai

    Un appui conséquent en semence de qualité en riz, en engrais, carburant permettra une installation effective des différents périmètres rizicoles dans la vallée du fleuve de Tombouctou et de Gao contribuant ainsi à assurer une certains production gage d’une sécurité alimentaire dans la zone. Cette situation permettra de sauvegarder les opportunités d’emplois pour les ménages pauvres au niveau des zones concernées.

    Nord du Mali                (ZONE 1, 2, 3), le delta du Niger (ZONE6) et la bande du sahel(ZONE 8)

    Dégâts importants de feux de brousse sur les pâturages en février–mars.

    Les importants dégâts de feux en avril-mai réduisent le disponible fourrager ce qui affecte négativement les productions animales (lait et produits laitier). La crise de pâturage qui en résultera peut provoquer des pertes enormes d’animaux affectant ainsi le revenu des pasteurs et des agropasteurs.des éleveurs.

    National

    Reconstitution des stocks institutionnels au niveau de l’état et des humanitaires entre avril et juin

    La forte demande de l’état dans la reconstitution des stocks nationaux crée une pression supplémentaire sur les marchés par le renforcement de la tendance haussière normale qui sera observée pendant la période du scenario. Les niveaux de prix déjà supérieurs à la moyenne se maintiendront voire se rehausser affectant négativement l’accessibilité des ménages pauvres aux marchés.

    National

    Renchérissement des coûts des hydrocarbures dans le pays

    Le renchérissement des prix du transport consécutif à celle des hydrocarbures engendre une hausse du prix des denrées. Cette hausse limite l’accès des ménages aux denrées qui présentent une hausse de 20 à 30pourcent par rapport à la moyenne.  

    Régions de Tombouctou, Gao, Kidal et le nord nord de Mopti

    Rétablissement de la stabilité au nord et la sécurisation  des axes de transport facilitant les flux commerciaux avec le reste du pays et les pays voisins

     

    Le retour de la sérénité dans les régions nord du Mali améliore d’avantage les échanges commerciaux très importants entre le nord et les partenaires habituels aussi bien du pays et des pays voisins. Ce qui incitera le retour des populations déplacées dans leurs terroir et soutenir l’élan de reprise économique enclenché par les opérations militaires en cours. Ainsi, les appuis humanitaires nécessaires à une bonne partie de la population seront mieux menés et seront plus efficaces surtout en cette veille de la nouvelle campagne agricole ou l’exploitation optimum des champs est un gage de garantie de la sécurité alimentaire dans les localités concernées.

    National

    Invasion acridienne en juillet-août

    L’absence de traitement et d’un bon suivi dans les zones de prédilection des criquets l’année dernière fait courir un risque d’apparition de ces insectes cette année. Leur apparition cause de sérieux dégâts sur les pâturages aussi bien au nord qu’au sud du pays ce qui affecte la production animale. Les productions agricoles se trouveront compromises dans les zones de cultures du pays si des traitements adéquats ne sont pas apportés pour limiter leur extension.

    National

    Mauvaise pluviométrie et crue

    Une installation tardive des pluies aura pour effet un prolongement de la soudure pastorale avec des taux de pertes plus élevés que d’habitude  affectant d’avantage les pasteurs et les agropasteurs. Cette mauvaise pluviométrie qui peut se manifester par le retard, la mauvaise et l’arrêt précoce des pluies peut compromettre les productions agricoles futures. Les baisses importantes des productions animales et agricoles affecteront négativement la sécurité alimentaire dans le pays.

    Régions de Tombouctou, Gao, Kidal et le nord nord de Mopti

    Renforcement de l’assistance humanitaire dans la zone

    L’intensification des appuis humanitaires en vivres et non vivres pendant la période du scenario permettra de maintenir si non d’améliorer les conditions de vie des populations pauvres des zones de conflit.

    Figures Carte des résultats actuels de la sécurité alimentaire, avril 2013 Carte des résultats actuels de la sécurité alimentaire, avril 2013

    Source : FEWS NET

    Calendrier saisonnier pour une année typique Calendrier saisonnier pour une année typique

    Source : FEWS NET

    Afin d’estimer les résultats de la sécurité alimentaire pour les prochains six mois, FEWS NET développe les suppositions de base concernant les événements possible, leurs effets, et les réponses probables des divers acteurs. FEWS NET fait ses analyses basées sur ces suppositions dans le contexte des conditions actuelles et les moyens d’existence locaux pour développer des scénarios estimant les résultats de la sécurité alimentaire. D’habitude, FEWS NET prévient du scénario le plus probable. Pour en savoir plus, cliquez ici.

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