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Soudure agropastorale atténuée grâce aux récoltes moyennes en vert et les appuis humanitaires

Soudure agropastorale atténuée grâce aux récoltes moyennes en vert et les appuis humanitaires

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  • SITUATION ACTUELLE
  • SUPPOSITION MIS À JOUR
  • PERSPECTIVE ESTIMÉE JUSQU’À SEPTEMBRE 2019
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    À PROPOS CETTE MISE A JOUR

    Les rapports de septembre 2018 sur la mise à jour de la sécurité alimentaire de FEWS NET présentent une perspective sur la sécurité alimentaire qui s’étend au-delà de la période de projection standard. A cet effet, la fin de ce rapport propose une projection de ces résultats les plus probables jusqu’à la fin de la prochaine période de soudure pour ce pays. Les prochains rapports pour ce pays pourraient suivre un calendrier non standard dans les mois à venir. N’hésitez pas à revenir sur ce site régulièrement pour de nouvelles analyses, à vous abonner aux mises à jour des rapports ou à nous suivre sur les médias sociaux.

    Messages clé
    • L’évolution globalement moyenne à bonne de la campagne agropastorale à travers le pays permet d’espérer sur une production céréalière moyenne à supérieure à la moyenne dans le pays. Toutefois, des baisses localisées de production et qui engendreront un épuisement précoce des stocks seront enregistrées par endroits dans le pays à cause des inondations et des dégâts des déprédateurs (les chenilles, les oiseaux, les pucerons et les sautereaux).

    • L’approvisionnement des marchés en vivres reste satisfaisant à travers le pays. L’accès des ménages aux denrées alimentaires s’améliore de plus en plus grâce à la disponibilité des récoltes en vert, la stabilité des prix des céréales et l’amélioration des termes de l’échange bétail/céréales.

    • L’insécurité alimentaire de Stress (Phase 2 de l’IPC) s’améliorera à partir d’octobre en Minimale (Phase 1 de l’IPC) pour la majorité des ménages pauvres du pays grâce à la disponibilité des premières récoltes et la baisse attendue des prix des céréales.

    • Les ménages pauvres victimes des inondations estimés à 22083 soit plus de 137000 personnes à travers le pays et ceux déplacés à cause des conflits communautaires dans les régions de Mopti, Ménaka et de Gao seront incapables de satisfaire leurs besoins alimentaires et de reconstitution des moyens d’existence sans recourir à des stratégies d’adaptation atypiques. Par conséquent, ils seront en insécurité alimentaire de Stress (Phase 2 de l’IPC) avec nécessité d’appui humanitaire.

    SITUATION ACTUELLE

    Progrès saisonnier

    L’évolution de la campagne agricole est globalement jugée moyenne à bonne à travers le pays grâce à une pluviométrie normale à excédentaire dans l’ensemble, aux appuis en intrants agricoles du Gouvernement et des partenaires et à une situation phytosanitaire relativement calme. Des dégâts légers à moyens de la chenille légionnaire ont été enregistrés sur le maïs au niveau des principaux bassins de production. Les traitements biochimiques et les méthodes alternatives de lutte ont permis pour l’instant de réduire le niveau des dégâts. Les prévisions météorologiques indiquent des probabilités de pluies normales à supérieures à la moyenne en septembre et en octobre ; ce qui permettra aux cultures de boucler convenablement leur cycle de développement. Les prévisions de production supérieures à la moyenne quinquennale d’environ 25 pourcent selon la Cellule de Planification et des statistiques du Secteur de développement rural (CPS/SDR, septembre 2018) augurent d’une disponibilité alimentaire globalement moyenne dans le pays d’octobre à janvier 2019. Les opérations d’entretien des champs en cours offrent des opportunités moyennes de revenus et de nourritures aux ménages pauvres. Les premières récoltes en vert de mais, fonio, pastèques, arachide, niébé et voire de riz de décrue en cours constituent des opportunités de revenus et de nourritures pour les ménages particulièrement dans les zones agricoles du sud du pays et dans les zones des lacs de Tombouctou.

    Les conditions d’élevage sont actuellement bonnes grâce à la reconstitution des points d’eau et de la régénération des pâturages. La production de biomasse végétale est dans l’ensemble supérieure à la moyenne (2007-2016) ; ce qui permet un regain d’embonpoint des animaux et une production de lait globalement moyenne à bonne pour la consommation humaine en dépit de quelques points de déficit observés par endroits. La situation zoo sanitaire est globalement calme. La campagne de vaccination contre les principales maladies se poursuit.

    Inondations

    Des dégâts moyens à importants sur les habitats, les greniers de céréales, les superficies cultivées et sur le bétail et voire des pertes en vie humaine à cause des importantes pluies et la forte crue des fleuves entre fin juillet et septembre ont été enregistrés dans pratiquement toutes les régions à travers le pays. Au 17 septembre, plus de 137000 personnes réparties dans 22083 ménages (Direction Générale de la Protection Civile, Septembre 2018) sont concernées par ces dégâts. Ces dégâts affectent négativement leurs moyens d’existence et rehaussent leur vulnérabilité à l’insécurité alimentaire particulièrement dans les régions de Gao, Tombouctou, Ségou et de Koulikoro. Des appuis en vivres et en non vivres ont été apportés par le Gouvernement et certains partenaires humanitaires.

    Fonctionnement des marchés et prix des céréales 

    L’approvisionnement des marchés en céréales reste suffisant dans l’ensemble malgré la baisse saisonnière de l’offre. Les ventes subventionnées de l’OPAM (Office Malien des Produits Agricoles du Mali) dans les régions de Gao, Tombouctou et de Kayes ainsi que celles des banques de céréales dans les régions du Sud renforcent l’offre sur les marchés. Les prix des céréales par rapport au mois dernier sont stables sur la plupart des marchés pour les céréales. Par rapport à la moyenne quinquennale, le prix du mil reste supérieur sur tous les marchés des chefs lieu de région de 9 pourcent à Bamako à 25 pourcent à Kayes ; ce qui affecte négativement les capacités d’accès des ménages pauvres aux marchés.

    Marchés à bétail

    Les prix des animaux sont en amélioration par rapport aux mois derniers grâce au regain d’embonpoint des animaux consécutive aux bonnes conditions d’élevage actuelles. Par rapport à la moyenne quinquennale, le prix de la chèvre est en baisse à Tombouctou (-13 pourcent), Bourem (-14 pourcent), Rharous (-16 pourcent), Goundam (-25 pourcent) et similaire à Gao. Les termes de l’échange chèvre/mil en fin août sont en amélioration par rapport aux mois passé mais en baisse par rapport à la moyenne quinquennale notamment à Bourem (-30 pourcent), Gao (-17 pourcent), Rharous (-25 pourcent), Goundam (-27 pourcent) ; ce qui limite les capacités d’accès des ménages pasteurs à la nourriture.

    Situation sécuritaire et mouvements des populations

    La situation sécuritaire reste encore fragile dans les régions du Nord, Mopti et le Nord de Ségou avec des incidents sécuritaires et les affrontements intercommunautaires particulièrement dans les régions de Tombouctou (19696 personnes), Mopti (15773 personnes), Ménaka (12543 personnes) et de Gao (9754 personnes). Ces actes perturbent la libre circulation des personnes et des biens et la relance économique dans ces zones. Les mouvements inhabituels de personnes vers les zones plus sécures fragilisent les moyens d’existence des ménages concernés. A la date du 30 août 2018, 75 351 personnes déplacées internes (16 010 ménages) ont été enregistrés selon la Commission Mouvement de Populations (CMP), et 139 839 réfugiés maliens dans les pays limitrophes par l’UNHCR. Ces personnes déplacées et les réfugiés pauvres ne pourront satisfaire convenablement leurs besoins alimentaires en l’absence d’appuis humanitaires.

    En termes d’assistance, en fin août 2018, environ 714 100 personnes ont bénéficié de la part des agences humanitaires, d’appuis alimentaire et non alimentaire qui se poursuivront en septembre à travers le pays ; ce qui attenue les difficultés d’accès à la nourriture et limite le recours aux stratégies d’adaptation négatives pour les ménages bénéficiaires.

    PERSPECTIVE ESTIMÉE JUSQU’À SEPTEMBRE 2019

    Perspective estimée jusqu’à janvier 2019 : La disponibilité des récoltes en vert (mais, fonio, arachide, Niébé et pastèques), des produits de cueillette, ainsi que des variétés hâtives de mil mettent fin à la soudure alimentaire dans les zones agricoles du sud du pays. Les opportunités moyennes de revenus tirées de la main d’œuvre agricole et d’autres sources habituelles de revenus ainsi que les revenus pastoraux en amélioration favorisent un accès moyen à la nourriture pour les ménages. L’amélioration de la consommation et de la diversité alimentaire qui en résulte maintient la majorité des ménages du pays en situation d’insécurité alimentaire Minimale (Phase 1 de l’IPC) qui se poursuivra jusqu’en janvier 2019. Le taux de malnutrition aiguë global de 11,2 pourcent en juillet 2018 devrait connaitre la baisse habituelle en cette période mais restera au-dessus du seuil d’alerte de l’OMS fixé à 5 pourcent.

    Les ménages agropastoraux pauvres de la zone des Lacs de Goundam, des zones pastorales des régions du Nord et du Sahel occidental qui ont connu une soudure plus longue que d’habitude à cause de la baisse de la production agricole et de la baisse des revenus pastoraux ont recours aux stratégies d’adaptation inhabituelles de main d’œuvre, d’emprunts, de réduction des dépenses non alimentaires et alimentaires, de vente inhabituelle de bétail pour accéder aux aliments. L’insécurité alimentaire de Stress (Phase 2 IPC !) dans ces zones s’améliorera davantage grâce aux appuis humanitaires de vivres, de cash et de non vivres en cours, l’amélioration des termes de l’échange chèvre/mil grâce à la baisse attendue des prix des céréales l’amélioration de la consommation alimentaire par la disponibilité du lait, des produits laitiers, de cueillette et de la propre production. 

    Les ménages pauvres victimes des inondations (137000 personnes) de juillet à septembre à travers le pays (et qui ont des difficultés à satisfaire convenablement leurs besoins alimentaires et de reconstitution des moyens d’existence dégradés en absence d’un appui extérieur se maintiendront en situation de Stress (Phase 2 de l’IPC).

    Perspective estimée jusqu’à la prochaine soudure (septembre 2019) : La hausse globale de la production de céréales d’environ 25 pourcent par rapport à la moyenne permet une disponibilité moyenne de vivres à travers le pays. La baisse des prix des céréales attendue d’octobre à mars en plus de la disponibilité moyenne des vivres sont favorables à un accès de la majorité des ménages aux denrées alimentaires sans grande difficulté jusqu’en septembre 2019. L’amélioration de la consommation alimentaire et de la diversité alimentaire qui en résulte réduira le recours aux stratégies d’adaptation atypiques ; ce qui mettra la majorité des ménages du pays en insécurité alimentaire Minimale (Phase 1 de l’IPC) jusqu’en septembre 2019. La consommation alimentaire et le taux de malnutrition aiguë en amélioration devrait connaitre la dégradation habituelle d’avril à septembre 2019.

    Par ailleurs, les ménages pauvres de la bande du fleuve de Mopti à Gao et par endroits dans les régions de Ségou et de Koulikoro connaitront un épuisement précoce des stocks à cause des baisses de production de céréales liées aux inondations et aux déprédateurs. La hausse des prix des céréales qui resteront supérieurs à la moyenne affectera négativement l’accès des ménages pauvres de ces zones qui trainent encore les séquelles de la crise sécuritaire à partir d’avril 2019. La dégradation de la consommation alimentaire et du taux de malnutrition aiguë structurellement au-dessus du seuil critique, sera plus élevée que d’habitude. Le recours aux stratégies atypiques de main d’œuvre, d’emprunts, de réduction des dépenses non alimentaires et alimentaires, de vente inhabituelle de bétail et de migration pour accéder aux aliments mettra ces ménages en situation d’insécurité alimentaire de Stress (Phase 2 de l’IPC) d’avril à septembre 2019. Il en sera de même pour les ménages pauvres victimes des inondations à travers le pays. Les appuis humanitaires en vivres et en non vivres à partir de juin 2019 contribueront à limiter le recours aux stratégies d’adaptation négatives notamment pour les plus pauvres.

    Figures Figure 1. Estimated cumulative rainfall anomalies for April 01, 2018 to September 10, 2018 Estimated cumulative rainfall anomalies for April 01, 2018 to September 10, 2018: more than usual rainfall in most of the cou

    Source : USGS/FEWS NET

    CALENDRIER SAISONNIER POUR UNE ANNÉE TYPIQUE Mali seasonal calendar  Rainy season is from mid-May until October. Land preparation is from April until June. Planting is fr

    Source : FEWS NET

    Cette mise à jour des perspectives sur la sécurité alimentaire présente une analyse des conditions actuelles d'insécurité alimentaire aiguë et de toute évolution de la dernière projection de FEWS NET concernant les résultats de l'insécurité alimentaire aiguë dans la géographie spécifiée au cours des six prochains mois. Pour en savoir plus sur le travail, cliquez ici.

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