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L’insécurité résiduelle conjuguée à la soudure fragilise l’accès dans les zones pastorales du nord

L’insécurité résiduelle conjuguée à la soudure fragilise l’accès dans les zones pastorales du nord

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  • Situation actuelle
  • Suppositions mise à jour
  • Perspective estimée jusqu'a septembre 2013
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    • La crise alimentaire (IPC Phase 3) dans les zones pastorales en soudure et le Stress aigue (IPC Phase 2) dans la bande du fleuve reste stable. L’amélioration des flux commerciaux, la  reprise timide des activités économiques, et la poursuite des appuis humanitaires depuis mars limitent une dégradation de la sécurité alimentaire dans les zones de préoccupation.  

    • La redynamisation des marchés se poursuit au nord. Les prix des denrées sont stables ou en légère hausse de 5 à 10% par rapport au mois passé. Toutefois, ces prix restent supérieurs de 15% à Tombouctou et de 35% à Gao par rapport à la moyenne quinquennale. 

    • La disponibilité des récoltes des cultures de contre-saison de céréales (riz, blé) dans les zones Office du Niger, le sahel occidental, de Kayes et par endroits dans la LZ3 de Tombouctou contribue à une amélioration des disponibilités alimentaires dans ces zones. 

    Situation actuelle

    La sécurité alimentaire reste préoccupante dans les régions du nord, surtout pour les ménages pasteurs pauvres en soudure.

    Dans le sud du pays

    • L’approvisionnement des marchés maintient les niveaux saisonniers normaux. Une baisse de la demande est notée au niveau des grands basins céréaliers du pays malgré la reprise des axes routiers vers le nord (OMA). Dans une année typique, Les flux céréaliers hebdomadaires à partir de San pour le nord (Gao, Douentza et Gossi) du pays atteignent environ 300-400 tonnes tandis qu’ils tournent actuellement autour de 200 tonnes de mil/sorgho/riz.
    • Les prix sont stables ou en légère hausse sur la plupart des marchés ce qui contribue au maintient de l’accessibilité des ménages aux denrées. Les prix sont légèrement supérieurs à ceux de la moyenne quinquennale pour le mil de 3% à Ségou et 26% à Koulikoro et pratiquement stable pour le riz dans l’ensemble avec des baisses de 6% à Ségou et 10% à Mopti.
    • Les préparatifs pour la nouvelle campagne sont en cours et constituent des opportunités de revenu et de nourriture pour les ménages pauvres dans les zones agricoles du sud surtout que les premières pluies se sont manifestées en maints endroits.
    • Les ménages pauvres du Pondori à Djenné font recours à des stratégies d’adaptation pour atténuer l’effet de la très mauvaise récolte de 2012. Le risque d’exacerbation des stratégies à la soudure (juillet-août-septembre) est grand en absence d’un appui qui permettra aux ménages pauvres de diriger les ressources vers les semences.

    Dans le nord du pays

    • L’amélioration de la sécurité a permis un renforcement des flux commerciaux par rapport aux mois précédents. L’offre des denrées sur les marchés est en hausse. On dénombre environ une dizaine de camion par semaine qui assure l’approvisionnement en céréales de la région de Gao à partir de San contre 2 à 4 pendant le pic du conflit. Des exportations de mil vers le Niger à partir d’Ansongo suite à la faiblesse des importations du Nigéria sont observées. Le prix du mil est d’environ de 20% et 30% supérieur à la moyenne quinquennale respectivement sur les marchés de Tombouctou et de Gao. Quant au riz, les prix sont en baisse de -5% à Tombouctou et stables à Gao et Kidal.
    • La reprise des marchés à bétail à Gao et Tombouctou contribue à la hausse d’opportunités de vente pour les pasteurs. Cependant, la détérioration progressive de l’état d’embonpoint des animaux qui résulte de la soudure pastorale continuera d’affecter les revenus des ménages pasteurs par la baisse habituelle du prix du bétail. Les termes de l’échange chèvre/mil malgré l’amélioration par rapport aux mois passé de 6% à Tombouctou à 13% à Ansongo, restent inférieurs aux moyennes quinquennales de 10 à 15%.
    • Les activités économiques restent encore timides malgré la sécurisation de certains axes routiers reliant les régions du nord avec le sud du pays et des régions voisines du Niger et du Burkina. La vente du bourgou et de la paille, la maçonnerie, la main d’œuvre agricole dans les préparatifs des champs restent les principales activités génératrices de revenus pour les pauvres.  Les revenues tirées de ces activités sont en baisse de 25% par rapport à normale.
    • La poursuite d’aide humanitaire à Tombouctou, Gao et Kidal limite le recours aux stratégies d’adaptation négatives, surtout dans la bande du fleuve où se concentre l’essentiel des appuis. De janvier à avril 2013, plus de 483 982 personnes ont beneficié des distributions mensuelles de vivres par l’Etat, le PAM et le CICR. La reouverture des cantines scolaires dans les régions de Tombouctou et de Gao constitue une aubaine pour les élèves.
    • Les ménages pauvres de la zone pastorale en raison de la baisse drastique des opportunités d’emplois suite aux départs des ménages aisés, les capacités de vente limitées en bétail et la faiblesse des appuis humanitaires en cette période de soudure vivent une situation de crise. Ceux de la LZ3 en raison de l’environnement économique peu favorable auront encore des difficultés à accéder aux denrées de façon satisfaisante non sans recourir à des stratégies négatives comme la réduction du volume des repas. Ils sont en phase de stress aiguë.
    Suppositions mise à jour

    L’évolution actuelle de la situation alimentaire n’a pas affecté les hypothèses émises dans le développement du scénario FEWS NET le plus probable pour la période d’avril à septembre 2013.

    Perspective estimée jusqu'a septembre 2013
    • La sécurité alimentaire des ménages au sud du pays devrait se maintenir au niveau minimal (IPC Phase 1) à la faveur des bonnes disponibilités céréalières qui seront renforcées par les récoltes des contre-saisons du riz attendues en juin dans la zone office du Niger et au niveau de certains périmètres irrigués (Pleine de San-Ouest, OPIB, ODRS).
    • La situation de crise des ménages pasteurs devrait s’améliorer avec l’installation des pluies en juin-juillet qui permettra la reprise de la production laitière et la hausse des opportunités de vente avec la reprise des marchés à bétail. Il en est de même pour ceux de la zone 3 en stress aiguë au niveau desquelles se concentre l’essentiel des appuis en vivres. La reprise des activités agricoles en mai-juin et les récoltes de maïs en cours au lac Faguibine (Tombouctou) constitueront des opportunités de revenus et de nourriture pour les ménages pauvres dans la bande du fleuve.  
    • La mise en œuvre de la force onusienne au Mali à partir du 1er juillet contribuera à plus de sérénité et d’appui au renforcement des actions humanitaires à travers toutes les zones du nord. Ainsi, la quiétude devrait donner un élan à la reprise économique avec le retour des systèmes bancaires dont le rôle est pour l’instant assuré de façon limitée par les particuliers et Orange money.   
    Figures Calendrier saisonnier pour une année typique Calendrier saisonnier pour une année typique

    Source : FEWS NET

    Cette mise à jour des perspectives sur la sécurité alimentaire présente une analyse des conditions actuelles d'insécurité alimentaire aiguë et de toute évolution de la dernière projection de FEWS NET concernant les résultats de l'insécurité alimentaire aiguë dans la géographie spécifiée au cours des six prochains mois. Pour en savoir plus sur le travail, cliquez ici.

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