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La situation sécuritaire continue d’affecter les flux commerciaux

La situation sécuritaire continue d’affecter les flux commerciaux

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  • Situation actuelle
  • Suppositions mise à jour
  • Perspective estimée jusqu'à juin 2013
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    • La faiblesse des flux commerciaux entre les régions du nord et les marchés habituels du sud et des pays voisins ne permet pas un approvisionnement correct des populations en denrées alimentaires. Des insuffisances en denrées importées d’Algérie sont toujours signalées sur les différents marchés. La mévente du bétail met les pasteurs dans une situation de Stress (IPC Phase 2).

    • La hausse du prix du mil en début février (y compris 20 à 40 pour cent depuis mi-janvier), est observée au nord. Les achats institutionnels des pays voisins pour la reconstitution des stocks nationaux et d’intervention se poursuivent sur les principaux marchés d’approvisionnement du sud du pays. Ces demandes supplémentaires pourraient exercer une pression sur les prix des céréales.  

    • L’ouverture officielle des voies d’accès aux régions du nord permet une relance timide des échanges commerciaux et des activités économiques. Cependant, la poursuite de l’insécurité est susceptible de poser des contraintes d’accès aux populations à risque d’insécurité alimentaire, et de conduire les populations pastorales à Crise (IPC Phase 3) dès avril.

    Situation actuelle

    La sécurité alimentaire est globalement stable au niveau national et reste préoccupante au nord, se présentant comme suit:

    Dans le sud du pays

    • La disponibilité céréalière est bonne sur la plupart des marchés. Certaines localités, surtout dans les cercles de San, de Tominian, de Sikasso et dans la zone de l’Office du Niger, ont connu des inondations mais qui ne sauraient remettre en cause la sécurité alimentaire des populations excepté dans le Pondori à Djenné qui sont à leur troisième mauvaise campagne agricole et qui doivent mériter d’une meilleure attention pour sauvegarder les moyens d’existence. Les installations des cultures de contre-saison sont en cours avec de belles perspectives compte tenu de la disponibilité en eau et les appuis en intrants. Les récoltes sont en cours pour les produits maraichers à travers le pays.
    • Les prix suivent la tendance saisonnière normale sur les marchés de production, notamment à Ségou et Mopti. Ils sont stables ou en légère baisse par rapport au mois passé sur les différents marchés. Par rapport à l’année dernière à la même période, ils sont inférieurs de 10 à plus de 25 pour cent pour les céréales sèches (mil, sorgho, maïs). Ces niveaux de prix sont dans l’ensemble supérieurs à la moyenne quinquennale de 10 à 20 pour cent  pour le mil/sorgho et de 7 à 10 pour cent pour le riz.
    • Les stocks familiaux se sont reconstitués dans les différentes zones de production et aussi au niveau des commerçants dans l’attente de la reconstitution des stocks nationaux de sécurité au niveau des différents pays du sahel comme déjà observer au niveau des marchés de San, Koutiala, Ségou et de Mopti par le Burkina et le Niger. Selon les céréaliers, d’autres grands achats de la part des agences humanitaires sont aussi enregistrés. En accord avec le Gouvernement du Mali, le PAM a planifié l’achat de 50.000 MTs de céréales pour le programme pays et les achats régionaux (Mauritanie, Niger, Burkina Faso). Toutes ces demandes supplémentaires, en hausse par rapport à une année normale, pourraient créer une pression à la hausse des prix des céréales compte tenu des exigences de qualité pour ces demandes. 

    Dans le nord du pays

    • L’affaiblissement des flux commerciaux des marchés du nord avec les zones habituelles d’approvisionnement au sud du pays et des pays voisins, notamment avec la fermeture des frontières avec l’Algérie contribue à baisser la disponibilité des denrées alimentaires et la mévente du bétail par manque de demande. La hausse du prix du mil a atteint 20 à 25pour cent par rapport à décembre 2012. Il est supérieur d’environ 55 à 60 pour cent à Tombouctou, Ansongo et de plus de 80 pour cent à Gao par rapport à la moyenne quinquennale. L’accès difficile aux marchés à bétail fortement perturbés et la mévente observée explique la baisse du prix des animaux de 20 à 25 pour cent à Tombouctou et Gao et plus de 30 pour cent à Kidal.
    • La disponibilité des récoltes de riz dans la bande du fleuve réduit le recours aux marchés pour les céréales de base dans les zones agropastorales de Tombouctou et de Gao. Les produits maraichers disponibles au niveau des zones de la bande du fleuve de Tombouctou et de Gao en cette période procurent de la nourriture et des revenus aux exploitants. Pour les contre-saisons de céréales avec des réalisations légèrement supérieures à celles de 2012, l’évolution de la campagne est moyenne et souffre par endroits du manque d’intrants.
    • Quant aux zones pastorales, la dépendance sur les achats alimentaires les rend plus vulnérables aux dysfonctionnements des marchés en termes d’approvisionnement et de vente du bétail.  Les mouvements des troupeaux connaissent dans le grand nord des perturbations dans le circuit habituel en raison des opérations militaires en cours qui entravent la grande mobilité caractéristique des pasteurs nomades. Des retards dans la descente des troupeaux sont signalés dans la bande du fleuve à Gao.
    • Les actions humanitaires qui s’étaient arrêtées en janvier ont repris mais de façon timide. Des envois de vivres pour les cantines scolaires sont également signalés vers les régions de Tombouctou et de Gao. Les populations déplacées continuent de bénéficier des appuis des humanitaires. 
    Suppositions mise à jour

    La situation actuelle n’a pas affecté les hypothèses utilisées dans le développement du scénario FEWS NET le plus probable pour la période d’octobre à mars 2013. 

    Perspective estimée jusqu'à juin 2013
    • La sécurité alimentaire des ménages au sud se maintiendra au niveau minimal à la faveur des bonnes disponibilités et des prix proches de la moyenne qui favorisent un accès relativement moyen aux denrées alimentaires de février à juin. Les récoltes des contre-saisons de maraichage en cours et des céréales vers mai-juin amélioreront la disponibilité alimentaire et les revenus au sud et dans la bande fluviale de Gao et de Tombouctou.
    • Dans les zones pastorales, l’ouverture graduelle des marchés permettra à certains pasteurs de Gao et de Tombouctou d’avoir des opportunités de vente de leurs animaux à des prix en légère amélioration par rapport à février compte tenu de la soudure proche. Pourtant, les pasteurs de Kidal continueront de souffrir de la fermeture de la frontière avec l’Algérie principale client du bétail de la région. La baisse notoire de revenu face à la forte hausse des prix des denrées dont l’accès physique reste problématique, fait que les pasteurs en Stress (IPC Phase 2) en cette période seront en situation de Crise (IPC Phase 3) entre mars/avril et juin si le statu quo se maintenait.
    • Les appuis humanitaires devraient se renforcer dans les mois à venir avec les appuis financiers des partenaires au développement au Mali. Pourtant, c’est probable que les opérations humanitaires  soient perturbées avec la reprise du conflit et/ou la continuation d’insécurité, sauf dans la bande fluviale de Tombouctou, Gao où les routes fluviales soutiennent les flux d’assistance jusqu'à la décrue en avril ce qui rend impossible la continuation de transport par bateau. 
    Figures Calendrier saisonnier pour une année typique Calendrier saisonnier pour une année typique

    Source : FEWS NET

    Cette mise à jour des perspectives sur la sécurité alimentaire présente une analyse des conditions actuelles d'insécurité alimentaire aiguë et de toute évolution de la dernière projection de FEWS NET concernant les résultats de l'insécurité alimentaire aiguë dans la géographie spécifiée au cours des six prochains mois. Pour en savoir plus sur le travail, cliquez ici.

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