L’insécurité continue à affecter négativement la sécurité alimentaire des ménages dans les zones de conflit.

Les récoltes en cours bien qu’inférieures à la moyenne quinquennale, sont favorables à une disponibilité alimentaire suffisante dans le pays durant l’année alimentaire 2021/22. La disponibilité de la propre production et le prix des céréales similaires à légèrement supérieurs à la moyenne permettront à la majorité des ménages d’accéder aux vivres sans grande difficulté et d’être en insécurité alimentaire Minimale (Phase 1 de l’IPC).

La persistance des incidents sécuritaires à travers des attaques de groupes armés, la pose d’engins explosifs, la dégradation des biens/équipements, les pillages des récoltes et des tueries ciblées, continuent de perturber les activités économiques par endroits dans les régions du centre et du nord et aussi le nord de celles de Ségou et de Koulikoro où l’insécurité s’est étendue ces derniers temps.

Les conditions d’élevage moyennes à bonnes dans le pays augurent une soudure pastorale normale pour le bétail à partir d’avril, sauf dans le sahel occidental et par endroits dans les régions du nord où elle sera précoce à cause de la dégradation rapide des conditions d’élevage liée au déficit de pâturage, et au surpâturage notamment dans les zones d’insécurité où l’accès aux ressources pastorales reste limité.

Les ménages pauvres par endroits dans les zones de conflit des régions du nord et du centre connaissent des dégradations importantes de moyens d’existences qui limitent leurs capacités à satisfaire leurs besoins alimentaire et non alimentaire. Ces ménages pauvres ont recours à la migration de façon atypique, à la réduction des dépenses non alimentaire et alimentaire ; ils sont par conséquent en insécurité alimentaire de Stress (Phase 2 de l’IPC) qui se dégradera en Crise (Phase 3 de l’IPC) à partir de mai 2022.