Les mauvaises conditions d’élevage réduisent les revenus des ménages pastoraux

La dégradation précoce des pâturages et des points d’eau dans les zones pastorales des régions du nord et dans le sahel occidental des régions de Kayes et de Koulikoro rend la soudure pastorale plus longue que la moyenne. La baisse des productions animales et de l’embonpoint réduit le revenu pastoral et l’accès des ménages pasteurs aux denrées. Ailleurs dans le pays la soudure pastorale est normale.

L’approvisionnement des marchés en céréales reste suffisant dans l’ensemble malgré la baisse saisonnière de l’offre avec des prix qui restent supérieurs à la moyenne. La dégradation des termes de l’échange bétail /céréales dans les zones pastorales et l’épuisement précoce des stocks des ménages dans les zones de production ne permettent pas un accès adéquat des ménages pauvres aux marchés.

La soudure précoce dès mars dans les zones pastorales du nord, le sahel occidental, la zone des Lacs de Goundam, le Delta du Niger et par endroits dans le pays amène les ménages pauvres à recourir de façon atypique à la réduction des dépenses non alimentaires et à l’intensification des activités sources de revenus et d’emprunt pour satisfaire leurs besoins alimentaires. Par conséquent, ils sont en insécurité alimentaire de Stress (Phase 2 de l’IPC).

Dans les zones citées plus haut, des ménages très pauvres ne pourront satisfaire leurs besoins alimentaires sans aide extérieure ou en ayant recours à des stratégies négatives de vente de biens productifs, de vente excessive voire de décapitalisation de bétail et de réduction de volume de repas voire du nombre de repas. Ils seront en insécurité alimentaire de Crise (Phase 3 de l’IPC) de mai à septembre.