Besoins d’appuis humanitaires pour les ménages pauvres dans la zone des lacs de Goundam, le Delta intérieur du fleuve Niger, et Gourma

L’évolution de la campagne agricole est normale à travers le pays. La reprise salutaire des pluies en fin juin-début juillet a permis une intensification des travaux champêtres (préparation de terres, épandage de fumure, semis, etc.) qui offrent des opportunités de revenus et de nourriture aux ménages qui en dépendent.

La reconstitution des pâturages et des points d’eau grâce aux pluies de juin- juillet a atténué les difficultés de la soudure pastorale dans le Sahel Occidental et les zones pastorales des régions de Gao et de Tombouctou. La reprise des productions animales (lait, beurre, fromage) bien que faible par rapport à la moyenne et le regain d’embonpoint sont favorables à une amélioration des revenus et de l’alimentation des ménages pasteurs.

L’approvisionnement des marchés en céréales reste moyen à travers le pays malgré la baisse saisonnière des offres plus marquée qu’en année normale. La hausse des prix des céréales entre 5 et 35 pourcent par rapport à la moyenne quinquennale de même que la baisse des termes de l’échange bétail/céréales affectent négativement l’accès des ménages pasteurs et agropasteurs pauvres aux denrées.

Les ménages pauvres de la zone des Lacs de Goundam, du Gourma et par endroits dans le delta intérieur du fleuve Niger et le sahel occidental ont recours aux stratégies d’adaptation inhabituelles pour satisfaire leurs besoins alimentaires à cause de l’épuisement précoce des stocks et des difficultés d’accès aux marchés, en attendant les récoltes en octobre. Par conséquent, ils se retrouvent dans une situation de Stress (Phase 2 ! de l’IPC) avec nécessité d’appuis humanitaires jusqu’en octobre.