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En octobre 2013, un atelier de révision du zonage des moyens d’existence organisé par le groupe de travail HEA national a réuni plusieurs organisations de la société civile (OSC), le système national d'alerte précoce (SAP ou EWS en anglais), des structures techniques des ministères de tutelle, des organisations non gouvernementales (ONG) et des agences de l'ONU. Une première version de la carte révisée en était sortie, avec comme résultat l’augmentation du nombre de zones de 13 à 19.
Enfin en décembre 2014, sous la supervision technique de FEWS NET, un atelier de validation a été organisé après une mission de terrain. Ledit atelier a revu certaines questions soulevées autour de la première version sortie en octobre 2013. Cet atelier a validé la carte révisée, avec une diminution des zones de moyens d’existence par rapport à la première version, faisant passer le nombre de zones de 13 à 17 zones au lieu de 13 à 19 zones.
Le présent rapport qui constitue un résumé des principales caractéristiques est la description de quatre des cinq nouvelles zones créées : la zone ML 13 (Centre-est mil et élevage) ; la zone ML 14 (Lacs mil et sorgho de décrue) ; la zone ML 15 (Ouest arachide, sorgho et maïs) ; et la zone ML 16 (Sud-ouest orpaillage et maïs). Le document de profils de 2009 sert de base aux anciennes zones qui restent sans changement.
La zone Centre-est mil et élevage couvre le centre de Koulikoro et de Ségou et l’Est de la région de Mopti. La zone se caractérise par une production déficitaire couvrant à peine six mois en année normale, avec des cultures sous pluie de mil et de sorgho dans les dépressions et ou en variété hâtive « Gadiaba ». Les semis à sec de mil sont de plus en plus fréquents, avec une faible utilisation de semences améliorées et d’engrais. La présence de sites maraichers au niveau des mares et des puits à travers la zone est fonction de la hauteur des pluies de juin à septembre.
L’élevage est de type transhumant (bovins et petits ruminants). Il constitue un recours pour les ménages pour combler le déficit en production agricole.
Les principales sources de revenus des ménages pauvres dans la zone y sont la vente de bétail, la migration, le travail agricole et non agricole, l’auto-emploi et la vente de produits agricoles.
Pour les mêmes ménages pauvres, le paiement en nature constitue une source très importante de nourriture, la production agricole contribuant faiblement à cette dernière.
Les principaux marchés de la zone sont ceux de Diéma, de Nara, de Koro, de Douentza, de Mondoro, de Boni, de Diancounté Camara, de Didiéni et de Niono.
Quant aux aléas et risques qui y prévalent, ils sont : la sécheresse, les ennemis des cultures, les épizooties et les inondations.
La zone Lacs mil et sorgho de décrue est constituée du lac Horo (commune de Tonka), du lac Télé (surtout les communes de Goundam, de Doukouria, de Kaneye et de Télé ainsi qu’une petite partie de la commune de Bintagoungou), du *lac Fathi (commune de Goundam et celle de Tindirma dans le cercle de Diré), du lac Faguibine (communes de Raz el Ma, de Bintagoungou, de M'Bouna, de Tin Aïcha, d’Essakane et d’Issabery), des lacs Gouber et Kamango (Essakane) dans le cercle de Goundam, du lac Niangaye (commune de Bambara-Maoundé et celle de N'Gouma dans la région de Mopti), des *lacs Tanda (Dianké), *Kabara (Soumpi) et *Takadji (Soboundou) dans le cercle de Niafunké.
La zone regorge de grandes potentialités de production fortement tributaire du niveau de la crue qui détermine le niveau de réalisation ainsi que d’ouvrages au niveau de certains lacs qui permettent de sécuriser la production. L’installation des cultures (mil, sorgho, riz, légumineuses, maïs, tubercules, blé) en février-mars à la faveur de la décrue dans les lacs et des pluies de juin permettent aux cultures de poursuivre leur cycle, d’où le nom de « décrue à cycle long » (six à neuf mois). Les récoltes de riz interviennent en août-septembre et celles des tubercules et des légumineuses en mars. La production agricole reste déficitaire, couvrant entre six à neuf mois de besoins en année normale.
L’élevage est de type transhumant (petits ruminants et bovins). Il constitue une seconde activité pour les ménages. La zone constitue un endroit de concentration de bétail pendant la saison sèche.
Les principales sources de revenus des ménages pauvres y sont la vente de bétail, la migration, le travail agricole et non agricole, l’auto-emploi et la vente de produits agricoles.
Les principaux marchés de la zones sont ceux de Tonka, de Goundam, de Bintagoungou, de Soboundou, de Soumpi, de Dianké et de N’Gouma.
Les aléas et risques rencontrés dans la zone sont la sécheresse (mauvaise pluviométrie et mauvaise crue des fleuves), les ennemis des cultures, les épizooties, les inondations et l’insécurité civile.
La zone Ouest arachide, sorgho et maïs s’étend sur tout le cercle de Bafoulabé sauf le nord de Diakon et l’Est de Dialan, le cercle de Kita (Kokofata, Tambaga, Bougarybaya, Niatanso, Toukoto, Namala Guimba, Madina, Sud Dindanko, Sud Djougoun, Kourounikoto, Sefeto Ouest) et le cercle de Kolokani (Kolokani, Guihoyo, sud de Didieni, nord de Mansantola, Sebekoro).
Les principales cultures sont le sorgho, le maïs, l’arachide, le niébé et le sésame. La zone constitue un bassin d’approvisionnement de la région à cause de sa production céréalière excédentaire, avec une forte production de cultures de rente comme l’arachide, le coton (avec l’appui de la Compagnie malienne pour le développement des textiles ou CMDT). Les cultures pluviales de sorgho et de maïs demandent une forte utilisation d’engrais, surtout le maïs. La zone se caractérise aussi par la présence de grandes zones de production maraichère en contre-saison.
L’élevage est de type transhumant. La zone constitue une grande zone de concentration de bétail pendant la saison sèche, ce qui procure à la zone du lait et de la viande.
Les principales sources de revenus des ménages pauvres y sont la vente des cultures de rente, l’élevage, la migration, l’orpaillage, la main d’œuvre agricole et non agricole ainsi que l’auto-emploi.
Les principaux marchés de la zone sont ceux de Kita, de Krounikoto, de Kokofata, de Bafin Makana, de Koumakiré, de Sitanikoto, d’Oualia, de Kolokani, de Sebecoro 1, de Massantola, de Toukoto, de Mahina, d’Oussoubidiania et de Goufan.
Les aléas et risques y sont la sécheresse, les déprédateurs (oiseaux, chenilles, etc.), la détérioration de l’état des routes et des pistes, la divagation des animaux, l’instabilité du prix de l’arachide et du coton et les épizooties chez le bétail.
La zone Sud-ouest orpaillage et maïs couvre le cercle de Keniéba, le sud de Dialafara, Sitakili, Keniéba, Dabia et l’ouest de Kassama. Elle est une zone de production déficitaire à très déficitaire dominée par la culture du sorgho et du maïs sous pluie. La zone fait face à une réduction constante des superficies cultivables avec le développement de l’orpaillage. La main d’œuvre agricole est fournie par les bras valides venus des zones avoisinantes et d’autres régions du pays.
La zone se caractérise par un élevage de bovins et de petits ruminants (ovins et caprins) surtout pour la production de viande.
La pêche est pratiquée comme une activité de subsistance notamment par les Bozos venus d’ailleurs par les cours d’eau qui traversent la zone.
Les principales sources de revenus des ménages pauvres y sont l’orpaillage, la main d’œuvre agricole et l’auto-emploi. Les produits consommés sont le maïs, le sorgho, le mil et le niébé.
Les principaux marchés de zone sont ceux de Kéniéba, de Guéniékoré, de Kita, de Faléa, de Dialafara, de Faraba et de Sagalo.
Les aléas et les risques se résument à l’instabilité du cours de l’or, la faible disponibilité en eau en saison sèche, les déprédateurs (oiseaux, chenilles, etc.), la dégradation de l’état des routes et des pistes, les épizooties chez les animaux, l’éboulement dans les mines et la spéculation autour des prix des denrées.
La déscription des moyens d’existence par zone accompagne une carte de la zone, avec une brève description des principales caractéristiques des moyens d’existence dans cette zone. Les cartes et les descriptions, qui identifient les variables pertinentes selon la zone géographique, sont utiles pour guider l'élaboration de systèmes de suivi.