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La poursuite normale de la campagne agricole et la mise à disposition des intrants par le Gouvernement créent les conditions globalement satisfaisantes et favorables pour le bon développement des cultures. Cela accroit les opportunités de revenus à travers la main d’œuvre pour les ménages pauvres et augure des bonnes perspectives de récoltes attendues en octobre.
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A la faveur des actions d’atténuation classique en cours et avec la poursuite normale de la campagne agricole qui incite les producteurs au déstockage, les marchés restent bien approvisionnés sur presque tous les marchés de référence en Guinée avec des prix relativement stables en juillet. Toutefois, en raison des effets résiduels de l’épidémie Ebola sur les revenus, la plupart des ménages vont rester en insécurité alimentaire de type Stress (Phase 2 de l’IPC) jusqu’en septembre 2015.
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Cependant, les récoltes en octobre vont augmenter les disponibilités alimentaires des ménages pauvres en plus de leurs offrir des opportunités de revenus saisonniers à travers la main d’œuvre agricole. L’insécurité alimentaire de type Stress va évoluer en une insécurité alimentaire aigue Minimale (Phase 1 de l’IPC) à partir d’octobre et se maintenir jusqu’au moins décembre 2015.
ZONE | ANOMALIES ACTUELLES | ANOMALIES PROJETÉES |
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National |
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Selon le rapport de situation de l'Organisation mondiale de la santé du 15 juillet sur la situation de l’épidémie Ebola, il y a au total de 43 nouveaux cas confirmés d'Ebola sur les 21 jours passés dans les préfectures de Forécariah, Dubréka, Boké, Conakry, Fria et Kindia. Les mesures de confinement par le Gouvernement pour contenir la propagation du virus continuent actuellement dans certains villages et quartiers de ces préfectures. Cependant, aucune détérioration de la situation de la sécurité alimentaire en lien avec ces mesures de confinement n’a été signalée sur le terrain. Par ailleurs, on ne s’attend pas à une remontée significative du nombre de nouveaux cas d'Ebola, d’ici à décembre 2015.
Le cumul pluviométrique maximum estimé par satellite (RFE) du premier avril au 10 juillet 2015 varie entre 500 à 1200 mm au sud du pays et se situe entre 300 à 500mm dans la majeur partie du centre – nord et ouest, tandis qu’à l’extrême nord il varie entre 100 et 200mm. Comparés à leur moyenne, ces cumuls montre une pluviométrie moyenne à très excédentaire pour la majeure partie du pays (Figure 3). Seuls l’extrême nord connait quelques déficits légers à modérés. Pour prévenir les conséquences de ces déficits, certains producteurs de la préfecture de Gaoual ont déjà lancé une requête auprès du Gouvernement pour l’obtention des semences hâtives de riz. Globalement, la campagne agricole se poursuit normalement et crée les opportunités de revenus normaux pour les ménages pauvres leur permettant de couvrir leurs besoins essentiels et de maintenir leur accès aux aliments de base.
A la faveur de l’amélioration de la situation pastorale en lien avec la bonne installation de la campagne hivernale et l’augmentation de la demande locale pour satisfaire les besoins du ramadan, il a été observé une reprise du commerce pour le bétail par rapport aux mois précédents. Cela améliore les termes de l’échange en faveur des éleveurs et leur permettent de gagner des revenus supplémentaires pour maintenir leur accès aux denrées alimentaires de base. Toutefois, les exportations vers les destinations habituelles comme le Liberia, Sierra Leone, Gambie et Guinée Bissau restent en dessous de la moyenne à cause de la peur de contracter le virus d’Ebola. Ce qui constitue un manque à gagner par rapport à la période avant Ebola.
Selon les informateurs clés de FEWS NET en Guinée, les sources typiques de revenu telles que la pêche, la vente de charbon de bois et de l'huile de palme, et la cueillette procurent aux ménages des revenus saisonniers qui leurs permettent de maintenir l’accès à la nourriture. Par contre, les revenus provenant d'autres sources, telles que le petit commerce, l'artisanat, la chasse et la main d’œuvre minière demeurent encore inférieurs à la moyenne en raison des activités réduites sur les marchés et un faible pouvoir d'achat des ménages. Cette tendance se maintiendra jusqu’en septembre en raison d'un environnement économique défavorable qui peut limiter l'accès des ménages à la nourriture. Toutefois, l’arrivée des récoltes en octobre, on s’attend à un regain de dynamisme pour la plupart des sources typiques de revenus telles que les la vente de céréales et le petit commerce permettant aux ménages d’améliorer leurs conditions d’accès aux denrées de base et de supporter leurs dépenses non alimentaires sans s’engager dans des stratégies négatives.
L’offre des céréales est encore normale comparativement à son évolution saisonnière. Les importations de riz à partir du marché international se poursuivent sans entrave venant ainsi renforcer les disponibilités existantes de céréales locales et autres denrées alimentaires. Les prix sont restés globalement stable entre mai et juin ou connaissent des hausses légères ne dépassant pas 10 pourcent suivant la tendance saisonnière normale. Cette stabilité des prix facilite l'accès alimentaire des ménages pauvres et ceux dépendant du marché. Toutefois, des hausses de prix significatives de plus de 40 pourcent ont été observées pour la pomme de terre à Labé due à une baisse de l’offre sur les marchés en lien avec la baisse de la production. En effet, le Sénégal a pris des mesures restrictives locales pour empêcher le passage de la pomme de terre pour promouvoir la production locale malgré l’ouverture de la frontière. Déjà, sur le terrain on constate une reconversion par plusieurs producteurs de la production de pomme de terre à la production de maïs et de l’arachide. Comparé à l'année dernière à la même période, il a été observé une stabilité des prix pour la pomme de terre avec une légère hausse de 8 pourcent à Kankan.
En raison des impacts du virus Ebola sur l'économie locale, la plupart des ménages ont éprouvé un épuisement précoce des stocks alimentaires un à deux mois plus tôt que la normale et un atypique faible pouvoir d'achat. Par conséquent, ces ménages réduisent actuellement leurs dépenses non alimentaires essentielles et vont rester en insécurité alimentaire aiguë de type Stress (Phase 2 de l’IPC) au moins jusqu’en septembre 2015. Malgré l’apparition actuelle de quelques cas d’Ebola, les impacts restent insignifiants pour dégrader les conditions alimentaires.
Cependant, avec les récoltes en octobre, les disponibilités alimentaires vont se renforcer et faciliter l’accès aux ménages pauvres. Par la même occasion, la plupart des stratégies de subsistance telles que le petit commerce, l'artisanat, et la main d’œuvre minière tendront à se normaliser permettront aux ménages de satisfaire au minimum leurs besoins alimentaires et non alimentaires essentiels. On pourrait alors s’attendre à une insécurité alimentaire Minimale (Phase 1 de l’IPC) à partir d’octobre et qui va se maintenir jusqu’en décembre avec la reconstitution normale des stocks.
Source : FEWS NET
Source : FEWS NET
Source : FEWS NET
Source : USGS/FEWS NET
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