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Insécurité alimentaire de type Stress suite à des effets résiduels de l’épidémie Ebola

Insécurité alimentaire de type Stress suite à des effets résiduels de l’épidémie Ebola

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  • Perspective projetée à décembre 2015
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    • Conformément aux prévisions saisonnières, la campagne agricole se déroule normalement avec une bonne pluviométrie en août assurant ainsi des conditions propices pour un bon développement des cultures dans les zones de production du pays. Toutefois, les pluies enregistrées en août ont occasionné des inondations localisées avec des dégâts sur les cultures sans toutefois compromettre les perspectives de bonnes récoltes à niveau régional ou national.

    • Malgré les interventions du gouvernement et ses partenaires telles que les distributions gratuites, les ventes à prix modéré et le cash for work, l’insécurité alimentaire sous forme de Stress (Phase 2 de l’IPC) va continuer jusqu’en septembre 2015 suite à des effets résiduels de l’épidémie Ebola sur les revenus de la plupart des ménages.

    • Au regard des stocks moyens à supérieur à la moyenne, la régularité des importations du riz, et des perspectives de récolte moyenne à supérieur à la moyenne au vue du bon déroulement de la campagne agro pastorale, on s’attend à une insécurité alimentaire aigue Minimale (Phase 1 de l’IPC) à partir d’octobre qui va se maintenir jusqu’en décembre 2015.

    ZONE

    ANOMALIES ACTUELLES

    ANOMALIES PROJETÉES

    National

    • L’épidémie Ebola
    • Des revenus inférieurs à la moyenne de certaines sources comme le petit commerce, l'artisanat, la chasse, la main d’œuvre minière et la vente de bétail/volaille
    • Baisse atypique des flux transfrontaliers avec les pays voisins due à la peur liée à l’épidémie Ebola
    • Le nombre de nouveaux cas d'Ebola vont continuer à baisser par rapport aux semaines précédentes au cours de la période de projection
    • Les revenus vont continuer à être en dessous de la moyenne jusqu’en fin septembre limitant ainsi l’accès à la nourriture pour les ménages pauvres
    Perspective projetée à décembre 2015

    Selon le rapport de situation de l'Organisation mondiale de la santé du 19 août sur la situation de l’épidémie Ebola, il y a eu total de 6 cas confirmés d'Ebola sur les 21 jours passés dans les préfectures de Forécariah, Coyah, Conakry et Kindia. Malgré la continuation des mesures de confinement par le Gouvernement pour contenir la propagation du virus dans certains villages et quartiers de ces préfectures, aucune détérioration de la situation alimentaire n’a été observée. Par ailleurs, on ne s’attend pas à une remontée significative du nombre de nouveaux cas d'Ebola, d’ici à décembre 2015.

    Le cumul pluviométrique au 10 août est moyen à supérieur à la moyenne saisonnière depuis le début de la campagne agricole en avril à travers le pays. Cela permet une bonne poursuite de la campagne agricole et crée les opportunités de revenus normaux pour les ménages pauvres leur permettant de couvrir leurs besoins essentiels et de maintenir leur accès aux aliments de base en plus d’assurer des perspectives de récoltes moyennes à bonnes. Les prévisions saisonnières des grandes agences météorologiques montrent des tendances mitigées, bien que la majorité d'entre elles indiquent une forte probabilité des pluies moyenne à supérieures à la moyenne pour le reste de la saison (NOAA, ECMWF, UK MET). D’ores et déjà, des inondations localisées avec des dégâts sur les cultures sont signalées çà et là mais l’acuité reste inférieure à la moyenne. De toute évidence, on ne s’attend pas à une détérioration l'insécurité alimentaire dues aux inondations à cause de leur faible impact sur le développement des cultures et sur d’autres stratégies de moyens d’existence.

    Selon les informateurs clés de FEWS NET en Guinée, les sources typiques de revenu telles que la pêche, la vente de charbon de bois et de l'huile de palme, et la cueillette procurent aux ménages des revenus saisonniers qui leurs permettent de maintenir l’accès à la nourriture. Par contre, les revenus provenant d'autres sources, telles que le petit commerce, l'artisanat, la chasse et la main d’œuvre minière demeurent encore inférieurs à la moyenne en raison des activités réduites sur les marchés et un faible pouvoir d'achat des ménages. Cette tendance se maintiendra jusqu’en septembre en raison d'un environnement économique défavorable qui peut limiter l'accès des ménages à la nourriture. Toutefois, le scenario le plus probable d’octobre à décembre est que la plupart des sources de revenus y compris le petit commerce devraient rentrer aux niveaux normaux suite à un environnement économique favorable en lien avec les ventes des nouvelles récoltes.

    Avec les importations régulières de riz à partir du marché international, des niveaux de stocks moyens chez les ménages et les échanges internes en denrées locales, les offres sur les marchés sont suffisantes pour supporter la demande des ménages. Cela a permis au prix de rester stable entre juin et juillet ou de suivre leur tendance saisonnière normale sur la plupart des marchés de référence. Toutefois, il a été observé une hausse de 16 pourcent pour le riz local à Nzérékoré à cause de la forte demande vers les autres marchés du pays alors que la pomme de terre à Labé a connu une baisse de 25 pourcent en raison de l’augmentation de l’offre sur le marché. Comparés à juillet 2014, les prix sont restés globalement stables sur les marchés à la faveur des bonnes disponibilités sur les marchés et au niveau des ménages. Cette stabilité des prix facilite l'accès alimentaire des ménages pauvres et ceux dépendant du marché. Par ailleurs, les flux transfrontaliers avec les autres pays voisins demeurent dans leur ensemble inférieur à la moyenne en raison de la peur liée à l’épidémie Ebola (Figure 4).

    Suite à des impacts du virus Ebola sur l'économie locale et le faible pouvoir d’achat, la plupart des ménages réduisent actuellement leurs dépenses non alimentaires essentielles et vont rester en insécurité alimentaire aiguë de type Stress (Phase 2 de l’IPC) au moins jusqu’en septembre 2015.

    Cependant, avec les perspectives de bonnes récoltes en octobre et la reprise normale de certaines stratégies de subsistance telles que le petit commerce et la main d’œuvre minière, les tendances saisonnières normales des sources de revenus vont se rétablir et maintenir une insécurité alimentaire Minimale (Phase 1 de l’IPC) entre octobre et décembre dans la plupart des zones de moyen d’existence.

    Figures Figure 1. Résultats projetés pour la sécurité alimentaire, août à septembre 2015 Figure 1. Résultats projetés pour la sécurité alimentaire, août à septembre 2015

    Source : FEWS NET

    Figure 2. Résultats projetés pour la sécurité alimentaire, octobre à décembre 2015 Figure 2. Résultats projetés pour la sécurité alimentaire, octobre à décembre 2015

    Source : FEWS NET

    Figure 3. Estimation des anomalies de précipitations cumulées (RFE) en pourcentage – du 1 au 10 août 2015/moyenne 2010-2014 Figure 3. Estimation des anomalies de précipitations cumulées (RFE) en pourcentage – du 1 au 10 août 2015/moyenne 2010-2014

    Source : USGS/FEWS NET

    Figure 4. Situation des flux commerciaux transfrontaliers, sur la base des informations des informateurs clés Figure 4. Situation des flux commerciaux transfrontaliers, sur la base des informations des informateurs clés

    Source : FEWS NET

    Dans le suivi à distance, un coordinateur travaille d’un bureau régional avoisinant. En comptant sur les partenaires pour les données, le coordinateur applique l’approche de développement des scenarios pour faire l’analyse et élaborer les rapports mensuels. Comme les données peuvent être moins disponibles que dans les pays avec des bureaux de FEWS NET, les rapports de suivi à distance peuvent montrer moins de détail. Pour en savoir plus sur le travail, clique ici.

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