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Le mois de décembre est marqué par les récoltes de produits agricoles dans tout le pays qui se poursuivront jusqu’en janvier 2017 selon les variétés et les écosystèmes. Malgré quelques anomalies localisées au cours de la campagne 2016/2017, le niveau de production sera supérieur par rapport à l’année précédente et supérieur par rapport à la moyenne des 5 dernières années. Les cultures maraichères prennent des proportions de plus importantes dans la stratégie des producteurs cette année à cause des revenus qu’elles génèrent.
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La situation de l’élevage est sous contrôle grâce à la campagne de vaccination et au déparasitage des petits ruminants qui est organisée chaque année par les services d’élevage. Les activités de pêches reprennent progressivement depuis octobre comme d’habitude pour la pêche maritime et progressivement pour la pêche continentale à mesure que la lame d’eau baisse dans les fleuves et les grands cours d’eau visant à augmenter les ressources alimentaires et les revenus.
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L’approvisionnement des marchés est suffisant et les réserves alimentaires se reconstituent grâce aux récoltes de produits agricoles dans tout le pays. Les prix du riz sont stables et resteront relativement stables sur les prochains mois, et par conséquent, l’accès alimentaire sera maintenu. La bonne disponibilité des produits alimentaires suite aux récoltes supérieures à la moyenne quinquennale et l'accès de ces produits par la majorité des ménages augurent une insécurité alimentaire Minimale (Phase 1 de l’IPC) jusqu’au moins en mai 2017.
Pluviométrie : Les pluies se sont quasiment arrêtées dans la plupart des préfectures du pays en début novembre 2016 après une saison pluviométrique supérieure à la moyenne.
Les perturbations climatiques pour la campagne 2016/2017 ont occasionné cette année, des inondations précoces, suivies des séquences longues de sècheresse comme à Siguiri et ont touché environ 812 ménages et les pertes de production ont été estimées à 23.680 tonnes de riz et 30.751 tonnes de maïs notamment selon la Direction Préfectorale de l’Agriculture de Siguiri. Le mil/sorgho, l’arachide et même le coton ont été également touchés par ces perturbations climatiques. Dans le littoral (Boffa) en Basse Guinée, les inondations se sont installées tardivement en fin septembre-début octobre et principalement dans la sous-préfecture de Koba où elles ont touché 332 ménages sur une superficie de 2620 hectares dont les pertes de production ont été estimées à 7074 tonnes de paddy par la Direction Préfectorale de l’Agriculture de Boffa.
La situation agricole : Les récoltes de produits agricoles se poursuivent dans tout le pays et continueront jusqu’en janvier 2017 selon les variétés (semi tardives et tardives) et les écosystèmes. La stratégie des producteurs consiste à échelonner les productions agricoles pour une meilleure reconstitution des réserves alimentaires sur plusieurs mois de l’année. Ces réserves se reconstituent graduellement au fur et à mesure que les récoltes progressent. Malgré certaines baisses localisées de production dues aux perturbations climatiques, la production globale des céréales sera supérieure à la moyenne.
Au plan phytosanitaire, les attaques de la pomme de terre en Moyenne Guinée en août 2016, causées par les semences importées des pays voisins qui étaient déjà infestées par un champignon, ont touché 3012 producteurs sur une superficie totale d’environ 1300 hectares dans les préfectures de Labé, Pita, Dalaba, Mali et Mamou, ce qui impactera négativement les productions agricoles de ces localités et notamment, celle de la pomme de terre. Cette situation a entrainé un fort ralentissement des activités économiques des ouvriers agricoles, des fournisseurs d’intrants, des transporteurs, et des commerçants dans ces localités.
Stocks de produits agricoles des ménages : La reconstitution des réserves alimentaires est de plus en plus marquée en cette période de récolte dans tout le pays, ce qui améliorera la disponibilité et l’accès alimentaire des ménages.
La situation pastorale : La situation de l’élevage reste calme et se maintiendra grâce à la poursuite de la campagne de vaccination et au déparasitage des petits ruminants, organisée chaque année par les services d’élevage. La saison des pluies qui vient de se terminer assure l’existence de bons pâturages et des points d’eau pour l’abreuvement des bétails et leur embonpoint. La poursuite de la reprise des échanges transfrontaliers maintien des prix normaux et par conséquent des revenus à un niveau moyen.
La main d’œuvre agricole : De plus en plus, la forte urbanisation se poursuit habituellement et entraine le départ de la main d’œuvre agricole du milieu rural vers les villes et les zones d’exploitation minière. Cette situation s’amplifie depuis quelques années selon les localités et accroît fortement le coût journalier de main d’œuvre qui varie entre 15 et 30.000 FG mais atteint 45 à 50,000 FG pour la zone de production de pomme de terre qui est une culture de rente.
Marchés et prix : L’approvisionnement des marchés est suffisant et les stocks alimentaires se reconstituent grâce à la poursuite des récoltes dans tout le pays. En novembre, les prix du riz restent relativement stables aux alentours de 5500 et 6500 FG /kg pour le riz local et 4000 à 5000 FG pour le riz importé selon les préfectures. Cependant, les prix de la pomme de terre ont doublé entre juillet et novembre, liés aux attaques de champignons sur cette culture, passant de 6000 FG/Kg à 12000 FG actuellement, sur les marchés du Fouta, ce qui limitera le volume d’échanges au marché intérieur et transfrontalier et réduira sa consommation. Ces prix se maintiendront à la hausse et ne baisseront graduellement qu’avec l’éradication totale de la maladie.
Situation des guéris et orphelins de la Maladie à Virus Ebola : Le mode d’appui aux guéris et orphelins de la Maladie à Virus Ebola concernant la distribution d’aliments et le paiement de numéraires aux victimes est momentanément arrêté. Le gouvernement et ses partenaires sont en train d’analyser les conditions de relance de ce projet.
La situation alimentaire courante : La disponibilité de produits agricoles permet aux ménages d’augmenter leurs réserves alimentaires et leurs revenus mais également de diversifier leur alimentation. La situation alimentaire actuelle est globalement calme dans tout le pays. L’accessibilité des produits agricoles est rendu possible grâce à la disponibilité de plusieurs produits agricoles (maïs, fonio, riz, arachide, tubercules) avec les bonnes récoltes ainsi que la poursuite des importations du riz, permettant aux populations pauvres de couvrir leurs besoins alimentaires et la situation Minimale (Phase 1 de l’IPC) de se maintenir.
Les hypothèses du scénario FEWS NET le plus probable pour la période d’octobre 2016 à mai 2017 n’ont pas changé.
En dépit des inondations, des séquences de sècheresse et des attaques de pomme de terre dans certaines localités que la campagne agricole 2016/2017 a enregistrées, de bonnes récoltes de riz, de maïs, de mil/sorgho, de fonio, de tubercules sont en train de se réaliser dans le pays qui se poursuivront jusqu’en janvier 2017. Cette situation permettra aux ménages de constituer des stocks, d’améliorer les disponibilités alimentaires, et de maintenir les prix alimentaire au niveau habituel et l’insécurité alimentaire aiguë Minimale (Phase 1 de l’IPC) restera jusqu’au moins en mai 2017.
Cette mise à jour des perspectives sur la sécurité alimentaire présente une analyse des conditions actuelles d'insécurité alimentaire aiguë et de toute évolution de la dernière projection de FEWS NET concernant les résultats de l'insécurité alimentaire aiguë dans la géographie spécifiée au cours des six prochains mois. Pour en savoir plus sur le travail, cliquez ici.