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Suite aux pluies irrégulière (en dessous de 20 pour cent par rapport à l’année passée), aux attaques de cultures par les chenilles légionnaires (9623 ha) et aux dégâts de pachydermes (846 ha), l’Extrême Nord du pays fait face à des déficits de production céréalières et de légumineuses de l’ordre de 20 à 30 pour cent (rapport, Délégation régionale de l’agriculture, novembre 2017). Par ailleurs, la production de saison sèche sera en-dessous de la moyenne en raison de l’arrêt précoce des pluies.
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Depuis la fin de la saison en octobre, les prix des denrées de base ont augmenté en moyenne de 19 et 23 pour cent respectivement pour le sorgho et le maïs. Outre le déficit de production, le disfonctionnement des marchés, caractérisé par la fermeture de certains corridors de transaction en raison de l’insécurité et les spéculations bord champs des commerçants, contribue à accroitre le niveau des prix.
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Dans cette région où vivent 335 016 populations déplacées (environ 11 pour cent de la population hôte) dont 72 pour cent de déplacés internes (IDP), la malnutrition aigüe globale (SMART, aout-septembre 2017), sans être alarmante, touche 4,5 pour cent des enfants de moins de cinq ans et demeures-en-dessous des seuils observés au cours des quatre dernières années.
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Outre les réfugiés Nigérian vivant dans les camps (59 479), l’assistance alimentaire et non alimentaire en cours et planifiée pour 2018 couvre environ 350 000 personnes. Toutefois, avec l’épuisement précoce des stocks, entre 25 et 33 pour cent des plus pauvres (population hôte, IDP et réfugiés hors camps sans assistance) seront dépendant des marchés dès mars. L’accès difficile à ces marchés avec des niveaux de prix autour de 22 pour cent supérieur à la moyenne quinquennale, exposera ces pauvres à l’insécurité alimentaire aigue Stress (Phase 2 de l’IPC) ou pire d’avril à mai.
ZONE | ANOMALIES ACTUELLES | ANOMALIES PROJETÉES |
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National | · Environ 652 967 personnes déplacées et réfugiées dont 247 777 réfugiés centrafricains et 90 728 réfugiés nigérians vivent dans le pays, principalement dans les régions de l’Extrême Nord, du Nord, de l’Adamaoua et de l’Est. |
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Extreme Nord | · Hausse des prix des céréales de base ;
| · Poursuite de la hausse des prix au-dessus de la moyenne quinquennale ;
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Habituellement la soudure commence entre mai et juin dans la région. Avec les déficits de production enregistrés, la majorité des ménages pauvres (33 pour cent selon l’enquête EFSA de septembre 2016) y compris les déplacés internes et les réfugiés hors camp, verront leur stock s’épuiser dès le mois de mars et doivent désormais dépendre des marchés. FEWS NET estime, qu’entre mars et mai, les prix sur le marché de Maroua, pourront demeurer environ 22 pour cent au-dessus de leur moyenne quinquennale.
Outre la production agricole, ces ménages tirent leur revenu principalement du maraichage, du travail journalier, du petit commerce et de l’élevage. l’insuffisance de l’eau pourrait reduire les capaicités de production. De meme, le bétail sera confronté très top à des difficultés d’abreuvement et les menaces de vol d’animaux ou de repression de la part de groupuscules terroristes pourraient limiter les mouvements de transhumance.
Malgré l’affaiblissement des groupes armées, on note une augmentation de plus de 20 pour cent du nombre de déplacés par rapport à l’année passée, du fait de la fréquence des incidents de sécurité, se traduisant par des attentats suicides (dans les mosquées et marchés) et des incursions armées meurtrières en de petits groupes. Ces groupes pillent le bétail et les boutiques et s’empreignent parfois à leurs anciens fournisseurs. Ce qui amène de fois à la fermeture temporaire de certains corridors. Les arrondissements frontaliers en paient le prix le plus important.
Pour 2018, l’office céréalier basée à Garoua et donc le rôle premier est de réguler les prix et les stocks des céréales dans les régions septentrionales, prévoit 18 000 tonnes pour la reconstitution des stocks dans les magasins de la région. Par ailleurs, les interventions humanitaires planifiées (essentiellement la prise en charge des malnutris, du cash base transfert et l’approvisionnement de 40 greniers de sécurité alimentaire) devraient toucher environ 350 000 personnes y compris les 59 479 réfugiés dans le camp de Minawao.
Néanmoins, l’assistance ne suffira pas à combler la totalité des besoins des réfugiés et déplacés et ceux-ci devront faire face, avec les ménages pauvres des communautés hôtes à des niveaux de prix plus élevés que la moyenne. À cela s’ajoute le manque d’opportunité économique du fait de l’insécurité, car environ 46 pourcent vivent des petits métiers (commerce, travail journalier, transport, vente du bois, vente de bétail). Ainsi, 25 à 33 pour cent des ménages pauvres, y compris les déplacés vont connaitre une insécurité alimentaire aigue Stress (Phase 2 ! de l’IPC) ou pire d’avril à mai 2018.
Source : FEWS NET
Source : FEWS NET
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