Download the report
-
Le COVID-19 s'est propagé dans les dix régions du pays et à la date de 22 Mai, environ 4 288 cas ont été confirmés dans tout le pays. Malgré les récentes mesures prises par le gouvernement pour lever certaines restrictions de distanciation sociale (couvre-feux, la mobilité et le rassemblement des personnes), les opportunités de générer des revenus quotidiens continuent d’être inferieur a la moyenne et affectent négativement l’accès l’alimentaire des ménages pauvres et des déplacées, notamment dans les grandes villes de Yaoundé et Douala qui sont en Crise (IPC Phase 3).
-
La crainte de la contamination du virus, les mesures de distanciation sociale et la fermeture des frontières continuent d'entraver l'écoulement des marchandises importées comme le riz et le poisson vers le reste du pays à partir de Douala et de Yaoundé, ainsi que des aliments produits localement. En conséquence, les prix de certaines denrées alimentaires de base sont supérieurs à leurs niveaux saisonniers, notamment dans les villes de Yaoundé et de Douala. Cependant, cette augmentation des prix est également due à la spéculation et à la pénurie artificielle créée par certains grossistes que le gouvernement est en train de traquer et pénaliser.
-
Dans l’Extrême Nord, les attaques de Boko Haram dans les arrondissements de Kolofata et Mora en mars et en avril 2020 ont fait déplacer environ 7 780 personnes. D'autre part, les récentes violences dans les régions du Nord-Ouest et du Sud-Ouest en Mai 2020 ont fait plus de 25 morts et 2 800 personnes déplacées dans les départements de Mezam, Momo, Ngoketunjia et Bui. Aussi, la région a enregistré une augmentation de retours provenant du Littoral et de l'État de Cross River au Nigéria en Avril et Mai due à la baisse des revenus dans les grandes villes associés avec les restrictions contre COVID-19.
-
Dans les régions du Nord-Ouest et du Sud-Ouest, l'insécurité croissante causée par les récentes violences contre les civils et les affrontements entre groupes armés continue de perturber les activités de moyens d’existence des ménages pauvres. En plus de l’insécurité accrue, les stocks alimentaires continuent de s'épuiser pendant la période de soudure et les prix des denrées de base sont à leurs hausses saisonniers, et restent supérieurs à la même période de l’année dernier. Le pouvoir d'achat des ménages reste faible, car les revenus agricoles restent inférieurs à la moyenne en raison de la faible production. Les ménages pauvres hôtes et les déplacées continueront d'être confrontés à une insécurité alimentaire aiguë en Crise (Phase 3 de l'IPC).
Cette mise à jour des des messages clés présente une analyse succincte des conditions actuelles d'insécurité alimentaire aiguë et de toute évolution de la dernière projection de FEWS NET concernant les résultats de l'insécurité alimentaire aiguë dans la géographie spécifiée. Pour en savoir plus sur le travail, cliquez ici.