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Une période de soudure plus longue et difficile que d’habitude dans l’Extrême Nord

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    • Au cours des trois derniers mois une relative accalmie a été observée sur le plan sécuritaire dans la région de l’Extrême-Nord, nonobstant quelques incidents liés aux incursions de Boko Haram dans des villages de la zone frontalière avec le Nigeria et dans le département de Diamaré. Outre la poursuite satisfaisante de la saison de pluies, cette situation favorise le déroulement assez normal des activités agricoles. Par contre, dans les régions du Sud-Ouest et du Nord-Ouest, la détérioration de la situation sécuritaire accroit le nombre de déplacés internes (plus de 180 000 depuis fin 2017, selon Human Rights Watch) et affecte négativement les activités agricoles et socio-économiques.

    • Pour traverser cette soudure, les ménages vendront plus d’animaux que d’habitude sur les marchés avec une baisse moyenne des prix de 15 pour cent par rapport à la période pré-soudure. Ceux qui disposent de peu d’animaux, empruntent des vivres auprès des commerçants ou échangent leur main-d’œuvre dans l’entretien des champs des nantis contre des céréales ou de l’argent (1000 à 1500 CFA par journée de travail). Par ailleurs, ils sont contraints de limiter la consommation des adultes à un repas par jour contre deux en soudure habituelle.

    • L’ouverture de corridors avec les pays voisins (Tchad et Nigeria), le déstockage des céréales opéré par les commerçants, la récolte du riz de saison sèche des zones rizicoles favorisent l’approvisionnement moyen des principaux marchés de la région. Toutefois, en raison de la dépendance plus grande des ménages des marchés en cette période de pic de soudure, les prix du sorgho pluvial et du sorgho de saison sèche sont respectivement 29 et 38 pour cent au-dessus de leurs moyennes quinquennales. Le prix du maïs reste globalement stable à l’exception d’une hausse de 27 pour cent sur le marché de Mora, dans le département de Mayo-Sava.

    • L’assistance alimentaire en cours (distribution de rations complètes de vivres et distribution de cash par le PAM et CICR) touche 25 pour cent des PDI et des populations hôtes. Elle contribue à maintenir une insécurité alimentaire aigue Stress (Phase 2 ! de l’IPC) dans la région.  A partir d’octobre, l’accès aux nouvelles récoltes permettra à la majorité des ménages pauvres d’avoir une consommation normale. Toutefois, la situation sécuritaire toujours précaire, ne leur permettra pas de recouvrer les moyens d’existence normaux.

    Cette mise à jour des des messages clés présente une analyse succincte des conditions actuelles d'insécurité alimentaire aiguë et de toute évolution de la dernière projection de FEWS NET concernant les résultats de l'insécurité alimentaire aiguë dans la géographie spécifiée. Pour en savoir plus sur le travail, cliquez ici.

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