Les récoltes de juillet n'apportent que des améliorations limitées en matière d'accès à la nourriture dans le Nord-Ouest et le Sud-Ouest

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Le mois de juillet marque le début de la récolte principale dans la zone sud du Cameroun. Cependant, les récoltes des cultures de base locales n'apportent que des améliorations limitées en termes de disponibilité et d'accès à la nourriture pour les ménages pauvres dans les zones les plus touchées par le conflit dans les régions du Nord-Ouest et du Sud-Ouest. Dans les divisions éloignées et peu sûres comme Lebialem, Momo et Menchum, la production agricole a été nettement inférieure à celle des années précédant le conflit, en raison d'une diminution importante des superficies cultivées. En conséquence, ces zones sont probablement confrontées à des résultats de Crise (Phase 3 de l'IPC) au niveau de la zone, tandis que les divisions plus sûres et plus productives sont en situation de Stress (Phase 2 de l'IPC). À partir d'octobre, l'épuisement précoce des stocks alimentaires dû à des années consécutives de production inférieure à la moyenne en raison des conflits entraînera des résultats de Crise (Phase 3 de l'IPC) au niveau de la zone dans l'ensemble des régions du Nord-Ouest et du Sud-Ouest jusqu'en janvier 2025. Confrontés à des prix alimentaires supérieurs à la moyenne, les ménages touchés par le conflit dans ces régions tenteront d'atténuer leurs écarts de consommation alimentaire en achetant de la nourriture à crédit ou en vendant les biens restants. Une petite proportion de la population est susceptible d'être confrontée à des résultats d'Urgence (Phase 4 de l'IPC).
Dans l'Extrême-Nord, les résultats de Crise (Phase 3 de l’IPC) sont attendus pendant le pic de la période de soudure jusqu'en septembre dans les divisions du Logone-et-Chari, du Mayo-Tsanaga et du Mayo-Sava, touchées par le conflit. La plupart des ménages ont depuis longtemps épuisé leurs stocks alimentaires limités après une nouvelle année consécutive de récoltes inférieures à la moyenne en raison du conflit et de l'insécurité. Les activités des insurgés ont continué à limiter les activités agricoles et pastorales et devraient se traduire par une nouvelle récolte inférieure à la moyenne en octobre. En outre, des inondations supérieures à la moyenne sont prévues dans ces régions le long du fleuve Logone jusqu'en septembre, ce qui expose de nombreux ménages à des chocs cumulés de pertes de récoltes importantes et de déplacements temporaires. Toutefois, en octobre, le risque d'inondation aura diminué et la récolte principale facilitera l'amélioration des résultats au niveau de la zone, qui passeront à Stress (Phase 2 de l'IPC). Toutefois, certains ménages pauvres dans les zones les plus précaires où les activités agricoles et pastorales sont les plus perturbées seront toujours confrontés à d'importants déficits de consommation alimentaire et resteront en situation de Crise (Phase 3 de l'IPC). Une petite partie de la population, qui a été déplacée à plusieurs reprises, risque d'être confrontée à des résultats d'Urgence (Phase 4 de l'IPC).
Les divisions accueillant d'importantes populations de réfugiés, notamment Mbéré dans l'Adamawa et Kadey et Lom-et-Djerem dans la région Est, devraient être en situation de Stress (Phase 2 de l'IPC) jusqu'en janvier 2025. Avec le début des récoltes en juillet, la disponibilité et l'accès à la nourriture pour les réfugiés et les ménages des communautés d'accueil devraient s'améliorer. Cependant, l’adoption continue des stratégies d'adaptation négatives par les ménages pauvres telles que la réduction de la fréquence des repas, la limitation de la taille des portions et la consommation d'aliments moins appréciés en raison des prix élevés et de la concurrence accrue pour les opportunités d'emploi sera attendue.
Les résultats de Stress (Phase 2 de l’IPC) devraient persister jusqu'en janvier 2025 parmi les ménages urbains pauvres, en particulier ceux qui vivent à Yaoundé et à Douala. Les ménages vivant dans ces centres urbains dépendent des achats de nourriture tout au long de l'année pour satisfaire leurs besoins. L'inflation élevée des denrées alimentaires et des carburants continue de mettre à l'épreuve leurs capacités d'achat limitées, et nombre d'entre eux auront du mal à satisfaire leurs besoins alimentaires essentiels sans réduire leurs dépenses non alimentaires en matière de soins médicaux et d'éducation.

Citation recommandée: FEWS NET. Cameroun Mise à jour des messages clés Juillet 2024: Les récoltes de juillet n'apportent que des améliorations limitées en matière d'accès à la nourriture dans le Nord-Ouest et le Sud-Ouest, 2024.

Cette mise à jour des des messages clés présente une analyse succincte des conditions actuelles d'insécurité alimentaire aiguë et de toute évolution de la dernière projection de FEWS NET concernant les résultats de l'insécurité alimentaire aiguë dans la géographie spécifiée. Pour en savoir plus sur le travail, cliquez ici.