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L'aide humanitaire reste essentielle pour sauver des vies dans le nord du Burkina Faso

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  • Messages clé
  • Situation actuelle
  • Suppositions mises à jour
  • Perspectives jusqu’ en mai 2024
  • Résultats les plus probables en matière de sécurité alimentaire et zones bénéficiant de niveaux significatifs d’aide humanitaire
  • Messages clé
    • Confrontés à un environnement sécuritaire volatile, les ménages pauvres dans les zones sous blocus dans la région du Sahel en général et dans la commune de Djibo en particulier, pourraient voir leur situation s’empirer si l’assistance n’est pas renforcée. D’abord réduite pendant la soudure de juillet à septembre à la suite de contraintes logistique et sécuritaire, l’assistance a été ensuite suspendue à Djibo en mi-octobre alors qu’elle constituait l’essentielle source de nourriture pour préserver des vies et empêcher que  le risque de Famine (Phase 5 de l’IPC) ne se produise à Djibo.
    • Le 7 décembre, le gouvernement a pu livrer environ 550 MT d'aide alimentaire d'urgence par escorte militaire, ce qui devrait permettre de couvrir au maximum 50 pour cent des besoins en kilocalories des bénéficiaires pour au moins 25 pour cent de la population pendant un mois. La nourriture sera probablement distribuée plus largement, ce qui réduira la taille des rations. Si cette aide permettra jusqu’en janvier de réduire les larges déficits de consommation et la proportion de personnes en Catastrophe (Phase 5 de l’IPC), elle n’est cependant pas suffisante pour empêcher l’insécurité aigue Urgence (Phase 4 de l’IPC). De janvier à mai, une augmentation de personnes en Catastrophe (Phase 5 de l'IPC) sera probable, car les autres sources de nourriture et de revenus resteront marginales ou diminueront encore jusqu'à devenir négligeables pendant la soudure. Les enfants et les adultes seront exposés à d'importants déficits de consommation alimentaire et à une malnutrition aiguë. Le risque de Famine (Phase 5 de l'IPC) existe si le conflit restreint les niveaux déjà faibles des cultures, de l'aide alimentaire et de l'approvisionnement des marchés plus que ce qui est actuellement prévu. 
    • L’accès alimentaire devrait se détériorer à partir de février dans les autres zones également plus touchées par l’insécurité et de forte présence de PDIs en raison des récoltes insuffisantes et des revenus faibles principalement issus de la pratique du maraichage pour faire face à des niveaux attendus de prix des denrées de base supérieurs à la moyenne. Dans les provinces du Loroum, Séno, Oudalan, et Yagha, dont plusieurs communes sont sous blocus, ce qui perturbent la plupart des activités de moyens d’existences, l’Urgence persistera au moins jusqu’en mai. Dans les provinces du Yatenga, Loroum, Gourma, Tapoa, Kompienga, Komondjari, Koulpélogo, Kossi, Sourou et des provinces de la région du Centre-Nord, les PDIs et ménages hôtes pauvres auront épuisé leurs stocks marginaux et dépendront plus du marché avec peu de revenu et resteront exposés à l’insécurité alimentaire aigue Crise (Phase 3 de l’IPC) entre février et mai.
    Situation actuelle

    La situation sécuritaire demeure préoccupante dans le pays bien que le nombre d’incident ait légèrement diminué de 18% de janvier à novembre comparativement à la même période de l’année passée selon ACLED. Par contre, sur la même période, les morts associées à ces incidents se sont accrus de 118% avec des pertes plus importantes enregistrées dans le rang des groupes armés terroristes (GAT). Si des succès tactiques sont remportés par les forces de défense et de sécurité (FDS), appuyés par les volontaires pour la défense de la patrie (VDP), les GAT continuent de démontrer leur capacité à se mobiliser, en témoigne l’attaque d’envergure du 26 novembre dernier contre les positions des FDS dans la ville de Djibo et qui a aussi entrainé des pertes en vies humaines dans la population civile.   Bien que des cas de retour de populations déplacées estimées à 343,383 personnes entre janvier et novembre (selon le Ministère en charge de l’action humanitaire)  ont été facilités dans de nombreuses localités (dans les régions du Nord, du Centre-Nord, du Centre-Est, des Hauts-Bassins et de la Boucle du Mouhoun), les mouvements restent limitées, des nouveaux cas de déplacements internes sont enregistrés, le blocus reste maintenu pour une trentaines de communes et les flux de marchandises ne sont possibles que par escorte militaire le long des principaux axe d’approvisionnement dans les régions du Sahel (Kaya-Dori, Dori-Sebba, Dori-Gorom-Markoye, Dori-Arbinda, Kongoussi-Djibo), de l’Est (Fada-Kompienga, Fada-Kantchari, Fada-Gayéri), du Nord (Ouahigouya-Titao), de la Boucle du Mouhoun (Dédougou-Nouna-Djibasso, Dédougou-Solenzo, Dédougou-Tougan, Toma-Tougan-Dî).

    Bien que la saison se soit relativement bien déroulée avec une production céréalière attendue est de 5 246 405 tonnes, soit similaire à la campagne passée et en légère hausse de 4,35% par rapport à la moyenne quinquennale (Ministère en charge de l’Agriculture), l’insécurité et l’imposition des blocus ont entraîné des récoltes nettement inférieures à la moyenne dans certaines régions du nord et de l'est du pays. La situation est particulièrement préoccupante dans les régions du Centre-Nord, du Nord et du Sahel où plus de 60% des ménages ne seront pas à mesure de couvrir leurs besoins alimentaires à partir de leurs propres productions.

    Sur les marchés, la disponibilité céréalière s’est améliorée à la faveur des nouvelles récoltes. Toutefois, le niveau de l’offre demeure globalement inférieur à celui de 2022, ainsi qu’à la moyenne saisonnière, avec d'importants déficits d'approvisionnement observés dans les zones touchées par les conflits. L’accès physique aux marchés par les producteurs et les acheteurs reste limité en raison de l’insécurité le long des routes et les flux de denrées des zones de production de l’ouest vers les régions déficitaires dans le nord sont fortement perturbés car tributaires de convois sous escorte militaire avec des délais souvent longs. Dans les zones sous blocus, les délais d’approvisionnement atteignent 3 à 5 mois en général. A titre d’exemple, le marché de Djibo a été ravitaillé le 7 décembre dernier après le dernier intervenu le 20 juin 2023. Les marchés de bétail paient également une lourde tribu de l’insécurité. Les principaux marchés dans la zone pastorale au nord du pays restent fermés ou fonctionnent au ralenti.  Outre l’insécurité, l’érosion des avoirs en bétail crée une rareté à peine suffisante pour satisfaire les besoins des bouchers locaux dans les zones sous blocus.

    Les prix des produits agricoles demeurent élevés en novembre bien qu’inférieur à leur niveau de 2022 à la même période. Ces prix enregistrent des hausses quinquennales allant de 32 pour cent pour le maïs et le mil à 44 pour cent pour le Sorgho blanc. Dans les zones sous blocus dont l’approvisionnement du marché est conditionné par les escortes militaires, les prix des denrées de base sont volatiles avec des variations quinquennales atteignant 160 et 171 pour cent respectivement pour le mil et le Sorgho à Sebba, 243% pour le maïs à Kompienga. Des hausses atypiques par rapport à la moyenne sont observées également pour le riz (plus de 60 pour cent) et l’huile alimentaire (entre 67 et 178% pour cent) dans la plupart des localités sous blocus. 

    La vente des produits de rente notamment de l’arachide, du niébé, du sésame et du coton constituent les principales sources de revenus, en particulier pour les ménages dans les zones relativement calmes à l’ouest et au Sud du pays. Toutefois, les revenus tirés de ces ventes connaissent des baisses par rapport à la moyenne, car l’augmentation légère des prix n’est pas suffisante pour compenser la baisse des volumes commercialisables et les dépenses supplémentaires engendrées par l’accroissement des coûts des engrais. Du reste, les producteurs doivent nécessairement atteindre les marchés principaux pour profiter de ces prix.  Dans la moitié nord du pays, l’accès aux sources habituelles de revenu reste limité. Dans les zones sous blocus en particulier, les PDIs et les ménages hôtes pauvres, tirent des revenus faibles de la vente du bois de chauffe ou de fourrage, de la vente de l’eau et la pratique de l’orpaillage en risquant leur vie au-delà des rayons de sécurité. Selon les informateurs clés, environ 20 à 40 pour cent reçoivent des transferts monétaires de la part de proches exodants ou vivant en dehors de la zone. 

    Avec le nombre élevé de communes sous blocus, les besoins en assistance alimentaire par escorte militaire ou par voie aérienne sont plus importants en raison de la perte de l’autoproduction ou de l’épuisement précoce des stocks pour quelques ménages qui ont pu produire. Les FDS et VDP ont permis l’accès à quelques sites pour le démarrage de la production maraichère dans les communes de Djibo, Kelbo, Arbinda, Gorom-Gorom, Seytenga, Solhan. Dans la commune de Djibo en particulier, les distributions aériennes de vivres sont suspendues depuis mi-octobre suite aux menaces sécuritaires. Confronté au manque de nourriture, on assiste à une augmentation des cas de mendicité, à la vente de biens précieux pour acheter de la nourriture et à une pression de la demande envers les services déconcentrés de l’action sociale qui avaient épuisé ses réserves avant que le convoi du 7 décembre ne vienne avec près de 550 tonnes de vivres. La distribution en cours (50 Kg de céréale par ménage) pourrait satisfaire temporairement au moins à 50% des besoins pour environ 26% de la population si l’on considère les estimations officielles d’environ 300 000 personnes. 

    Avant la distribution de l’aide intervenue le 19 décembre, les ménages de Djibo peinaient à disposer d’un repas et les rations journalières étaient réduites en quantité et en qualité. Selon des informateurs clés, les signes visibles de malnutrition augmentaient, surtout chez les enfants et les femmes. On signalait aussi une augmentation des cas de fausses couches et les femmes allaitantes n’avaient pas suffisamment de lait maternel, ce qui affectait négativement l’alimentation des nourrissons. Les données d’admission de cas de malnutrition au niveau du district sanitaire de Djibo montrent une tendance à l’accroissement des cas de MAS et MAM et des taux de décès atteignant en octobre les seuils critiques de 10% pour la prise en charge en interne et 3% en ambulatoire (Figure 1). L’assistance reçu dans le convoi permettra jusqu’en janvier de réduire les larges déficits de consommation, mais cela n’est pas suffisant pour empêcher la pratique de stratégie extrême qui exposent les ménages à l’insécurité aigue Urgence (Phase 4 de l’IPC). Aussi, avec l’élargissement de l’offensive de l’armée dans la zone, on assiste à de nouvelles arrivées de populations dans la ville de Djibo, ce qui va augmenter davantage les besoins d’assistance. 

    Figure 1

    Effectifs mensuels des admissions de MAS et MAM en 2023 dans le district sanitaire de Djibo

    Source: Nutrition cluster/Entrepôt des données sanitaires (ENDOS) du Burkina

    La plupart des autres localités sous-blocus dans la région du Sahel ont bénéficié d’un approvisionnement du marché par escorte militaire entre octobre et décembre, après 3 à 5 mois. Bien que des concertations soient menés entre commerçants et autorités pour éviter une inflation des prix, les ménages n’ont pas assez de ressource pour acheter les vivres et se contentent à des achats occasionnels en détail. Ces escortes sont accompagnées de vivres destinés à la distribution par les services du gouvernement. Les acteurs humanitaires en profitent également pour délivrer des programmes de vouchers. Bien que la capitalisation complète ne soient pas disponibles, les informateurs clés indiquent que l’assistance en cours cible environ 50% des PDI et 20% des ménages hôtes et répond au moins à 75% à leurs besoins dans les communes de Kelbo et Arbinda (dans la province du Soum), de Gorom-Gorom et Markoye (dans la province de l’Oudalan) et dans la commune de Sebba (dans la province du Yagha). Dans ces localités où les avoirs des ménages sont érodés, cette assistance contribue à réduire les comportements extrêmes d’accès à la nourriture, mais par crainte de son arrêt, les ménages continuent de limiter à la fois le nombre de repas ainsi que les quantités consommées par jours et restent en Urgence (Phase 4 de l’IPC) en particulier dans les provinces de Soum, Loroum, et Yagha. Dans la province de l’Oudalan où la majorité de la population est concentré dans les communes de Gorom-Gorom et de Markoye, plus de 20 pour cent de la population de la province reçoivent l’assistance humanitaire qui leur permet d’être en Crise ! (Phase 3 ! de l’IPC) jusqu’en janvier. 

    Dans les zones du sud et de l’ouest relativement plus calmes, les ménages ont un accès typique à l’alimentation à partir de leur propre production et la majorité vit une insécurité alimentaire aiguë Minimale (Phase 1 de l'IPC). 

    Suppositions mises à jour

    Les hypothèses du rapport sur les perspectives de la sécurité alimentaire d’octobre 2023 à mai 2024 se maintiennent, à l'exception de celles mises à jour ci-dessous :

    • Situation sécuritaire : Avec le maillage plus étoffé des FDS et VDP à travers le pays et la pression de l’offensive sur les GAT, les incidents sécuritaires contre les populations civiles pourraient connaitre une régression comparativement à l’année passée. Cependant, il est probable que le nombre de morts continu d’augmenter en raison des combats plus intenses des FDS contre les positions des GATs et aussi du fait que ces GATs pourraient accroitre les actions répressives contre les civiles. La dynamique à long terme serait très difficile à prédire car pendant que les FDS montent en puissance, les GATs continuent aussi de démontrer leur capacité de mobilisation rapide. Les succès tactiques localisés des FDS permettront d'alléger temporairement la pression sur certaines zones sous-blocus, mais dans l’ensemble, les menaces des GAT autour de ces zones et dans d’autre vont persister et limiter les mouvements de population et les flux de marchandise ainsi que la délivrance adéquate de l’assistance humanitaire.

    • Production de saison sèche : Le soutien en intrants et équipements du gouvernement et des partenaires à travers le programme de l’offensive agropastorale devrait permettre la relance des activités de production de saison sèche dans les zones relativement plus calmes. Toutefois, ce programme restera difficile à dérouler dans les zones sous-blocus et l’indisponibilité locale des intrants pourrait limiter la production maraichère dans ces zones. Par ailleurs, le faible niveau de remplissage des points d’eau dans le nord du pays va compromettre la poursuite des activités de production à partir du mois d’avril. Dans l’ensemble, la cherté des intrants d’une part et les difficultés d’écoulement en raison de l’absence des acheteurs potentiels d’autre part, pourraient entrainer une baisse des revenus pour les producteurs.  

    Perspectives jusqu’ en mai 2024

    L’environnement sécuritaire très volatile continuera de peser lourdement sur l’accès des ménages aux revenus et à la nourriture dans plusieurs régions du pays en général et en particulier dans la région du Sahel et environnant où les moyens d’existence sont déjà érodés, entrainant l’insécurité alimentaire d’Urgence (Phase 4 de l’IPC). Entre décembre et janvier, les récoltes marginales issues de la saison ne seront plus disponibles dans la plupart des zones sous blocus. Dans la commune de Djibo, il est probable que l’activité de production maraichère autour du barrage soit compromise en raison du tarissement précoce de l’eau à partir du mois d’avril. Déjà marginale, cette source de nourriture ne sera plus disponible. Avec un approvisionnement irrégulier du marché et une volatilité des prix des denrées, les faibles revenus issus de la vente de l’eau, du bois et des transferts reçus des parents de l’extérieur ne suffiront pour empêcher l’exposition des ménages à des gaps importants de consommation et à des situations de malnutrition entre février et mai. Le risque de Famine (Phase 5 de l'IPC) existe si le conflit restreint les niveaux déjà faibles des cultures, de l'aide alimentaire et de l'approvisionnement des marchés plus que ce qui est actuellement prévu. Le niveau de préoccupation du risque de Famine (Phase 5 de l’IPC) s'intensifiera au fur et à mesure que le siège persistera et que l'aide alimentaire restera suspendue. Une reprise immédiate des livraisons d'aide humanitaire, étayée par des garanties d'accès humanitaire, est nécessaire de toute urgence pour sauver des vies et les décideurs ne devraient pas attendre la confirmation de l'existence de la Famine (Phase 5 de l'IPC) avant d'agir. 

    Dans les communes de Arbinda, Kelbo, Sebba et Markoye, qui sont aussi sous blocus, suite à l’érosion des avoirs en bétail, les revenus issus des envois d’argent des parents, de la vente de l’eau et du fourrage ne sont pas suffisants pour satisfaire les besoins sur les marchés. Les PDIs et les ménages hôtes pauvres resteront exposés à l’Urgence (Phase 4 de l’IPC) entre décembre 2023 et mai 2024. Les déficits extrêmes et prolongés de consommation exposeront une proportion de personnes à la Catastrophe (Phase 5 de l’IPC).  

    L’accès alimentaire devrait se détériorer dans les autres zones également plus touchées par l’insécurité et de forte présence de PDIs en raison des récoltes insuffisantes et des revenus faibles principalement issus de la pratique du maraichage pour faire face à des niveaux attendus de prix des denrées de base supérieurs à la moyenne. Il s’agit des provinces du Yatenga et du Loroum (région du Nord), des provinces de la région du Centre-Nord, des provinces du Gourma, Tapoa, Kompienga et Komondjari (région de l’Est), des provinces de la Kossi et du Sourou (région de la Boucle du Mouhoun), de la province du Koulpélogo (région du Centre-Est. Dans ces zones, les PDIs et ménages hôtes pauvres dont les moyens d’existence se sont détériorés devraient limiter à la fois les quantités et le nombre de repas et resteront exposés à l’insécurité alimentaire aigue Crise (Phase 3 de l’IPC) entre février et mai.

    Dans les zones du Sud et de l’Ouest relativement calmes, les récoltes moyennes devraient assurer une alimentation typique aux ménages pauvres pour rester en insécurité alimentaire Minimale (Phase 1 de l’IPC) jusqu’en mai.  Toutefois, la baisse des revenus issus de la vente de produits agricoles ne permettra pas d’assurer la protection complète de leurs moyens d’existence. Bien que les PDIs dans ces zones d’accueil disposeront relativement de plus d’opportunité de revenus issus de la main-d’œuvre, de la vente de bois et de charbon de bois, de la pratique de l’orpaillage, ces revenus ne seront pas suffisants comme habituellement pour satisfaire les besoins alimentaires et non alimentaires. Ils resteront exposés à l’insécurité alimentaire aigue Stress (Phase 2 de l’IPC) pendant la période.   

    Évènements qui pourraient changer les scenarios

    Veuillez consulter le rapport sur les perspectives de sécurité alimentaire pour une analyse complète des événements susceptibles de modifier le scénario.

    Table 1
    Événements possibles au cours des six mois à venir qui pourraient changer le scénario le plus probable
    AreaEvénementsImpact sur les conditions de la sécurité alimentaire
    Province de Soum de la Région du Sahel, Zone de Moyens d’Existence BF07

    Réduction encore plus importante que prévu des sources de nourriture déjà marginales

    Dans le scénario où les combats s’intensifient entre les forces armées nationales et les GAT réduisant l’accès au maraichage ou produits de cueillette ou des problèmes logistiques humanitaires réduiraient ou empêcheraient de manière significative les livraisons d'aide alimentaire par voie aérienne, une détérioration rapide des niveaux d'insécurité alimentaire aiguë se produirait vraisemblablement. Si le conflit, les facteurs financiers ou logistiques entraînent une réduction encore plus importante que prévu des sources de nourriture déjà minimes des ménages, la Famine (Phase 5 de l'IPC) est susceptible de se produire.

    Bien que ce soit à Djibo que la situation reste la plus grave, les blocus de Arbinda, de Kelbo, de Markoye et Sebba sont maintenant en place depuis plus d'un an, et elles sont soumises à des livraisons d'approvisionnement du marché peu fréquentes et à un accès humanitaire difficile. Les informations disponibles suggèrent que la sévérité des restrictions sur le mouvement de la population est relativement moins importante dans ces zones, ce qui permet un niveau de culture relativement plus élevé, mais seulement de façon marginale. FEWS NET continuera à surveiller de près le risque d'une nouvelle détérioration de la gravité de l'insécurité alimentaire aiguë dans ces zones. 

    Résultats les plus probables en matière de sécurité alimentaire et zones bénéficiant de niveaux significatifs d’aide humanitaire

    Citation recommandée: FEWS NET. Burkina Faso Mise à jour sur la sécurité alimentaire Décembre 2023: L'aide humanitaire reste essentielle pour sauver des vies dans le nord du Burkina Faso, 2023.

    Cette mise à jour des perspectives sur la sécurité alimentaire présente une analyse des conditions actuelles d'insécurité alimentaire aiguë et de toute évolution de la dernière projection de FEWS NET concernant les résultats de l'insécurité alimentaire aiguë dans la géographie spécifiée au cours des six prochains mois. Pour en savoir plus sur le travail, cliquez ici.

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