Une consommation alimentaire sous stress dans l’extrême nord du pays

Avec en moyenne 32 incidents de sécurité par mois au cours des trois derniers, les exactions des groupes armés, continuent de détériorer la situation sécuritaire dans le pays. Plus de 115000 personnes sont déplacées dans la moitié nord du pays, dont 39 pour cent se trouvent dans la province du Soum, dans la région du Sahel. Si les récoltes supérieures de la saison passée permettent aux ménages non déplacés d’avoir deux repas par jour comme habituellement, les PDIs par contre restent dépendant du marché et de l’assistance des familles d’accueils et des humanitaires.                                                                                                        

Dans les provinces du Séno, du Soum et de l’Oudalan, région du Sahel, en particulier, les ménages développent dans l’ensemble des stratégies de moyennes d’existence de stress pour accéder à l’alimentation (EFSA, février 2019). Les revenus proviennent principalement de la vente de petits ruminants, mais sont négativement affecté par la baisse des prix, surtout dans les communes frontalières, de moins en moins fréquentées par les acheteurs. Par ailleurs, l’augmentation atypique des prix de l’aliment pour bétail (environ 31 pour cent au-dessus de la moyenne) affecte aussi négativement leur pouvoir d’achat en cette période de soudure pastorale.

A l’exception des marchés des localités du nord et frontalières avec le Mali et le Niger, les autres marchés du pays ont un niveau d’approvisionnement moyen ou au-dessus de la moyenne à la faveur des productions céréalières environ 17 pour cent supérieurs à la moyenne quinquennale. Dans l’ensemble, les prix des denrées de base sont stables par rapport à la moyenne des cinq dernières années.