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- Dans la commune de Djibo, les denrées de base manquent sur le principal marché depuis juillet compte tenu des longs délais d’approvisionnement, le dernier ayant eu lieu en avril 2024. L’absence de l’offre sur le marché entraine une forte pression de la demande sur les faibles récoltes disponibles. Aussi, la minorité des ménages qui ont pu produire dans un rayon limité, ont été contraints de partager ou de vendre une partie de leurs récoltes marginales de niébé ou de riz produit autour du barrage. Le régime de mousson et les menaces répétées des groupes armés terroristes ont perturbé le déroulement normal de l’assistance qui se poursuit et demeure la principale source de nourriture pour la majorité des ménages, soutenant ainsi les résultats de l’insécurité alimentaire aigue Crise ! (Phase 3 ! de l’IPC).
- Bien qu’environ 30 pour cent des ménages à Djibo aient commencé les activités production maraichère autour du barrage selon les informateurs clés, les récoltes, principalement des légumes, ne seraient disponibles et abondantes que saisonnièrement entre janvier et mars. Compte tenu des pénuries observées, le marché doit être rapidement approvisionné pour éviter une détérioration de la situation alimentaire. Toutefois, l’approvisionnement seul du marché ne suffira pas pour améliorer significativement l’accès alimentaire des ménages, compte tenu des pertes en avoirs liés aux moyens d’existence et des revenus faibles issus des envois d’argent des parents, de la vente de l’eau et du petit commerce. L’assistance doit se poursuivre de façon adéquate pour prévenir les résultats d’Urgence (Phase 4 de l’IPC) entre janvier et mai 2025.
- Dans les communes à fort défi sécuritaire et de forte présence de personnes déplacées, telles que Titao, Arbinda, Gorom-Gorom, Markoye, Sebba, Diapaga, les ménages ont pu avoir des récoltes pour 2 à 3 mois de consommation. Toutefois, compte tenu des délais parfois long dans l’approvisionnement des marchés par escorte ou dans la délivrance de l’assistance alimentaire, les ménages continuent de réduire à la fois les quantités et le nombre de repas quotidiens afin de prolonger la durée de leurs stocks, engendrant des résultats de Crise (Phase 3 de l’IPC). Bien que le rayon de sécurité s’améliore dans certaines communes, les ventes marginales de nouvelles récoltes et les faibles revenus issus des envois d’argent des parents de l’extérieur, de la vente de bois, de fourrage, d’eau ou de la pratique de l’orpaillage ne sont pas suffisants pour satisfaire les besoins alimentaires et non alimentaires et la reconstitution des moyens d’existence.
- Au niveau national, l’approvisionnement des principaux marchés reste nettement inférieur à la normale. Les nouvelles récoltes, notamment des céréales ne sont pas encore bien présentes sur les marchés et l’insécurité continue de limiter les flux internes. Par ailleurs, les flux de maïs en provenance habituellement des pays côtiers et qui saisonnièrement approvisionnaient les marchés dès le mois d’août, sont au ralenti en raison des baisses de production (cas du Ghana) ou des mesures restrictives prises par certains de ces pays (Ghana, Bénin). Dans l’ensemble, les prix des principales céréales demeurent au-dessus de leurs moyennes de l’année passée (16 pour cent pour le maïs et le sorgho et 25 pour cent pour le mil) et aussi de la moyenne quinquennale (41pour cent pour le maïs, 50 pour cent pour le sorgho et 53 pour cent pour le mil). Ces niveaux de prix continuent d’affecter négativement le pouvoir d’achat des ménages surtout dans les centres urbains.
Citation recommandée: FEWS NET. Burkina Faso Mise à jour des messages clés Novembre 2024: L’approvisionnement régulier des marchés et la poursuite de l’assistance restent nécessaires dans les zones à fort défi sécuritaire., 2024.
Cette mise à jour des des messages clés présente une analyse succincte des conditions actuelles d'insécurité alimentaire aiguë et de toute évolution de la dernière projection de FEWS NET concernant les résultats de l'insécurité alimentaire aiguë dans la géographie spécifiée. Pour en savoir plus sur le travail, cliquez ici.