Skip to main content

Les ménages pauvres dans les zones à accès difficile sont contraints d’utiliser des stratégies d’adaptation négatives

Les ménages pauvres dans les zones à accès difficile sont contraints d’utiliser des stratégies d’adaptation négatives

Télécharger le rapport

  • Télécharger le rapport

  • Messages clé
  • Messages clé
    • En cette période de soudure, les ménages hôtes pauvres, les personnes déplacées internes (PDIs), et les retournés dans les zones à fort défi sécuritaire comme Djibo, Arbinda, Sebba (dans la région du Sahel), Sollé (dans la région du Nord), Mani, Kantchari et Diapaga (dans la région de l’Est) sont confrontés à des déficits de consommation alimentaire. Ils sont contraints de réduire à la fois le nombre de repas, la qualité et les quantités consommées par jour. En effet, les revenus marginaux tirés de la vente d’eau, du bois de chauffe, de la pratique de l’orpaillage et les envois d’argent de proches ne leur permettent pas d’acquérir des vivres suffisants pour une alimentation adéquate malgré l’amélioration de l’offre sur les marchés, grâce à l’arrivée des convois en juin et en juillet. Pour réduire les déficits sévères de consommation, ils augmentent aussi leur recours aux légumes feuilles cultivés ou collectés dans les rayons accessibles. Néanmoins, des restrictions plus sévères dans l’alimentation et des augmentations de cas de mendicité sont signalées en particulier dans les communes de Sebba, Arbinda et Sollé du fait de la rareté de denrées de base sur les marchés et de l’absence ou la faiblesse de l’assistance.
    • Les menaces et exactions des groupes armés terroristes (GAT) continuent de restreindre les mouvements de population, leur accès aux sources habituelles de nourriture et de revenu et l’approvisionnement des marchés dans ces zones. Malgré un rythme soutenu des opérations militaires pour la reconquête du territoire, les GAT continuent de maintenir la pression sur certaines localités Djibo, Sebba, Dori, Gorom-Gorom (dans la région du Sahel), Sollé (dans la région du Nord), Diapaga, Fada, Bogandé, Kantchari (dans la région de l’Est), Dî et Lanfiera (dans la région de la Boucle du Mouhoun). Bien que des efforts aient été consentis au cours de 2025 par le gouvernement pour le ravitaillement sous escorte des localités à fort défi sécuritaire, les délais restent encore long pour certaines localités (Sebba, Arbinda, Djibo, Sollé, Pama et Kompienga). Les GAT tentent également de se faire des revenus en effectuant parfois des contrôles sur certains axes où le transit est autorisé après paiement, le pillage de bétail ou la collecte de la zakat auprès des éleveurs de bétail et l'exploitation des mines d'or artisanales de même que des opérations de contrebande. Cela affecte négativement les moyens d’existence des populations. L’insécurité pourrait demeurer un facteur majeur, limitant la libre circulation des personnes et des biens et perturbant la conduite des activités socio-économiques, en particulier dans les régions du Sahel et de l’Est, entre septembre 2025 et janvier 2026.
    • Après un démarrage hétérogène des semis, la régularité des pluies depuis la deuxième décade du mois de juillet a permis une bonne poursuite des opérations culturales et de rattraper les retards de développement des cultures observés dans le centre-est et l’Est du pays. Dans les grandes zones de production à l’ouest et dans le nord du pays, les cultures sont majoritairement au stade de montaison avec une croissance similaire ou en avance par rapport à la moyenne, à la première décade du mois d’août. Toutefois, dans le centre du pays où le tallage est le stade dominant, de légers retards persistent. Les prévisions saisonnières (NMME) indiquent une pluviométrie moyenne à supérieure à la moyenne pour les mois d’août et de septembre, ce qui pourrait favoriser un développement normal des cultures, avec toutefois des risques d’inondation des parcelles, en particulier le long des cours d’eau. L’insécurité reste le principal facteur impactant négativement la conduite des activités agricoles et pastorales, surtout dans les zones à fort défi sécuritaire. Bien que le gouvernement ait pu renforcer ses appuis dans ces zones par rapport aux trois dernières saisons (labours gratuits, aménagement de périmètres agricoles, intrants), l’accès des ménages hôtes et des PDIs aux champs demeure inférieur à la normale.  
    • La bonne physionomie de la saison favorise aussi le déstockage de céréales par les commerçants et les grands producteurs. Par rapport au premier semestre de l’année, l’offre de produits s’est améliorée depuis le mois de juillet sur les marchés des zones de production, les marchés de regroupement, de même que ceux des centres de consommations comme Pouytenga, Bobo-Dioulasso et Ouagadougou, entrainant une stabilité, voire de légères baisses atypiques de prix (10 à 20 pour cent) par rapport au mois précédent et également par rapport à l’année passée à la même période. Toutefois, comparé à la moyenne quinquennale, les prix restent légèrement à modérément supérieurs (15 à 30 pour cent) sur la majorité des marchés. Dans les zones à fort défi sécuritaire, les variations quinquennales des prix sont plus élevées avec des hausses atteignant 98 pour cent pour le sorgho à Sebba et 96 pour cent pour le mil à Gayéri. Cela se justifie par l’irrégularité des approvisionnements compte tenu des risques sécuritaires. La baisse en cours des prix devrait se maintenir dans l’ensemble jusqu’à janvier 2026 en raison des récoltes dans le pays. Cependant, les défis liés à l’approvisionnement régulier de certaines zones du fait de l’insécurité, les restrictions sur les flux transfrontaliers et les coûts de transport élevés sont entre autres des facteurs qui entraineront des légères hausses des prix par rapport à leurs moyennes saisonnières sur la période.
    • La délivrance de l’assistance alimentaire demeure un défi pour les acteurs humanitaires, particulièrement dans les zones difficiles d’accès. En sus du faible financement cette année du Plan de réponse humanitaire (20 pour cent à la mi-août), les niveaux des réalisations des prévisions de soudure demeurent faibles compte tenu des contraintes logistiques, des coûts élevés du transport héliporté et de l’irrégularité des convois sous escorte. Les contraintes météorologiques et les menaces d’attaque sur les hélicoptères entrainent également des suspensions temporaires de la délivrance de l’assistance par voie aérienne. Bien que les chiffres à jour sur l’assistance ne soient pas disponibles, la couverture des populations dans le besoin pourrait rester faible pendant toute la période de soudure. Les stocks d’urgence dont dispose le gouvernement ne seront pas suffisants pour couvrir le gap, en particulier dans les communes de Sollé, Djibo, Arbinda, Sebba (dans la région du Sahel), Mani, Kantchari et Diapaga (dans la région de l’Est).
    • Entre septembre 2025 et janvier 2026, la consommation alimentaire des ménages va s’améliorer. L’autoconsommation des produits issus des nouvelles récoltes devrait être la principale source de nourriture et de revenu des ménages pauvres, en particulier dans les zones relativement calmes du pays. Toutefois, dans les zones à fort défi sécuritaire, l’approvisionnement régulier des marchés et la poursuite de l’assistance devraient se maintenir afin d’éviter que les ménages hôtes pauvres et les PDIs n’épuisent rapidement leurs stocks.

    Citation recommandée: FEWS NET. Burkina Faso Mise à jour des messages clés Août 2025: Les ménages pauvres dans les zones à accès difficile sont contraints d’utiliser des stratégies d’adaptation négatives, 2025.

    Cette mise à jour des des messages clés présente une analyse succincte des conditions actuelles d'insécurité alimentaire aiguë et de toute évolution de la dernière projection de FEWS NET concernant les résultats de l'insécurité alimentaire aiguë dans la géographie spécifiée. Pour en savoir plus sur le travail, cliquez ici.

    Related Analysis Listing View more
    Get the latest food security updates in your inbox Sign up for emails

    The information provided on this Website is not official U.S. Government information and does not represent the views or positions of the U.S. Department of State or the U.S. Government.

    Jump back to top