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La saison agricole A qui a démarré à temps dans la partie est du pays bénéficie d’une pluviométrie normale mais évolue dans un contexte de faible participation des ménages en lien avec les effets de la pandémie et de l’insécurité sur l’ensemble de la zone. Cette situation présage d’une saison agricole moins performante avec des récoltes attendues inferieures à la normale.
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La propagation de la COVID-19 dans 21 provinces sur les 26 que compte le pays continue d'affecter les moyens d'existence des populations. Depuis la levée de l’état d’urgence sanitaire en août 2020, on observe un allègement des mesures restrictives qui ont débouché par l’ouverture de certaines frontières et la reprise progressive des activités à travers le pays. Selon l’Institut National de Statistiques, on compte cependant encore près de 39 % des chefs de famille qui n'ont pas pu exercer leur activité à la suite des effets de la pandémie sur l’étendue du territoire national.
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En cette période de l’année, malgré la tendance à l’accalmie relative observée dans les provinces de l’Ituri, du Tanganyika et de Maniema, il subsiste de nombreux ménages déplacés qui ont abandonné leurs moyens d’existence. Selon OCHA, durant ce troisième trimestre, on note 92 137 personnes déplacées avec un taux de retour de 42 %. Une situation qui renforce l’hypothèse d’une faible participation à la saison agricole en cours.
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Eu égard de l’accalmie observée dans certains zones de l’est, en cette période de pic de la soudure pour 2020, la situation de la sécurité alimentaire pourra évoluer en Stress (Phase2 de l’IPC) dans les zones plus stables du nord et du centre comme les provinces du Haut-Uele, Bas-Uele, Tshopo , et une partie de la région du Kasaï, tandis que d’autres resteront en situation de Crise (Phase 3 de l’IPC) notamment les territoires d’ Irumu dans l’Ituri, Beni, Masisi et Rutshuru dans le Nord-Kivu et Nyunzu, Kabalo et Manono dans le Tanganyika, excepté le territoire de Djugu qui restera en situation d’urgence (Phase 4 de l’IPC)
Situation actuelle
La pandémie de COVID-19 et les autres épidémies : La COVID-19 continue de se propager jour après jour, sur le territoire national. Selon le secrétariat technique du Comité multisectoriel de lutte contre le Covid-19 (CMR), à ce jour, 21 provinces sur les 26 que compte le pays sont touchées. Bien qu’on assiste à une diminution des cas actifs, les services de santé estiment qu'il y a encore de nombreux cas inconnus disséminés dans la communauté. Pour ralentir la propagation du virus, le gouvernement a mis en place une série de mesures, parmi lesquelles la proclamation de l’état d’urgence sanitaire, la disponibilité des tests dans toutes les villes de la RDC en plus de Kinshasa, l’observance des mesures barrière et la fermeture des frontières avec les pays voisins. Avec l’évolution de la situation épidémiologique, les frontières sont à nouveau réouvertes. A ces mesures s’ajoutent l’installation des centres de dépistage dans toutes les provinces de la RDC, le tracking des cas et leurs contacts, et enfin l’obligation pour les cas positifs et suspects de se confiner. Cependant, malgré cette ouverture officielle des frontières, les exigences en lien avec les tests obligatoires et payants et la mise en quarantaine de l’autre côté de la frontière représentent un frein conséquent pour les petits commerçants informels transfrontaliers.
Depuis le mois de septembre 2020, on assiste à une évolution positive de la pandémie en RDC avec une diminution des cas, une augmentation des guéris estimés à 90% des cas enregistrés.
En plus de COVID-19, l’épidémie de MVE (Maladie à Virus Ebola) qui avait été déclarée dans la province de l’Equateur à Mbandaka et Bikoro depuis le 31 mai 2020, continue à faire des victimes, Selon le cluster Santé, au total 128 cas (119 confirmés et 9 probables) dont 53 décès (létalité de 41,4 %) ont été enregistrés en date du 10 Octobre. Cette épidémie touche actuellement 42 aires de santé touchées, réparties dans 13 zones de santé. En outre, il conviendra de noter que la RDC depuis près de deux ans, connait la plus grande épidémie de rougeole au monde, qui a tué plus de 6 600 personnes dans une centaine de zones de santé (1/5 du pays). Depuis janvier 2020, environ 50 000 cas de rougeole ont été officiellement notifiés, et plus de 600 décès enregistrés.
Situation sécuritaire et mouvements des populations : En RDC, la situation sécuritaire reste précaire notamment dans les provinces de l’est. Les affrontements des groupes armés d’une part et les conflits intercommunautaires d’autre part continuent d’occasionner d’importants mouvements de populations. Entre juillet et septembre 2020, les différentes alertes de OCHA (Bureau des Nations Unies pour la coordination des actions humanitaires) font état de plus de 386 283 personnes nouvellement déplacées et 467 688 personnes retournées. Outre les provinces de l’est (Ituri, Nord-Kivu, Sud-Kivu, Tanganyika, Maniema), d’autres provinces notamment Haut-Katanga, Tshopo, Kasaï et le Kasaï-Central ont connu des mouvements des populations à la suite de conflits divers. Toutes ces personnes qui se déplacent abandonnent leurs maisons et autres biens pour s’installer dans un nouvel environnement.
Par ailleurs l’instabilité politique dans les pays voisins continue également à produire de nouveaux réfugiés en RDC en provenance du Sud Soudan, du Burundi et de la République Centrafricaine. En date du 30 Juin 2020, le HCR estime à 528 367, le nombre de réfugiés et demandeurs d’asile présents sur le territoire congolais dont un peu plus de la moitié (54%) provient de l’Ouganda et du Burundi. Par ailleurs, à la même date, les derniers chiffres des déplacés font état de 5,5 millions de personnes, avec près de 65 % concentrés dans les 3 provinces du nord-est, l’Ituri, le Nord-Kivu et le Sud-Kivu.
Conjoncture économique : Selon le rapport de la Banque Centrale du Congo (BCC) de septembre 2020, la balance commerciale de la RDC à la fin du troisième trimestre 2020, soit fin septembre, affiche un solde positif de 1,9 milliard USD, résultant des exportations évaluées à 8,34 milliards USD et des importations de 6,35 milliards USD, selon les données de la Banque centrale du Congo. Cependant, le volume des échanges commerciaux en 2020 est en baisse par rapport à la même période en 2019 où la balance commerciale était de 138,30 millions USD, résultant des exportations de 11,11 milliards USD et des importations de 10,97 milliards USD. Les réserves de change ont baissé de 12,9 % entre août et septembre 2020. La banque centrale explique la baisse du volume des échanges commerciaux cette année par la baisse des recettes d’exportations, la baisse de la demande mondiale et la contraction de l’activité économique.
Cette situation s’est traduite aussi au niveau des taux de change tant officiel que parallèle. Eu égard de ce qui précède, la situation se projette vers un affaiblissement des conditions macroéconomiques dans les mois à venir à la défaveur du pouvoir d’achat des ménages pauvres.
Situation agro-climatologique : La campagne agricole 2020-2021 a bien démarré sur l’ensemble du pays avec une saison attendue normale dans sa grande partie ; Les prévisions météorologiques montrent une diminution négligeable des pluies par rapport à la normale pendant la période d’octobre à décembre 2020.
Fonctionnement des marchés et prix des denrées : Depuis le début de la pandémie de COVID-19 en RDC, la traversée des personnes depuis les pays voisins est restreinte. Tenant compte de l’importance du commerce transfrontalier informel avec les pays voisins, des milliers de ménages qui dépendent du petit commerce informel entre la RDC et ces pays sont affectés par les conditions de traversée. Ainsi les disponibilités des produits venant de ces pays se font rares sur les marchés locaux, entrainant ainsi une distorsion des prix des produits de provenance extérieure (Ouganda, Kenya, Rwanda, Tanzanie et l’Afrique du sud.
Dans le reste du pays, au niveau des marchés locaux, en cette période qui connaitra le pic de la soudure, laquelle fait suite à une saison agricole moins performante, la disponibilité sera en baisse devant une demande en hausse dans la mesure où une part importante des ménages dépendant des achats au marché pour s’approvisionner en aliments.
Moyens d’existence : selon la CFSVA (Comprehensive Food Security and Vulnerability Analysis) effectuée par le PAM en 2017, la production vivrière est l’activité de subsistance la plus mentionnée (48,8 %) au niveau national, suivie de l’emploi dans le secteur public et privée (main d’œuvre qualifiée et non qualifiée - 11,5 %). Quant à l’artisanat et le petit commerce, ils occupent respectivement 5,4% et 4,5%. Tous ces secteurs ont été touchées par les effets de la pandémie vu que l’impact de la COVID-19 s’observe principalement sur la baisse de la demande des produits et services fournis par les unités économiques.
Les ménages pauvres et très pauvres qui ont perdu une partie ou la totalité de leur source de revenus doivent s’engager dans des stratégies d’adaptation, comme la diversification des sources de revenus, ou dans des situations plus sévères on observe des stratégies basées sur la consommation alimentaire.
La situation nutritionnelle : La situation nutritionnelle actuelle demeure préoccupante avec des taux de malnutrition de plus en plus élevés par rapport aux dernières années dans les régions qui ont connu récemment l'insécurité, la maladie ou les catastrophes naturelles. Les récentes enquêtes nutritionnelles SMART (poids/taille) effectuées dans sept zones de santé en 2020 ont toutes révélé des taux de malnutrition aiguë globale (MAG) supérieurs au seuil d’alerte (10 %) notamment dans les zones de santé de Minembwe au Sud-Kivu, Manono et Ankoro dans le Tanganyika, Basankusu à l’Equateur, et Bukama dans le Haut-Lomami, et parfois au-delà du seuil d’urgence (15 %) dans les zones de santé de Kamina, et Bikoro. Quant à la prévalence de la malnutrition chronique (taille/âge), elle dépasse le seuil critique de 40 % dans toutes les zones de santé enquêtées.
Situation actuelle de la sécurité alimentaire : Le mois d’octobre en cours coïncide avec le pic de la période de soudure, la situation est plus difficile en termes d’accès alimentaire des ménages qui ont vidé leurs faibles stocks de la précédente saison plus tôt que d’habitude notamment dans plusieurs provinces qui connaissent des conflits (Ituri, Tanganyika, Nord- Kivu et Sud-Kivu) ainsi que d’autres provinces post conflits (Kasaï, Kasaï central, Kasaï oriental). Ces ménages, qui dépendent donc principalement du marché pour leur nourriture, ont également vu leurs sources de revenu affectées par les conflits et par les mesures liées à la COVID-19. Le territoire du Djugu en province d’Ituri, une large population déplacée se retrouve en situation de déficits importants de consommation alimentaire par la perte de leurs sources de revenu et de nourriture s’ils ne s’engagent pas dans des stratégies d’adaptation particulièrement négatives. Ces ménages se retrouvent en situation d’Urgence (Phase 4 de l’IPC), tandis que les autres zones de conflits et gros déplacement (Sud-Kivu, Nord-Kivu, Tanganyika, Ituri, Kasaï, et Kasaï Central) sont en situation de Crise (Phase 3 de l’IPC). Les régions plus stables des provinces sont en Stress (Phase 2 de l’IPC) et les provinces du nord restent en Minimal (Phase 1 de l’IPC).
Suppositions
Le scénario le plus probable d’octobre 2020 à mai 2021 est basé sur les hypothèses suivantes au niveau national :
Pandémie de COVID-19 : Prenant en compte l’évolution positive de la pandémie en RDC avec une diminution des nouveaux cas, et une augmentation des guéris estimée à 90% des cas enregistrés, grâce à la disponibilité des tests dans toutes les villes de la RDC en plus de Kinshasa, on s’attend à une reprise progressive des activités au niveau des frontières et des vols internationaux, et dans les court et moyen termes, à une amélioration des échanges et flux commerciaux avec les autres pays de la région. En revanche, l’inobservance des mesures barrières au sein de la communauté fait craindre une nouvelle vague de contamination dans les mois à venir; ce qui pourrait ralentir l’élan d’allègement des mesures restrictives en cours et ainsi limiter l’ouverture de la RDC aux autres pays de la région.
Sécurité et mouvements des populations : Etant donné l’activisme continu des groupes armés, notamment en période post-récolte (décembre-avril) dans la partie est du pays pour se procurer de la nourriture, les provinces de l’Ituri, du Nord Kivu, du Sud Kivu et de Tanganyika pourraient connaitre de nouveaux déplacements de population qui déstabiliseraient les prévisions des ménages et occasionneraient une baisse globale des stocks disponibles. Dans les territoires de Fizi au Sud-Kivu et de Masisi, Rutshuru, Walikale, Beni dans le Nord-Kivu, l’activisme sans précèdent et la naissance des groupes armés observés depuis quelques mois, et appartenant à chacune des communautés de ce territoire, fera face à une offensive des forces armées de la RDC (FARDC) avec pour mission de rétablir l’ordre dans ces parties du territoire national. À l’issue des affrontements, on peut s’attendre à de nouveaux mouvements de population fuyant les combats pour se mettre à l’abri abandonnant ainsi tous les efforts engagés pour la saison agricole en cours. Cette situation présage d’un scenario détérioré dans les 6 mois à venir dans ces zones considérées comme les greniers du Nord-Kivu et du Sud Kivu.
Conditions agro climatologiques : Les prévisions de précipitations de North American Multi-Model Ensemble (NMME) et de Southern African Climate Outlook Forum (SARCOF) indiquent en RDC une probabilité plus élevée de précipitations normales à inférieures à la normale entre octobre et décembre 2020, correspondant à la période culturale de la saison A dans le nord-est et centre-est. Pour la période de janvier à mars 2021, les prévisions du NMME concernent la « climatologie », avec des niveaux d'incertitude plus élevés. Dans ce scénario, à des fins de planification, nous allons considérer comme « normal », le scénario le plus probable dans la période susmentionnée.
Compte tenu des attentes quasi normales à inférieures à la normale pour certaines régions de la RDC (Tanganyika, sud de la région des Kasaï, et l’extrême nord-est de l’Ituri), on s'attend à un début normal de pluies, avec un potentiel d'apparition irrégulière dans certaines des régions du centre au sud. Toutes ces conditions agro climatiques favoriseraient une reprise normale des activités agricoles en lien avec le calendrier saisonnier existant.
Conjoncture économique : Tenant compte de l’environnement économique de la RDC en cette période de la pandémie marquée essentiellement par une baisse de la production des différents produits miniers et agricoles, associée à la baisse des réserves dans les coffres de la BCC, on pourrait s’attendre à un affaiblissement de la situation macroéconomique de la RDC à laquelle s’ajoutera la dépréciation du taux de change sur l’ensemble de la période de scenario.
Imports et exports des denrées de base : Face à un environnement macroéconomique affaibli en RDC, l’importation des denrées de base se fera augmentant dans la mesure où leurs prix sont généralement bien inférieurs à ceux produits localement. On pourrait ainsi s’attendre dans les prochains mois, à des fortes incitations au commerce extérieur avec l’Ouganda, le Rwanda, le Kenya, la Zambie, la Tanzanie dans la partie est de la RDC.
Pouvoir d’achat des ménages : Malgré l’instabilité monétaire et la récession économique à la suite de la pandémie de COVID-19 qui ont réduit d’environ 30 % le pouvoir d’achat de la majorité des ménages agricoles du pays, selon l’INS (Institut national des statistiques) limitant ainsi leur capacité d’accès aux denrées alimentaires et produits essentiels de base, le faible niveau de la demande pourrait, dans le moyen terme, maintenir leurs prix plus ou moins stables dans les mois à venir. Par ailleurs, les ménages ayant perdu leur emploi de suite des mesures de confinement, pourraient toujours faire face à un pouvoir d’achat faible.
Travaux temporaires journaliers : Avec la baisse du chiffre d’affaires des unités économiques, soit 47,3 % par rapport à 2019, selon l’enquête INS de juillet 2020, à la suite des mesures gouvernementales de lutte contre la pandémie, il est probable que les mois à venir soient de plus en plus difficiles en termes de possibilité de travail, malgré la levée de la situation d’urgence et la reprise des activités commerciales de certaines petites et moyennes entreprises qui nécessite.
Situation humanitaire : Malgré une présence importante des activités humanitaires durant l’année 2020, on s’attend à un niveau d’assistance inférieur aux besoins, ce qui pourrait occasionner des distributions de demi-rations au lieu de rations complètes prévues. En effet, on note une diminution des ressources des pays donateurs qui connaissent une récession économique en lien avec COVID-19. Ainsi, la révision du plan d’action humanitaire effectuée au mois de juin dernier par OCHA et ses partenaires a fait état d’une augmentation des personnes en besoin d’assistance humanitaire passant de 15,6 millions à 25,6 millions (soit 64 pourcents en plus) ; les besoins humanitaires qui étaient estimés à 1,8 milliards sont passés à 2,1 milliards de dollars américains. A ce jour, le cluster sécurité alimentaire estime à 10 % les besoins couverts en termes d’assistance alimentaire.
Résultats les plus probables de la sécurité alimentaire :
Octobre 2020 à janvier 2021 : Durant cette première période de scenario, on connaitra le pic de la soudure dans ses deux premiers mois (octobre-novembre). Les ménages pauvres dépendront essentiellement des achats au marché, dans un contexte général de baisse de revenus en lien avec les effets de COVID 19. On pourra donc s’attendre à une détérioration de la consommation alimentaire des ménages qui commenceront à faire usage des stratégies d’adaptation liées à la consommation alimentaire. Cette première période sera atténuée par les deux mois suivants (décembre/Janvier), marqués par les récoltes vertes de décembre 2020 et finalement les grandes récoltes de la saison A. Les provinces stables du nord (Haut-Uele, Bas-Uele, Tshopo) seront en phase minimale (Phase 1 de l’IPC) tandis que les provinces du centre-est, notamment le Sankuru, la Lomami, une partie du Maniema, et une partie du Kasaï seront en Stress (Phase 2 de l’IPC), une bonne partie du l’Ituri, du Nord-Kivu, du Sud-Kivu, du Maniema, le Nord du Haut, évolueront en situation de Crise (Phase 3 de l’IPC).
Février à mai 2021 : La première moitié de cette seconde période de scenario (février/mars) sera marquée par les grandes récoltes de la saison A. on peut s’attendre à une amélioration de la disponibilité alimentaire sur les marchés locaux. Les ménages agricoles pourront consommer leur propre production et améliorer ainsi leur consommation alimentaire. Malgré cette disponibilité sur les marchés locaux, qui ne durera pas longtemps du fait des faibles surfaces emblavées dans les zones de conflit, on pourra s’attendre à un épuisement des stocks plus rapide que d’habitude (un mois plus tôt). Cette période connaitra aussi le démarrage de la saison agricole B et le pic de la petite soudure en saison B qui s’étale de mars à juin de l’année. Avec les faibles niveaux des récoltes attendues en saison A, certaines zones pourraient rester en situation de Crise (Phase 3 de l’IPC) comme le Kasaï, l’Ituri, le Sud-Kivu et le Tanganyika. Cependant les provinces de Lomami, Sankuru, Kasaï oriental seront en Stress (Phase 2 de l’IPC). Les provinces de Haut-Uele, Bas-Uélé, Tshopo et une partie du Maniema globalement stables seront en situation Minimale (Phase 1 de l’IPC).
Événements qui pourraient changer le scenario :
Événements possibles au cours des six mois à venir qui pourraient changer le scénario le plus probable au niveau national.
Zones | Evénements | Impact sur les conditions de la sécurité alimentaire |
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Les provinces frontalières des pays voisins | Levée de mesures de restriction imposées pour lutter contre la propagation de la pandémie de COVID-19 au niveau national.
| Reprise normale des activités agricoles et des échanges transfrontaliers avec pour effets une amélioration de la disponibilité alimentaire dans le pays et un nombre réduit des populations en crise (phase 3 de l’IPC). |
Nord Kivu, Sud Kivu, Tanganyika, Maniema | Evolution positive de la situation sécuritaire, arrêt des conflits, reddition des groupes armées et retour des populations déplacés dans leurs milieux. | Accès aux terres cultivables et autres moyens d’existence et amélioration de la production agricole. Cette situation pourrait faciliter l’accès aux aliments et ainsi réduire le nombre de personnes en phase de Crise. |
Nord Kivu, Sud Kivu, Tanganyika, Maniema, Kasaï
| Réhabilitation des routes de desserte agricole. | Amélioration des échanges internes et des disponibilités des denrées sur les marchés locaux. Cela favoriserait aussi l’intégration des marchés locaux. |
Irrégularité des pluies en pleine saison culturale. | L’excès ou la carence et le retard des pluies impacterait le cycle végétatif et finalement la production agricole de la saison A et exacerberait les dégâts des inondations. |
Source : FEWS NET/UNHCR/UNOCHA
Afin d’estimer les résultats de la sécurité alimentaire pour les prochains six mois, FEWS NET développe les suppositions de base concernant les événements possible, leurs effets, et les réponses probables des divers acteurs. FEWS NET fait ses analyses basées sur ces suppositions dans le contexte des conditions actuelles et les moyens d’existence locaux pour développer des scénarios estimant les résultats de la sécurité alimentaire. D’habitude, FEWS NET prévient du scénario le plus probable. Pour en savoir plus, cliquez ici.