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Une période de soudure atypique attendue dans le sud de Madagascar

Une période de soudure atypique attendue dans le sud de Madagascar

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    • La sécheresse dans les régions du sud, menant à des pertes de récolte et à une diminution des opportunités de travail, entraîne des besoins élevés. En octobre, les informations disponibles indiquent des résultats de Crise (phase 3 de l’IPC) au niveau de la zone, certains ménages les plus touchés étant déjà en situation d’urgence (phase 4 de l’IPC) avant la période de soudure habituelle. Une assistance à grande échelle est prévue entre novembre et janvier et, en présence de cette aide, de nombreux bénéficiaires pourront subvenir à leurs besoins alimentaires dans des proportions minimales, ce qui entraîne des résultats de Stress (phase 2 de l’IPC) au niveau de la zone. Cependant, il est probable que certains ménages restent en situation de Crise (phase 3 de l’IPC) ou d’Urgence (phase 4 de l’IPC), et que les résultats au niveau de la zone seraient plus graves en l’absence d’aide.

    • Les productions nationales de riz et de manioc en 2019/2020 étaient proches de la moyenne des cinq dernières années alors que la production de maïs a diminué en raison du déficit pluviométrique qui a affecté les principales zones productrices du sud de Madagascar au début de 2020. Actuellement, la main-d’œuvre agricole est proche de la moyenne au niveau national en raison du début presque normal de la saison des pluies 2020/2021, mais en dessous de la normale dans le sud où les semences sont moins accessibles à cause de la production inférieure à la normale de la saison précédente. La main-d’œuvre non agricole, notamment dans les zones urbaines et les zones touristiques, est inférieure la normale en raison de la pandémie de COVID-19 qui a limité les opportunités.

    • Les principaux approvisionnements alimentaires ont été perturbés pendant l’état d’urgence lié à la COVID-19 à Madagascar, pour les denrées alimentaires de base à la fois produites localement et importées. L’offre a retrouvé des niveaux proches de la normale, mais les commerçants restent méfiants quant à l’évolution de la COVID-19 et anticipent des prix plus élevés durant le pic de la période de soudure en février, le volume des produits de base vendus sur les marchés reste en dessous de la moyenne et les prix au-dessus de la normale.

    APERÇU NATIONAL

    Situation actuelle

    Macroéconomie

    Lors du second trimestre 2020, l’Institut national de la statistique (INSTAT) a indiqué que les recettes d’exportation avaient chuté de 30 pour cent par rapport au second trimestre 2019, en raison d’une chute drastique des recettes des exportations minières (-70 pour cent) et des exportations textiles (-20 pour cent), mais également d’une forte réduction du tourisme (-100 pour cent). La pandémie de COVID-19 et les restrictions y afférentes ont entraîné ces tendances, affectant l’économie nationale et internationale depuis le premier trimestre 2020. De plus, certaines grandes sociétés minières, comme Ambatovy, ont temporairement stoppé leur production.

    Urgence sanitaire

    Il y avait 16 968 cas confirmés de COVID-19 à Madagascar en fin octobre, avec en moyenne 26 nouveaux cas confirmés par jour depuis fin septembre, soit une augmentation de cinq pour cent sur un mois. Toutes les régions sont désormais touchées, la majorité des cas étant localisés à Analamanga (11 896), Antsinanana (907), Aloatra Mangoro (680) et Diana (537). Les restrictions de déplacement et les couvre-feux liés à la COVID-19 ont été levés dans tout le pays, ce qui permet une libre circulation, la possibilité de travailler librement et le fonctionnement des marchés pendant les heures normales. Des vols internationaux limités ont été autorisés à compter du 1er octobre.

    Production de riz dans les principales zones productrices

    L’analyse préliminaire de la NVAC/EPASA (Evaluation de le Production Agricole et de la Sécurité Alimentaire) réalisée dans les principaux districts de production pour la campagne 2019/2020 montre de graves effets de la sécheresse dans les régions productrices du sud comme Betroka et Taolagnaro, avec une baisse de plus de 50 pour cent de la production du riz par rapport à l’année passée, un impact modéré des inondations dans la région d’Alaotra Mangora entraînant une baisse de 20 à 30 pour cent par rapport à l’année passée, ainsi qu'une légère baisse de cinq à 10 pour cent par rapport à l’année passée de la production dans les régions de Vatovavy-Fitovinany et d'Analamanga. Inversement, la production de riz a augmenté dans les sud des hautes terres à proximité de Fianarantsoa grâce à l’extension des zones cultivées et à une pluviométrie plus favorable.

    Importations de riz

    Au cours des cinq dernières années, Madagascar a importé en moyenne près de 400 000 tonnes (T) de riz par année commerciale (AC) pour répondre à la demande et aux préférences locales, mais aussi pour combler des déficits localisés. Les volumes de riz importés sont plus élevés pour la période de novembre à avril. L’Inde et le Pakistan approvisionnent près de 80 pour cent du riz importé à Madagascar. Lors de la seconde moitié de l'AC 2019/2020, de janvier à juin 2020, Madagascar a importé environ 200 000 tonnes, ce qui est proche de la moyenne sur cinq ans et de l’année précédente. Les quantités les plus importantes ont été importées en janvier, février et mai 2020 (45 000 à 70 000 tonnes par mois), pour couvrir les déficits de la période de soudure prolongée dans le sud de Madagascar et les impacts de la COVID-19 dans les zones urbaines où le gouvernement a vendu du riz importé à des prix subventionnés et l'a distribué aux ménages les plus pauvres.

    Prix des denrées alimentaires

    En septembre 2020, les prix des denrées alimentaires de base sur les marchés surveillés étaient supérieurs à la moyenne sur cinq ans et aux prix de l’année passée en raison de stocks inférieurs à la moyenne, sauf à Antananarivo. La différence inhabituelle était notable pour les prix des tubercules dans le sud où les stocks des sources habituelles ont été épuisés et les marchés étaient approvisionnés par des districts plus éloignés comme Ihosy, Andonaka ou Fianarantsoa. Par rapport à août 2020, les autres prix sont restés stables à Antananarivo, Ambovombe, Tsihombe et Toamasina, ceux-ci ont diminué à Amboasary et ont augmenté à Ihosy, Fianarantsoa et Toliara I. En revanche, les prix du riz local au niveau national ont continué à augmenter lentement depuis août.

    Conditions et opportunités de travail

    Avec le déclin massif des activités minières, textiles et touristiques, de nombreuses personnes ont perdu leur emploi et chôment actuellement. L’exploitation minière à grande échelle emploie principalement des ménages moyens mais le ralentissement de leurs activités a des répercussions sur l’économie locale. Avec la réduction du pouvoir d’achat de ces employés, la demande sur les marchés locaux et la demande locale de travail informel auprès des ménages pauvres (lessive, travaux ménagers, etc.) ont également diminué. Certains employés se sont tournés vers des activités agricoles en milieu rural pour accéder aux denrées alimentaires et aux revenus. Ce phénomène se concentre à Moramanga et Toamasina où la campagnie Ambatovy opère.

    Prix du bétail

    Sur le marché du bétail de Tuléar, les prix des bovins et des chèvres sont supérieurs à la moyenne sur cinq ans, avec une demande accrue des zones urbaines et rurales environnantes où des cérémonies traditionnelles ont lieu après la levée des restrictions liées à la COVID-19. Cependant, les prix des chèvres et des moutons baissent dans les districts impactés par la sécheresse comme Ampanihy, Bekily, Amboasary et Ambovombe en raison des mauvaises conditions et de l’offre excédentaire, la sécheresse ayant réduit les pâturages et la disponibilité de l’eau, notamment dans les zones rurales.

    Hypothèses

    Le scénario le plus probable pour la période allant d’octobre 2020 à mai 2021 se base sur les hypothèses nationales suivantes :

    • Saison des pluies 2020/2021 :  L’agence américaine d’observation océanique et atmosphérique (NOAA) prévoit un phénomène La Niña faible à modéré comme état de l'ENSO (El Niño – Oscillation australe) le plus probable entre novembre et janvier. Typiquement, les conditions du phénomène La Niña entraînent des précipitations supérieures à la moyenne sur l’Afrique australe, bien qu’étant donné la prévision d’aucun événement de dipôle subtropical de l'océan Indien (SIOD) considérable et considérant qu’un faible La Niña n’a historiquement pas été associé à une déviation constante des précipitations saisonnières sur une grande partie de Madagascar, la prévision la plus probable est une saison des pluies principale de novembre à mars, à temps et proche de la moyenne.
    • Saison cyclonique : Entre décembre 2020 et mars 2021, un nombre d’impacts de cyclones proche de la moyenne (estimée entre 1 et 2) devrait frapper Madagascar, étant donné que les tendances historiques ne laissent entrevoir aucune preuve d’augmentation ou de diminution de l’activité cyclonique.
    • Prix des denrées alimentaires de base : Selon les projections de prix intégrées de FEWS NET, les prix des céréales produits localement comme le riz et le maïs continueront probablement d’augmenter entre octobre et février et diminueront entre mars et la fin de la période étudiée en raison du début des prochaines récoltes. À Antananarivo, les effets des restrictions liées à la COVID-19 sur les prix du riz local diminuent, ramenant ces prix à un niveau proche des niveaux de l’année passée et de la moyenne sur cinq ans, tendance qui est attendue tout au long de la période étudiée. Cependant, à Fianarantsoa, les prix resteront probablement supérieurs de 50 pour cent à la moyenne tout au long de la période étudiée en raison de l’offre légèrement inférieure à la normale qui fait suite à une offre locale inférieure à la moyenne. Dans le sud, les prix du manioc sec et du maïs resteront probablement élevés pendant toute la période étudiée en raison de stocks inférieurs à la normale dus à une production locale plus faible. Quant au riz importé, comme d’autres produits importées, les prix seront probablement élevés, de 20 à 30 pour cent supérieurs à la moyenne pendant toute la période étudiée à Toamasina et Tuléar en raison de l’augmentation des prix internationaux et de la dépréciation continue de l’Ariary (monnaie de Madagascar).
    • Estimations des surfaces cultivées et de la production de base : La plupart des ménages plus aisés ont stocké une grande partie de leur principale récolte de riz pour la vendre à des prix plus élevés lors de la période de soudure. Le riz d’intersaison récolté en août/septembre dans les grandes zones irriguées de l’ouest de Madagascar contribuera probablement aussi à répondre aux besoins. De nombreux agriculteurs préféreront certainement planter d’autres cultures à la place du maïs en raison du risque d’infestation des chenilles légionnaires d’automne. La récolte du maïs vert, commençant en janvier, sera probablement inférieure à la moyenne malgré des précipitations favorables proches de la moyenne. Enfin, pour les tubercules, le manioc sera probablement récolté et consommé de manière progressive à partir de février ; d’autre part, les récoltes précoces de patates douces dans les zones fertiles, y compris le sud, en mars/avril, seront probablement proches de la normale.
    • Exportations de cultures de rente : Suite aux impacts économiques mondiaux de la COVID-19, la demande d’exportations de vanille, une culture de rente clé et principale source de devises pour Madagascar, est inférieure à la moyenne. Alors que la production est supérieure à la moyenne, la qualité est relativement médiocre donc il est prévu que les acheteurs recherchent de vanille de meilleure qualité dans d’autres pays. Dans l’ensemble, les revenus des petits producteurs et les recettes publiques provenant de cette source seront probablement inférieurs à la moyenne.
    • Importations de riz : La demande d’importations de riz sera probablement au plus haut niveau saisonnier d’octobre 2020 à avril 2021 en raison de la période de soudure. Cependant, sur le plan international, suite à l’évolution de l’indice des prix alimentaires de la FAO (l’Organisation pour l’alimentation et l’agriculture), les céréales deviendront probablement plus chères pendant cette période. Par conséquent, entre octobre 2020 et mai 2021, les importations de riz devraient s’élever à environ 150 000 tonnes, soit la moitié de la moyenne sur cinq ans. Celles-ci ne couvriront probablement pas la demande résultant d’une production locale inférieure à la moyenne.
    • Contexte macroéconomique : Les recettes publiques et l’accès aux réserves de change continueront probablement de décliner et atteindront des niveaux inférieurs à la normale. Entretemps, la valeur de l’Ariary continuera à déprécier plus fortement jusqu’au second trimestre 2021, en raison des exportations minières et textiles inférieures à la moyenne, de la baisse du tourisme et de l’augmentation des besoins d’importation. La dépréciation de la monnaie entraînera une hausse des prix des biens importés, notamment le riz.
    • Pandémie de COVID-19 et restrictions : Selon les tendances passées et en l’absence de vaccin, le nombre total de cas de COVID-19 devrait continuer à augmenter tout au long de la période de projection. Cependant, aucune restriction n’est prévue être à nouveau appliquée à Madagascar, à l’exception des limitations sur les vols à destination et en provenance de l’étranger et des grands rassemblements. La limitation du nombre de passagers dans les transports publics devrait se poursuivre, augmentant le coût du transport à moyen terme et réduisant les déplacements et les migrations des ménages pauvres.
    • Demande de main-d’œuvre rurale et urbaine et salaires : Une baisse de la demande de main-d’œuvre est prévue dans les zones urbaines en raison des effets de la COVID-19 sur les activités non agricoles. Néanmoins, les salaires devraient rester proches des niveaux habituels puisqu’ils sont déjà bas et varient rarement. Cependant, la demande de main-d’œuvre agricole liée devrait rester proche de la moyenne en raison des conditions de croissance moyenne prévues. Les salaires de la main-d’œuvre agricole devraient être inférieurs à la moyenne en raison de la disponibilité accrue de la main-d’œuvre dans les zones rurales, car les personnes hésitent à retourner vers les zones urbaines à la suite des effets des différentes restrictions mises en œuvre depuis mars.
    • Migration et envois de fonds :  La migration de la main-d’œuvre devrait commencer à nouveau avec la levée des restrictions sur les déplacements interrégionaux, mais elle restera inférieure à la moyenne à cause des frais de transport plus élevés, des contrôles sanitaires qui subsistent et de la crainte de se déplacer vers centres urbains. Les envois de fonds des membres de la famille vers les familles pauvres, principalement du sud, diminueront également.
    • Assistance humanitaire : L’assistance humanitaire d’urgence du PAM (Programme Alimentaire Mondial) sera distribuée dans huit districts du sud de Madagascar entre novembre 2020 et janvier 2021. Celle-ci consiste en une distribution inconditionnelle d’une ration de 15 jours à environ 255 000 personnes et d’un transfert inconditionnel de 100 000 MGA à 65 000 personnes. Ces distributions seront probablement combinées au programme de supplémentation nutritionnelle pour tous les ménages comptant des personnes vulnérables comme les femmes enceintes et allaitantes et des enfants de moins de 2 ans, parmi les ménages bénéficiaires. De plus, le district de Bekily bénéficiera d’une couverture complète du programme de supplémentation nutritionnelle. L’aide du service de secours catholique (CRS) et de l’agence adventiste de développement et de secours (ADRA) concernera 250 000 personnes dans les districts de Beloha, d’Ampanihy et de Bekily. Du côté du gouvernement, l’aide humanitaire du programme d’assurance « African Risk Capacity » (ARC) devrait concerner environ 90 000 personnes dans les districts de Beloha, d’Ampanihy et d’Ambovombe avec des transferts de fonds inconditionnels et conditionnels entre octobre et décembre 2020.

    Résultats les plus probables de la sécurité alimentaire

    De manière générale, au niveau national, la production de base et l’approvisionnement alimentaire sont proches de la normale et les prix des denrées alimentaires restent proches de la moyenne. Cela permet aux ménages les plus pauvres de répondre à leurs besoins alimentaires de base et de supporter une situation d’insécurité alimentaire aiguë Minimale (phase 1 de l’IPC) d’octobre 2020 à mai 2021. Néanmoins, dans certaines zones spécifiques, les populations font face à l’insécurité alimentaire. Certains districts du sud affectés par la sécheresse qui a entraîné une production inférieure à la normale devraient être en situation de Stress (phase 2 de l’IPC) pendant la période étudiée, y compris deux districts dans les zones MG23 et MG22, et certaines zones urbaines où les prix restent largement supérieurs à la normale après la COVID-19, comme Fianarantsoa I et Toamasina I. Dans tout le pays, les ménages pauvres travaillant dans le secteur du tourisme ont vu leurs revenus diminuer de manière considérable depuis l’interdiction internationale de voyager de mars 2020 et empruntent de l’argent ou se tournent vers le tourisme local, qui leur rapporte moins. Par conséquent, il est prévu que cette population soit confrontée également à une situation d’insécurité alimentaire aiguë de Stress (phase 2 de l’IPC) d’octobre 2020 à mai 2021. De plus, les petits producteurs de vanille consommeraient des aliments sauvages cueillis dans la forêt et vendraient des actifs non productifs pour rembourser les dettes contractées au début de l’année en raison du prix relativement bas de la vanille. Cette population sera confrontée également à une situation d’insécurité alimentaire de Stress (phase 2 de l’IPC) également tout au long de la période étudiée.

    Dans MG 26 : Manioc, maïs et bétail d’Anosy, la situation de sécurité alimentaire s’est détériorée très rapidement après la fin de la récolte en raison de la grave sécheresse de début 2020 qui a réduit de moitié la production de denrées alimentaires de base. Par conséquent, la zone fait face à une situation d’insécurité alimentaire aiguë de crise (phase 3 de l’ICP) en octobre 2020 et entre octobre et janvier 2021 puisque l’aide humanitaire prévue ne couvrira probablement pas plus de 25 pour cent de la population. En raison de la gravité de la période de soudure, la zone devrait rester en situation d’insécurité alimentaire aiguë de Crise (phase 3 de l’IPC) entre février et mai 2021.

    Dans l’extrême sud : le manioc, le maïs et l’élevage de bétail (MG 24), l’analyse des résultats de l’analyse de l’économie des ménages de FEWS NET a suggéré que les ménages très pauvres étaient confrontés à un déficit de survie (déficit de consommation) en octobre 2020. Les stocks des ménages sont épuisés depuis septembre 2020, les ménages pauvres complètent donc leur ration quotidienne de manioc sec avec davantage d’aliments sauvages. Avec une prévalence de la malnutrition aiguë basée sur la mesure du périmètre brachial entre huit et 10 pour cent en septembre 2020, la zone devrait connaître une situation d’insécurité alimentaire de Crise aiguë (phase 3 de l’IPC) en octobre 2020. Entre octobre 2020 et janvier 2021, bien que la prévalence de malnutrition aiguë basée sur la mesure du périmètre brachial devrait légèrement augmenter pendant la période de soudure à plus de 10 pour cent, les ménages très pauvres dans la zone devraient continuer à faire à des déficits alimentaires légèrement réduits grâce aux distributions de l’aide alimentaire humanitaire prévues pour la période de novembre à janvier. La zone vivra probablement une situation d’insécurité alimentaire de Stress (phase 2 de l’IPC) entre octobre 2020 et janvier 2021. En février et en mars, l’analyse des résultats montre que les ménages très pauvres dans la zone feront à nouveau probablement face à de graves déficits au plus fort de la période de soudure, notamment avec l’arrêt de la distribution de l’assistance à grande échelle en janvier. En février, les achats sur le marché et la consommation d’aliments sauvages atteindront un pic, et les prix du maïs augmenteront probablement avant de baisser à la fin du mois de mars avec l’arrivée des récoltes précoces. La prévalence de malnutrition aiguë globale devrait augmenter en février/mars et la zone devrait connaître à nouveau une situation d’insécurité alimentaire aiguë de Crise (phase 3 de l’IPC) entre février et mai 2021.

    Concernant le sud-ouest : manioc et petits ruminants (MG 23), les ménages très pauvres, notamment ceux à Ampanihy, réduisent la fréquence de leurs repas quotidiens, le plus souvent à une fois par jour. On observe des régimes alimentaires moins diversifiés composés d’aliments moins chers comme les feuilles de manioc accompagnées de manioc sec, complétés par des aliments sauvages pour répondre aux besoins énergétiques. Deux tiers des ménages dans les cinq communes du district les plus affectées par la sécheresse ont un mauvais score de consommation selon une évaluation de la sécurité alimentaire d’urgence (EFSA) en septembre 2020. De plus, les ménages pauvres cumulent des dettes, vendent des terres et se livrent à des activités illégales. La malnutrition aiguë globale basée sur la mesure du périmètre brachial était supérieure à 10 pour cent en octobre à Ampanihy, avec une augmentation des admissions dans les centres de traitement malnutrition aiguë modérée et sévère, ce qui a entraîné une situation d’insécurité alimentaire aiguë de Crise (phase 3 de l’IPC) en octobre 2020 avec une partie importante des ménages confrontés à une situation d’urgence (phase 4 de l’IPC). Entre octobre 2020 et janvier 2021, la consommation alimentaire devrait augmenter compte tenu de la distribution d’aide alimentaire prévue pour novembre à janvier ainsi que des opportunités de travail pour les ménages les plus pauvres. La prévalence de malnutrition aiguë basée sur la mesure du périmètre brachial restera probablement inférieure à 15 pour cent et le district connaîtra probablement une situation d’insécurité alimentaire de Stress (phase 2 de l’IPC) entre octobre 2020 et janvier 2021. En février et en mars 2021, la consommation alimentaire des ménages très pauvres se détériorera probablement et la consommation d’aliments sauvages augmentera. Les ménages très pauvres commenceront à vendre leurs biens et leurs animaux. Avec une prévalence de malnutrition aiguë globale attendue de près de 15 pour cent, le district sera probablement confronté à situation d’insécurité alimentaire de Crise aiguë (phase 3 de l’IPC) de février à mai 2021.

    ÉVÉNEMENTS QUI POURRAIENT CHANGER LES PERSPECTIVES

    Événements possibles sur les huit prochains mois qui pourraient modifier le scénario le plus probable.

    ZONESevenementsimact sur les conditions de la securite alimentaire
    Zones urbaines

    Nouvelle application des restrictions liées à la COVID-19 (déplacements interrégionaux restreints, couvre-feu)

    La diminution de la circulation des personnes entre les régions ainsi que la limitation de la migration de la main-d’œuvre et des envois de fonds entraîneront une détérioration de la sécurité alimentaire dans les zones urbaines à des résultats de crise (phase 3 de l’IPC) pendant la période de soudure.    

    For more information on the outlook for specific areas of concern, please click the download button at the top of the page for the full report. 

    Figures Seasonal calendar

    Source : FEWS NET

    Afin d’estimer les résultats de la sécurité alimentaire pour les prochains six mois, FEWS NET développe les suppositions de base concernant les événements possible, leurs effets, et les réponses probables des divers acteurs. FEWS NET fait ses analyses basées sur ces suppositions dans le contexte des conditions actuelles et les moyens d’existence locaux pour développer des scénarios estimant les résultats de la sécurité alimentaire. D’habitude, FEWS NET prévient du scénario le plus probable. Pour en savoir plus, cliquez ici.

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