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Des récoltes nettement inférieures à la moyenne et les prix élevés mènent à une situation de Crise (Phase 3 de l’IPC)

Des récoltes nettement inférieures à la moyenne et les prix élevés mènent à une situation de Crise (Phase 3 de l’IPC)

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  • PERSPECTIVES PROJETÉES JUSQU’EN MARS 2016
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    • Dans les régions d’Androy, d’Atsimo Andrefana et certaines parties de l’Anosy, la production alimentaire de base a été nettement inférieure à la moyenne pour la troisième année consécutive. Compte tenu de l’épuisement prématuré des principaux stocks alimentaires, des possibilités de travail restreintes et des prix des denrées alimentaires de base considérablement plus élevés que la moyenne, les ménages pauvres dans plusieurs districts seront confrontés à une Crise (Phase 3 de l’IPC) à partir de novembre et au moins jusqu’en mars 2016. 

    • En raison de la pression accrue exercée sur les moyens d’existence et du manque de possibilités de revenu, les ménages pauvres à Tsihombe et Bekily sont déjà dans une situation de Crise (Phase 3 de l’IPC), qui se poursuivra probablement jusqu’en mars 2016. 

    • Il est fort probable que l’événement El Niño actuel se prolongera jusqu’à la fin de la saison des pluies et qu’il donnera lieu à des pluies moyennes, voire inférieures à la moyenne sur le sud de Madagascar, diminuant la production agricole et les possibilités de travaux agricoles qui y sont liés. 

    PERSPECTIVES PROJETÉES JUSQU’EN MARS 2016

    La plupart des régions de Madagascar devraient continuer à faire face à une insécurité alimentaire aiguë Minimale (Phase 1 de l’IPC) jusqu’à la fin de la période de soudure en mars/avril 2016. La production nationale de riz, de maïs et de manioc de 2014/2015 devrait baisser d’environ 8 à 14 pour cent par rapport à la moyenne, la part importante des importations de riz contribuant toujours à la disponibilité nationale. Pour autant, des pertes de production agricole significatives dans le Sud (Androy, Atsimo Andrefana et Anosy) mènent à une période de soudure plus précoce que d’habitude, au cours de laquelle les résultats de Crise (Phase 3 de l’IPC) risquent de continuer à partir d’octobre jusqu’à la fin de la période de soudure.

    La saison agricole 2015/2016 ne fait que commencer, et il est fort probable que les effets de El Nino se poursuivront jusqu’à la fin de la saison des pluies, donnant lieu à des précipitations moyennes dans les deux tiers nord de Madagascar. Dans le sud de Madagascar, El Niño est généralement associé à une pluviométrie moyenne, voire inférieure à la moyenne, ce qui pourrait affecter les activités agricoles.

    Concernant l’infestation de criquets migratoires qui prévaut dans le sud, le centre et l’ouest de Madagascar depuis 2012, les conditions agro-écologiques se sont améliorées, favorisant la reproduction des criquets. L’éclosion des criquets est attendue en octobre dans certaines parties de la zone d’invasion (Antsirabe, Befato et Mandoto), tandis que dans certaines parties de la région victime de l’épidémie (les basses terres de Zomandao et le plateau de l’Horombe), elle a déjà commencé et le développement des larves est en cours. La troisième campagne de lutte d’urgence contre les criquets, dirigée par la FAO et le gouvernement, a commencé avec des enquêtes et des opérations de contrôle sur le terrain.

    Zones préoccupantes dans les Régions d’Atsimo Andrefana, d’Androy et d’Anosy (Zones de moyens d’existence 23 et 24, et certaines parties de la Zone 22) 

    À la suite de récoltes de maïs et de manioc qui avaient été nettement inférieures à la moyenne en 2014/15 dans les régions d’Androy, Atsimo Andrefana et Anosy, les stocks alimentaires sont en voie d’épuisement plusieurs mois avant la date habituelle. L’épuisement prématuré des stocks de maïs a conduit les ménages pauvres à récolter le manioc plus tôt que d’habitude, ce qui diminue la taille des tubercules au moment de la récolte, alors qu’on s’attendait déjà à ce que les récoltes de manioc soient inférieures à la moyenne.

    Les renseignements sur les prix, obtenus lors d’une évaluation rapide de FEWS NET sur le terrain en octobre, suggèrent que les prix du maïs sont actuellement supérieurs à la moyenne, allant jusqu’à 40 pour cent de plus à Amboasary et Ambovombe, et qu’ils pourraient être encore plus élevés dans le district de Tsihombe, dans le Sud. Les prix du manioc sur ces marchés sont également considérablement en hausse par rapport à la moyenne quinquennale. Dans ces endroits, il est probable que les prix resteront supérieurs à la moyenne et qu’ils continueront à augmenter jusqu’à ce qu’ils atteignent leur maximum en janvier/février 2016. Le prix du maïs est proche de la moyenne quinquennale dans ces districts, mais cette denrée est en général plus chère et donc moins accessible pour les ménages pauvres.

    Les ménages pauvres comptent sur les revenus provenant des travaux de préparation du terrain, même s’il y en a moins que la moyenne, d’après les signalements, et sur la collecte du bois et la vente de petits animaux. Cependant, étant donné les prix élevés des produits alimentaires de base, les ménages pauvres se reportent aussi, plus tôt que d’habitude, sur la consommation d’aliments sauvages, qui parfois n’ont même pas atteint leur maturité, pour tenter de répondre à leurs besoins alimentaires. En plus d’indiquer une stratégie d’adaptation atypique, ce fait pourrait également réduire la capacité des ménages pauvres à trouver des aliments sauvages, plus tard, au plus fort de la période de soudure. Par ailleurs, il est fort possible que l’événement El Niño se poursuive pendant la saison des pluies 2015/2016, donnant lieu à une pluviométrie moyenne, voire inférieure à la moyenne, ce qui pourrait diminuer la production agricole et la possibilité d’embauche pour des travaux agricoles. Les ménages pauvres pourraient avoir moins de stratégies d’adaptation à leur disposition, après trois récoltes consécutives inférieures à la moyenne et les faibles possibilités pour reconstituer leur cheptel.

    Compte tenu de l’épuisement prématuré des principales denrées de base, les possibilités d’embauche limitée pour les ménages pauvres, et les prix alimentaires plus élevés que d’habitude, les ménages dans ces zones préoccupantes auront des difficultés pour satisfaire à leurs besoins alimentaires minimaux. Au moins 20 pour cent des ménages à Tsihombe et à Bekily sont actuellement en Crise (Phase 3 de l’IPC), tandis que d’autres parties des Zones de moyens d’existence 22, 23 et 24 sont actuellement dans une situation de Stress (Phase 2 de l’IPC) qui se détériorera sans doute en Crise (Phase 3 de l’IPC) à partir de novembre et au moins jusqu’en mars 2016. 

    Figures Calendrier saisonnier pour une année typique Calendrier saisonnier pour une année typique

    Source : FEWS NET

    Dans le suivi à distance, un coordinateur travaille d’un bureau régional avoisinant. En comptant sur les partenaires pour les données, le coordinateur applique l’approche de développement des scenarios pour faire l’analyse et élaborer les rapports mensuels. Comme les données peuvent être moins disponibles que dans les pays avec des bureaux de FEWS NET, les rapports de suivi à distance peuvent montrer moins de détail. Pour en savoir plus sur le travail, clique ici.

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