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- La production rizicole nationale pour Madagascar est estimée à 4,3 millions de tonnes métriques, ce qui est proche de la moyenne quinquennale et représente une amélioration de 19 pour cent par rapport à 2013. Les prix du riz local et importé correspondaient ou étaient légèrement inférieurs à leurs niveaux de l’année dernière en mai, permettant aux ménages pauvres de continuer à avoir un accès stable à leur denrée alimentaire de base de préférence.
- Les prix du manioc sec continuent à être de 60 à 80 pour cent plus élevés que ceux de l’an dernier, limitant l’accès des ménages pauvres à cette denrée alimentaire préférée dans les principales zones préoccupantes dans le Sud.
- Grâce aux estimations optimistes concernant le riz national et les récentes récoltes de maïs et de légumineuses dans le Sud, l’insécurité alimentaire aiguë à Madagascar restera Minimale (Phase 1 de l’IPC), au moins jusqu’en septembre 2014.
Zone | Anomalies actuelles | Anomalies projetées |
|---|---|---|
Sud de Madagascar (Amboasary, Tuléar) | Les prix du manioc sec, 60 à 80 pour cent supérieurs à ceux de l’année précédente, limitent l’accès des ménages à cette denrée alimentaire préférée. | Les prix du manioc sec continueront à être nettement plus élevés que ceux de l’année dernière et de la moyenne des deux dernières années, limitant de ce fait l’accès des ménages à cette denrée alimentaire préférée. |
Les principales zones de préoccupation à Madagascar continuent à être certains districts dans les Régions d’Atsimo Andrefana et d’Androy dans le sud et le sud-ouest, y compris Ampanihy, Betiocky, Tsihombe, Beloha et Bekily en raison de multiples chocs subis au cours de 2013. Comme dans une année typique, le mois de juin succède à la période des récoltes, au cours duquel la disponibilité des denrées alimentaires de base s’améliore par rapport à la période de soudure qui a pris fin en mars/avril.
L’analyse de FEWS NET continue à se fonder sur la supposition que l’amélioration de la pluviosité générale cette saison et une solide campagne anti acridienne cette année permettront d’avoir une meilleure production agricole qu’en 2013. Sur le plan national, la FAO estime que la production rizicole totale sera de 4,3 millions de tonnes métriques, ce qui est proche de la moyenne quinquennale et représente une amélioration de 19 pour cent par rapport à 2013. Les prix du riz local et importé correspondaient ou étaient légèrement inférieurs aux niveaux de l’année dernière en mai, permettant aux ménages pauvres de continuer à avoir un accès stable à leurs denrées alimentaires de base de préférence.
Les efforts de traitement contre les criquets se sont poursuivis en juin, avec une superficie totale traitée de 1,2 million d’hectares depuis le début du traitement en novembre 2013, dont une partie de ces mesures portait sur des zones du sud-ouest, à partir d’une base à Tuléar. Selon la FAO, une mission de quatre semaines visant à évaluer la qualité et l’efficacité de la campagne contre les criquets se déroule actuellement (mi-juin).
Districts préoccupants dans les Régions d’Atsimo Andrefana et d’Androy
La consommation de manioc, habituellement la principale denrée alimentaire dans le Sud, reste faible en juin dans les zones préoccupantes en raison des prix très élevés (jusqu’à 60 à 80 pour cent de plus qu’en juin 2013) à la suite des pertes attribuables à la sécheresse et au cyclone Haruna en 2013. Les rapports sur le terrain indiquant des baisses récentes de prix sur certains marchés du sud et du sud-ouest, comme à Amboasary et Tuléar, sont peut-être dus à des récoltes de manioc planté plus tôt et à la baisse de la demande pour le manioc que les ménages ont remplacé par des denrées alimentaires moins chères. Pour autant, les prix du manioc sec devraient continuer à être nettement supérieurs aux prix de l’an dernier jusqu’à la fin août.
La distribution médiocre et localisée des pluies en 2014 et les inquiétudes relatives aux faibles opérations locales pour contrôler des criquets pourraient donner lieu à une production de maïs inférieure à la moyenne dans quelques poches de certaines zones préoccupantes dans le Sud. Les ménages pauvres dans ces zones pourraient brièvement revenir à une situation d’insécurité alimentaire aiguë Stressée (Phase 2 de l’IPC) entre l’épuisement des stocks et le début de la récolte de manioc en septembre. Toutefois, la disponibilité de riz, de manioc nouvellement récolté et d’autres cultures pourrait limiter la sévérité et la durée de l’étendue de cette insécurité alimentaire.
Compte tenu des récoltes de maïs et de légumineuses de mars à mai qui marquent normalement la fin de la période de soudure dans le Sud, et des prix moins élevés de ces produits de substitution par rapport au manioc, la majorité des ménages dans les zones préoccupantes du Sud peuvent répondre à leurs besoins alimentaires et non alimentaires de base et sont confrontés actuellement à une insécurité alimentaire aiguë Minimale (Phase 1 de l’IPC), qui durera jusqu’en septembre.
Néanmoins, dans la mesure où nombre de ménages pauvres avaient emprunté plus que d’habitude pendant la période de soudure, ils devront rembourser les prêts au début de la nouvelle récolte de manioc en septembre, au moment même où ils auront d’autres dépenses comme les frais de scolarité. Par ailleurs, il est probable que les ménages seront confrontés à des hausses des prix saisonniers pour le maïs, et à des prix du manioc qui continueront à être extrêmement élevés jusqu’à la fin août. L’ensemble de ces facteurs pourrait contribuer à un début précoce de la période de soudure, et les ménages pauvres risquent de devoir faire face à des déficits en matière de protection des moyens de subsistance et à une insécurité alimentaire aiguë Stressée (Phase 2 de l’IPC) vers la fin de 2014.
Source : FEWS NET
Dans le suivi à distance, un coordinateur travaille d’un bureau régional avoisinant. En comptant sur les partenaires pour les données, le coordinateur applique l’approche de développement des scenarios pour faire l’analyse et élaborer les rapports mensuels. Comme les données peuvent être moins disponibles que dans les pays avec des bureaux de FEWS NET, les rapports de suivi à distance peuvent montrer moins de détail. Pour en savoir plus sur le travail, clique ici.