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Crise (Phase 3 de l’IPC) probable dans les districts du Sud à l’approche de la soudure

Crise (Phase 3 de l’IPC) probable dans les districts du Sud à l’approche de la soudure

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  • Perspectives projetées jusqu’en décembre 2015
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    • Dans les régions d’Androy, d’Atsimo Andrefana et certaines parties d’Anosy, la production des denrées alimentaires de base devrait être inférieure à la moyenne. Un épuisement prématuré des stocks, des capacités d’adaptation moindres à la suite de la période de soudure précédente et des prix de denrées de base élevés pourraient entraîner des résultats de Stress (Phase 2 de l’IPC) à partir d’août et septembre 2015.

    • Dans les zones où la production de maïs a été extrêmement faible (districts de Tsihombe et d’Ambovombe), les ménages pauvres sont actuellement dans une situation de Stress (Phase 2 de l’IPC), qui pourrait bien se détériorer en Crise (Phase 3 de l’IPC) dès le mois d’août. 

    • D’après les informations recueillies auprès des services agricoles locaux, les prix des denrées alimentaires de base, comme le maïs, continuent à être nettement supérieurs à la moyenne sur les marchés du Sud de l’Amboasary et de l’Ambovombe. Malgré les baisses des prix du manioc résultant probablement de récoltes plus précoces que d’habitude, le pouvoir d’achat des ménages pauvres est probablement inférieur à la moyenne puisque les stocks alimentaires sont épuisés et que les ménages deviennent dépendants du marché à l’approche de la période de soudure. 

    Zone

    Anomalies courantes

    Anomalies projetées

    Sud et Sud-ouest

    La production de maïs devrait être nettement inférieure à la moyenne dans les régions préoccupantes du Sud pour la troisième année consécutive.

    Un épuisement prématuré des stocks alimentaires, des augmentations plus tôt et plus élevées que d’habitude concernant les prix des denrées de base, et un début précoce de la période de soudure sont probables.

    Le manioc est récolté plus tôt que d’habitude, dans le cadre d’une stratégie d’adaptation.

    Les tubercules n’atteindront pas leur production potentielle, avec des effets négatifs sur la qualité et le volume.  

     

    Perspectives projetées jusqu’en décembre 2015

    Même si l’approvisionnement national du riz devrait être normal, le Ministère de l’agriculture et de l’élevage estime que la production de maïs et de manioc sera inférieure à la moyenne quinquennale, avec une production nettement inférieure à la moyenne dans les parties sud du pays pour la troisième année consécutive. Quoi que la majorité des régions du pays devrait faire face à une insécurité alimentaire aiguë Minimale (Phase 1 de l’IPC) jusqu’en décembre 2015, la production agricole inférieure à la moyenne pourrait mener à un épuisement prématuré des stocks alimentaires et à une hausse précoce des prix des denrées de base dans les régions de Menabe, Ihorombe, Atsimo Andrefana, Androy et certaines petites parties de l’Anosy, ces trois dernières étant des zones de grande préoccupation. La période de soudure qui commence habituellement en décembre devrait débuter plus tôt dans ces zones affectées, et pourrait commencer dès la fin août dans certains districts, et durer pendant la période des perspectives.   

    Depuis avril 2012, une invasion du criquet migrateur menace aussi la production agricole locale du pays. Un programme sur trois ans a diminué l’étendue de l’invasion, en dépit d’un déficit de financement limitant la surveillance et le contrôle. Pour autant, quelques essaims de criquet sont encore signalés dans diverses parties du pays. Les températures sont encore peu élevées dans les Hautes-Terres et les pluies sont généralement insuffisantes pour favoriser le développement des criquets, mais FEWS NET continuera à surveiller la situation au moment où les conditions pour la reproduction des criquets s’améliorent à partir d’octobre.

    Districts préoccupants dans les Régions d’Atsimo Andrefana et d’Androy dans le Sud (Zones de moyens d’existence 23 et 24, et certaines parties de la Zone 22)

    À la suite d’une période de soudure plus difficile et plus longue que d’habitude, au cours de laquelle beaucoup de ménages avaient adopté des stratégies d’adaptation négatives suggérant des résultats de Crise (Phase 3 de l’IPC), et quelques indications d’une malnutrition aiguë accrue dans certains districts, le mois de juillet est caractérisé habituellement par une augmentation de l’accès alimentaire des ménages à la suite des récoltes de riz et de maïs en avril et mai, et des cultures de contre saison. Pour autant, la production de maïs a été nettement inférieure à la moyenne dans ces régions du Sud, et la production personnelle est déjà épuisée plusieurs mois à l’avance, par rapport à l’habitude, dans certains endroits. Des récoltes de manioc se déroulent actuellement, plus tôt que d’habitude (jusqu’à deux mois plus tôt dans l’Ambovombe). Cette situation mènera probablement à un épuisement du manioc au niveau du ménage, ainsi qu’à un volume de production plus faible, puisque les tubercules n’ont pas atteint leur taille normale. Bien que certains rapports anecdotiques signalent une production de manioc supérieure à la moyenne dans la partie nord de la Zone de moyens d’existence 24 (Nord d’Androy), des estimations suggèrent que la production pourrait avoir baissé de près de 50 pour cent dans certains endroits. La production de cultures de contre saison, oignons, haricots, patates douces et légumes verts, serait supérieure aux deux dernières années, d’après les signalements, ce qui améliorera provisoirement l’accès aux aliments et aux revenus, mais probablement pas de manière significative pour les ménages très pauvres dont les principales récoltes de saison étaient inférieures à la moyenne et qui disposent d’une capacité d’accès très limitée aux intrants.

    Les informations sur les prix recueillies localement par les centres de services agricoles montrent que la baisse des prix des céréales des mois précédents s’est arrêtée et que les prix actuels sont supérieurs à la normale : les prix du maïs dans l’Amboasary et l’Ambovombe continuent à être extrêmement élevés par rapport à la moyenne sur deux ans, et sont supérieurs à ceux de l’année dernière à la même époque, bien que le riz ait seulement augmenté d’environ 14 pour cent par rapport à la moyenne quinquennale et que le manioc soit environ 30 pour cent moins cher, en raison de la récolte précoce. Sur les marchés de la zone préoccupante, il est probable que les prix resteront au dessus de la moyenne et qu’ils augmenteront avant la période de pointe en janvier/février 2016.

    Dans la mesure où les stocks s’épuisent plus tôt que normalement, les ménages pauvres accéderont aux denrées de base sur les marchés plus longtemps que d’habitude, à des prix nettement supérieurs à la moyenne. Ces prix limiteront la capacité des ménages à protéger leurs moyens d’existence, notamment compte tenu du fait que de nombreuses stratégies d’adaptation des ménages, telles que la vente de bétail et d’autres actifs, continuent à être limitées en raison de l’épuisement de ressources à la suite d’années consécutives médiocres. Les informateurs locaux s’attendent à ce que les ménages très pauvres dans la zone de préoccupation s’engagent dans des stratégies d’adaptation atypiques et non durables, comme la liquidation de leurs actifs, pour essayer de répondre à leurs besoins de consommation alimentaire. Il se peut qu’au moins 20 pour cent des ménages dans les Districts de Tsihombe et d’Ambovombe soient confrontés à une situation de Crise (Phase 3 de l’IPC) dès le mois d’août. Dans d’autres parties des zones de moyens d’existence 22, 23, 24, les ménages pauvres devraient commencer à faire face à des résultats de Stress (Phase 2 de l’IPC) en août, qui se détérioreront probablement en Crise (Phase 3 de l’IPC) à partir de novembre pendant la période des perspectives, en raison à la fois d’un manque de possibilités de travail, des stocks de production alimentaire personnelle et d’une capacité réduite à s’engager dans des stratégies d’adaptation.

    Figures Calendrier saisonnier pour une année typique Calendrier saisonnier pour une année typique

    Source : FEWS NET

    Dans le suivi à distance, un coordinateur travaille d’un bureau régional avoisinant. En comptant sur les partenaires pour les données, le coordinateur applique l’approche de développement des scenarios pour faire l’analyse et élaborer les rapports mensuels. Comme les données peuvent être moins disponibles que dans les pays avec des bureaux de FEWS NET, les rapports de suivi à distance peuvent montrer moins de détail. Pour en savoir plus sur le travail, clique ici.

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