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Les premières récoltes de riz et de maïs, et du manioc dans une moindre mesure dans certaines régions, mettent fin à la période de soudure dans l’ensemble du pays, entraînant des résultats d’insécurité alimentaire aiguë de niveau Minimal (Phase 1 de l’IPC), y compris dans les parties préoccupantes dans le Sud où certains ménages avaient été confronté à une Crise (Phase 3 de l’IPC) pendant le pic de la soudure.
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La production des denrées alimentaires de base dans les principales régions préoccupantes devrait être nettement inférieure à la moyenne pour la seconde année consécutive dans les zones préoccupantes au Sud, y compris les régions d’Atsimo Andrefana et d’Androy. Un épuisement précoce des stocks de denrées alimentaires de base, une capacité d’adaptation réduite à la suite de la période de soudure précédente et des prix de denrées de base inhabituellement élevés produiront sans doute des résultats de Stress (Phase 2 de l’IPC) entre juillet et septembre 2015.
Zone | Anomalies courantes | Anomalies projetées |
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Sud et sud-ouest | La production de maïs et de manioc devrait être nettement inférieure à la moyenne dans les zones préoccupantes dans le Sud pour la seconde année consécutive. | Un épuisement précoce des stocks, des hausses de prix des denrées alimentaires de base plus tôt et plus élevées que la normale, ainsi qu’un début précoce de la période de soudure, sont probables. |
Dans une année typique, le mois d’avril marque habituellement le début des récoltes rizicoles dans le centre et le nord de Madagascar, et la poursuite des récoltes de maïs et de légumineuses commencées en mars. Dans la mesure où le début de la saison pluviale avait été retardé d’environ un mois, les récoltes du maïs et des légumineuses dans le Sud ont commencé en avril, mettant fin à la période de soudure un mois plus tard que d’habitude. Même si les produits de télédétection suggèrent que les précipitations ont été supérieures à la moyenne dans la majorité de Madagascar, y compris le Sud, les rapports du terrain indiquent que les pluies avaient été mal réparties dans l’espace et dans le temps, résultant en une production agricole nettement inférieure à la moyenne dans certains endroits.
Sur le plan national, le ministère de l’Agriculture et de l’élevage estime que la production alimentaire de base sera inférieure à la moyenne quinquennale, avec une baisse de 9 pour cent pour le riz, 11 pour cent pour le maïs et 13 pour cent pour le manioc, mais les importations combleront probablement les déficits en matière de riz et permettront de maintenir la stabilité des prix. Dans les régions du nord et du centre, la production rizicole devrait être inférieure à la moyenne dans certaines zones (de manière importante pour Sofia, Boeny et Atsimo Antsinanana), mais une variété de sources alimentaires (la pêche, par exemple) et les cultures de rente supplémentaires, ainsi que les possibilités d’emploi, suggèrent que l’impact sur les sources alimentaires et de revenu pour les ménages pauvres sera plus limité que dans d’autres endroits. Les pertes de production agricole mèneront probablement à une insécurité alimentaire aiguë dans le Sud, y compris les régions de Menabe, d’Ihorombe, d’Atsimo Andrefana et d’Androy, bien que ces deux dernières soient les plus préoccupantes.
Districts du Sud de préoccupation dans les régions d’Atsimo Andrefana et d’Androy (Zones des moyens d’existence 23, 24 et certaines parties de la zone 22)
À la suite d’une période de soudure plus difficile et plus longue que d’habitude, au cours de laquelle de nombreux ménages s’étaient engagés dans des stratégies d’adaptation négatives indiquant des résultats de Crise (Phase 3 de l’IPC), le début des récoltes de maïs fournit un meilleur accès aux denrées de propre production, mettant un terme à la soudure. Même si l’Observatoire du riz a arrêté de recueillir des données sur les prix depuis janvier 2015 pour manque de financement, certaines données non officielles limitées suggéraient que les prix de denrées alimentaires de base comme le maïs avaient baissé sur certains marchés, bien qu’ils restent au-dessus de la moyenne aussi sur certains marchés. Pendant cette période, la vente du travail agricole, d’animaux d’élevage et de charbon de bois apporte un revenu aux ménages pauvres. Les récoltes de manioc accroissent également l’accès alimentaires, notamment dans les zones du sud-ouest. Par conséquent, la majorité des ménages sont actuellement dans une insécurité alimentaire aiguë Minimale (Phase 1 de l’IPC).
En raison des estimations de production nettement inférieure à la moyenne pour le maïs, les ménages épuiseront sans doute leurs stocks à partir de juin. Dans les zones d’Atsimo Andrefana où les pertes de maïs pourraient être plus graves, les récoltes de manioc et de patates douces, complétées par des achats de riz sur les marchés, fourniront un accès alimentaire adéquat au moins jusqu’en juin. L’épuisement précoce des stocks des ménages dans ces endroits, accompagné d’une production de maïs inférieure à la moyenne dans les régions voisines, mènera probablement à des hausses de prix du maïs plus tôt et plus élevées que d’habitude. Les récoltes du manioc qui commencent habituellement en août dans la plupart des régions fourniront un accès accru aux denrées alimentaires de base, mais d’après les estimations, ces récoltes devraient aussi être inférieures à la moyenne de 35 à 60 pour cent dans l’Atsimo Andrefana et l’Androy. Si les récoltes de manioc s’avèrent nécessaires pour compléter la consommation alimentaire des ménages entre avril et juin, ces récoltes de manioc inférieures à la moyenne seront épuisées plus tôt que d’habitude, et les ménages seront forcés d’accéder à des denrées à des prix supérieurs à la moyenne. Ces prix, auxquels s’ajoutent des possessions d’animaux d’élevage plus faibles que d’habitude, le remboursement des prêts contractés pendant la période de soudure, et les dépenses prévues comme les frais de scolarité, limiteront probablement la capacité des ménages à protéger leurs moyens d’existence. Entre juillet et septembre 2015, les ménages pauvres dans ces régions devraient faire face à une insécurité alimentaire aiguë de Stress (Phase 2 de l’IPC). Après cette période de projections, une dépendance plus importante des achats sur le marché et les capacités réduites d’adaptation à la suite de la période de soudure précédente augmentent la probabilité de résultats plus graves plus tard dans l’année de consommation.
Source : FEWS NET
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