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L'accès à la nourriture dans le Grand Sud s’améliore avec l'arrivée des récoltes céréalières

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    • Dans le Grand Sud, de nombreuses zones ont totalement fini de récolter leurs productions de céréales, tandis que les récoltes de légumineuses, d'arachides et de pois de terre sont en cours. La production de céréales reste généralement inférieure à la moyenne cette année et les stocks devraient durer un à deux mois en raison de l'accès limité aux semences, de la mauvaise répartition des précipitations pendant la saison de croissance et par suite des récoltes vertes. Malgré cela, l'accès des ménages les plus pauvres à la nourriture s'est amélioré au fur et à mesure que ces récoltes sont disponibles pour la consommation et la vente. La demande de main-d'œuvre a également augmenté pendant la période des récoltes et après la relance de la riziculture, à la suite de la réhabilitation des systèmes d'irrigation à Amboasary Sud ; ce qui a permis d'améliorer les revenus des ménages les plus pauvres et de réduire la dépendance vis-à-vis des marchés pour se procurer des denrées alimentaires jusqu'à ce que la propre production des ménages s'épuise. Par conséquent, même si les programmes d'assistance humanitaire se terminent ce mois-ci, des résultats de Stress (Phase 2 de l'IPC) répandus sont attendues. Malgré tout, une partie des ménages les plus pauvres, dont les stocks seront rapidement épuisés, pourrait revenir à des stratégies d'adaptation de Crise (Phase 3 de l'IPC) jusqu'à ce que les récoltes de manioc et de patates douces soient disponibles vers la fin du mois de juin et en juillet. Bien que la production de légumes et la production de tubercules devraient être proche de celles du 2022/23, elles resteront probablement inférieures à la moyenne. Néanmoins, les améliorations saisonnières associées à la récolte de juillet et août devraient être suffisantes pour combler les écarts de consommation, diversifier les régimes alimentaires, réduire les prix et améliorer les revenus ainsi que le pouvoir d'achat des ménages. Par conséquent, pour la période juin-septembre 2024, toutes les zones du Grand Sud devraient maintenir des résultats de Stress (Phase 2 de l’IPC).
    • Dans le Grand Sud-Est, malgré la flambée des prix des produits de première nécessité et du pouvoir d'achat limité, la plupart des ménages pauvres sont dépendants du marché pour acquérir leurs besoins quotidien en nourriture ; cependant, dans de nombreux districts, la récolte de riz de contre-saison, les fruits à pain et les aliments sauvages continueront à combler les écarts de consommation et à soutenir les ménages jusqu'à la grande récolte de riz vers la fin du mois d’avril ou en début du mois de mai. Ainsi, la plupart des ménages les plus pauvres connaîtront des résultats de Stress (Phase 2 de l'IPC) au cours de cette période ; toutefois, une partie d'entre eux devrait encore se trouver en situation de Crise (Phase 3 de l'IPC) compte tenu de l'ampleur des chocs survenus au cours des dernières années. Parallèlement, les zones les plus isolées, telles que la partie occidentale des districts de Nosy Varika, Ikongo et Befotaka, où l'approvisionnement et les prix du marché varient considérablement en fonction de l'accès routier, continueront probablement à connaître des taux élevés de malnutrition et resteront en situation de Crise (Phase 3 de l'IPC) au niveau de la zone avec des améliorations lentes et progressives attendues à partir de mai ou juin, avec l'arrivée de la grande saison de récolte rizicole. Avec la production de riz et de haricots d'avril à juin, ensuite de patates douces et de maniocs de juillet à septembre, les stocks alimentaires des ménages productifs peuvent couvrir jusqu'à 5 mois. Bien que les salaires dans le Grand Sud-Est restent ordinairement inférieurs ou égales à 5 000 Ariary par jour, le début des récoltes de riz et de vanille verte fournira des revenus aux ménages pauvres et très pauvres, leur permettant d'acheter de la nourriture et de rembourser les dettes. Dans certaines régions, les salaires sont actuellement basés sur le volume total de travail plutôt que sur un salaire journalier fixe. En outre, le paiement peut se faire en espèces ou en nature. 
    • Le cyclone tropical Gamane a atterrit le 27 mars dans la région Sava avant de traverser la côte nord de Madagascar et de sortir ensuite dans l'océan Indien en direction de la péninsule de Masoala. Il a provoqué de fortes pluies qui ont causé des inondations et des dommages aux infrastructures, telles que les routes, les ponts mais aussi les terres agricoles. Selon le Bureau National de Gestion des Risques et des Catastrophes (BNGRC), les régions d'Analanjirofo, Sava et Diana ont été les plus touchées avec 19 décès enregistrés et plus de 22 000 ménages affectés (18 000 maisons inondées et 779 détruites). À ce jour, 75 sites d'intervention d'urgence ont accueilli plus de 22 000 personnes déplacées dans l'immédiat, dont beaucoup sont déjà rentrées chez elles. En outre, 4 968 ha de rizières ont été inondées (dont 60 pour cent se trouve dans le district d'Ambilobe) et 665 ha ont été ensablés (dont 605 ha dans le district de Vavatenina et 60 ha dans le district de Maroantsetra). En outre, des glissements de terrain localisés auraient détruit plusieurs ponts et certaines routes ont été coupées, en particulier la Route Nationale n°5 qui relie les regions Antsinanana et Analanjirofo et la route nationale n°5a qui relie la région Diana à la région Sava. Au lendemain de la catastrophe, le gouvernement à travers le Ministère des travaux publiques s'est empressé d'installer des ponts provisoires et d'effectuer des réparations d'urgence, considérant qu'il s'agit de la seule voie terrestre reliant la région avec le reste du pays. Comme le mauvais état des routes persiste, l'accès des secours à ces zones sinistrées reste difficile ; l'approvisionnement et le fonctionnement des marchés sont interrompus dans certaines parties des régions touchées. Les prix des produits de base augmentent probablement dans les districts d'intérieur jusqu'à ce que les routes et les ponts endommagés soient réparés (car les zones côtières peuvent encore transporter des marchandises par voies maritimes).
    • Les évaluations aériennes coordonnées par le BNGRC et l'UNOCHA présentent qu'environ 33 600 ménages (168 000 personnes) devraient être ciblés aux réponses d'urgence. Le gouvernement malagasy a déjà mobilisé une grande partie de ses ressources allouées aux urgences dans les zones touchées par la tempête tropicale Alvaro et les fortes pluies depuis le début de l'année, et sollicite les aides extérieures. Les ONG et les agences des Nations Unies se préparent actuellement à fournir des transferts d'argent et des distributions de nourriture à environ 24 000 ménages dans les cinq districts les plus touchés, à savoir Vohemar, Sambava, Antalaha, Maroantsetra et Ambilobe. Une évaluation approfondie post-catastrophe sur la sécurité alimentaire est en cours dans ces cinq districts afin d'évaluer les pertes et les dommages causés par la tempête. 
    • Dans le nord et le nord-est du pays, les récoltes des cultures de rente - en particulier la vanille, la canne à sucre et le cacao - devraient commencer en mai. Les inondations provoquées par la tempête tropicale Gamane devraient avoir un impact négatif sur la récolte de vanille de cette année, qui devrait déjà être inférieure à la moyenne en raison d'une épidémie de fusariose, provoquant la détérioration des racines et des tiges de la vanille. Pourtant, les exportateurs pourront compter sur les stocks de l'année dernière si leurs entrepôts n'ont pas été touchés par les inondations. Les récents développements des plantes devraient réduire la demande de main-d'œuvre des grands producteurs pour la récolte. La production de canne à sucre, qui est l'une des principales sources de revenus dans certains districts du nord tels qu'Ambilobe et l'ensemble de la zone de Mahavavy, a subi cette année des pertes dues aux inondations et au vent. Par conséquent, les activités génératrices de revenu et les opportunités de travail autour de la récolte seront probablement inférieures à la moyenne. La récolte de cacao pourrait également connaître une légère réduction des rendements en raison des précipitations excessives, mais étant donné que la zone de cacao la plus productive de Sambirano n'a pas été directement touchée par le cyclone, les impacts ne devraient pas être significatifs. Les chiffres exacts sur les pertes et les impacts anticipés sur les revenus ne sont pas encore disponibles, mais seront partagés après la publication de l'évaluation post-récolte. 

    Citation recommandée: FEWS NET. Madagascar Mise à jour des messages clés Avril 2024: L'accès à la nourriture dans le Grand Sud s’améliore avec l'arrivée des récoltes céréalières, 2024.

    Cette mise à jour des des messages clés présente une analyse succincte des conditions actuelles d'insécurité alimentaire aiguë et de toute évolution de la dernière projection de FEWS NET concernant les résultats de l'insécurité alimentaire aiguë dans la géographie spécifiée. Pour en savoir plus sur le travail, cliquez ici.

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