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Selon les évaluations des récoltes conduites par la CNSA, (Coordination Nationale de la Sécurité Alimentaire) et partenaires, la production nationale agricole pour l’année 2012 est estimée à environ 50 pour cent de la moyenne annuelle à cause d’une succession de chocs agroclimatologiques. En tenant compte du fait que les semences proviennent généralement des récoltes antérieures, les exploitants agricoles font actuellement face à des problèmes de disponibilité et d’accès qui pourraient compromettre la réussite de la campagne agricole du printemps.
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D’après une étude conduite en 2010 par des partenaires sur le système semencier en Haïti, typiquement 15-20 pourcent des semences que les agriculteurs utilisent, proviennent de leur production. L’achat au marché représente 75 pour cent. Pour les autres 5 à 10 pour cent, ils dépendent d’autres sources telles que: boutiques d’intrants, dons d’amis ou de proches parents, aide humanitaire et étatique. Ces semences servent à la production des aliments de base comme le maïs, les haricots, les pois, le riz et le sorgho. Généralement considérées comme des grains, elles sont produites dans les zones où elles sont plantées et viennent des stocks des vendeurs ou de ménages mieux lotis. Rares sont les agriculteurs qui ont accès à des semences améliorées à l’exception des producteurs de maraichers qui achètent des semences certifiées, souvent importées. Dans une année normale, les petits agriculteurs se procurent les semences avec l’argent tiré de la vente du bétail et de la main-d’œuvre.
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La faiblesse des récoltes a conduit actuellement à une pénurie de stocks alimentaires et, par conséquent, à une absence ou une forte diminution des stocks semenciers au niveau du ménage et sur le marché. Par ailleurs, bien avant le démarrage de la campagne du printemps qui, d’habitude, exerce une pression sur la disponibilité des grains, les prix des haricots et du maïs sont déjà, à certains endroits, entre 30 et 50 pour cent plus élevés que leur niveau de février 2012. Ces produits alimentaires qui sont à la fois sources de semences deviennent très peu accessibles aux ménages pauvres qui sont déjà largement décapitalisés. Le risque d’une diminution des superficies cultivées au cours de la campagne du printemps est donc élevé, suite à la baisse du pouvoir d’achat des ménages.
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