Download the report
-
Selon les prévisions pour 2019/2020, la production globale de céréales (riz, maïs et sorgho) diminuerait de près de 12,3 pourcent par rapport à la période 2018/2019, mais dépasserait la moyenne quinquennale d'environ 8 pourcent (Figure 1). Ceci du fait que les pertes observées cette année sont nettement inférieures à celles enregistrées de 2014/2015 à 2017/2018. Le maïs et le riz connaitraient la baisse la plus importante. La chute de la production céréalière serait due aux impacts négatifs en chaine de la faible performance de la saison de printemps sur les campagnes agricoles d’été et d’hiver.
-
L'offre céréalière totale (Production + Importation nette), soit 1 400 000 TM, diminuerait légèrement par rapport à la période de commercialisation antérieure en raison de l’effet conjugué négatif de la contraction de la production céréalière locale et l’augmentation des importations céréalières (hormis le maïs), l’effet de la contraction de la production sur l’offre étant supérieur à l’effet de l’augmentation céréalière sur l’offre. En comparaison à la moyenne de cinq ans, l'offre céréalière connaitrait cependant un accroissement de près de 4 pourcent. Une fois de plus, les importations céréalières, en particulier du riz, et du blé resteraient prédominantes dans l'approvisionnement des marchés locaux.
-
Un déficit de production céréalière de plus de 42 000 TM sera observé durant l'année à l'étude, bien que, en comparaison à la moyenne quinquennale, un excédent de plus de 73 000 TM serait enregistré. En outre, malgré la baisse de la production céréalière, le marché des Gonaïves (Artibonite) présentera un excédent alimentaire conséquent pour les trois produits considérés. Les autres régions devront combler leur déficit céréalier, en particulier pour le riz, par des importations.
-
Quant aux prix des céréales, leurs fluctuations sont à la hausse pour la période analysée. Ils resteront aussi élevés, de manière atypique, par rapport à la moyenne de cinq ans, en raison de la dépréciation du taux de change, de la baisse de la production et de l'éventualité de l'arrêt des subventions publiques des produits pétroliers. En outre, l'insécurité civile, alimentée par l'instabilité sociopolitique, accroit les risques d'émeutes, susceptibles de compromettre le fonctionnement normal des marchés des produits alimentaires à travers le pays, notamment dans l'aire métropolitaine de Port-au-Prince.