Skip to main content

Des récoltes en cours contribuent à l’amélioration alimentaire des ménages pauvres

Des récoltes en cours contribuent à l’amélioration alimentaire des ménages pauvres

Download the report

  • Download the report
  • Messages clé
  • Mise à jour des projections de sécurité alimentaire jusqu’en mars 2012
  • Messages clé
    • La sécurité alimentaire continue de s’améliorer. Les récoltes en cours et leur échelonnement sur une plus longue période à cause du décalage dans le régime pluvial et le semis des champs favorisent cet état de fait. Dans la plupart des régions du pays, les ménages sont actuellement en insécurité alimentaire minime.

    • La campagne agricole qui mobilise actuellement les agriculteurs dans les plaines irriguées avance lentement dans le Vallée de l’Artibonite. Les équipements et les infrastructures agricoles ne sont pas tous à point. Si cette situation perdure, elle entrainera une baisse de la surface cultivée dans la Vallée et une baisse de production du riz et des légumes dans cette région où se cultive prés de 80 pour cent du riz national.  

    • Les prix des produits alimentaires bien que beaucoup plus élevés qu’en octobre 2010, sont relativement stables, particulièrement les produits alimentaires locaux. Cependant cette tendance pourrait se renverser à l’occasion des fêtes de fin d’année due à l’augmentation de la demande, la probable valorisation des cours du  dollar par rapport à la gourde et de l’enchérissement du pétrole. 

    Mise à jour des projections de sécurité alimentaire jusqu’en mars 2012

    Des récoltes sont en cours et se poursuivront dans de nombreuses zones de modes de vie jusque vers mars. Des changements observés dans le régime pluvial en sont une des principales causes. Par exemple, du riz, généralement récolté en juin/juillet, est actuellement en récolte dans le Nord et le Nord-est. Il en résulte une augmentation de la disponibilité alimentaire dans les régions et une diminution du nombre de personnes en insécurité alimentaire. En effet, les ouvriers agricoles constitués de pauvres sont embauchés dans les récoltes. Ils trouvent aussi du travail dans les plaines irriguées où la préparation des sols s’effectue pendant tout le mois de novembre et une partie de décembre en vue de la plantation des légumes, des haricots et du riz.

    Les perspectives sont bonnes pour le pois congo et le sorgho dont les récoltes débuteront en décembre. Des pluies légères à modérées reçues en octobre ont favorisé la floraison du pois congo et le développement végétatif du sorgho. A l’exception de la région des Gonaïves où un début de sécheresse se manifeste, la plupart des zones agricoles semblent avoir suffisamment d’humidité pour soutenir les cultures au cours des prochaines semaines.  L’International Research Institute for Climate Prediction prévoit des probabilités identiques avec des pluies égales, inférieures ou supérieures à la normale, mais la fin de la saison pluvieuse est attendue au cours du mois de novembre.

    La campagne agricole dans les plaines irriguée qui débute habituellement avec la préparation des sols en novembre est basée uniquement sur l’irrigation. Les intrants agricoles et l’état des infrastructures d’irrigation représentent les principales contraintes à sa réussite. Les coûts de ces derniers sont généralement très élevés et c’est ce qui explique que le Ministère de l’Agriculture et ses principaux partenaires les subventionnent. Bien que le Ministère s’apprête à financer les engrais chimiques, son apport restera 50 pour cent en-dessous de sa contribution de l’année 2010. Si quelques partenaires intervenant dans le haut Artibonite et le Sud-est ont déjà acquis des semences de haricot en faveur des agriculteurs qu’ils assistent techniquement, les autres régions ne semblent pas être sur le point de recevoir des subventions. La Vallée de l’Artibonite, grande productrice de légumes et de riz, sont en proie à des contraintes de toutes sortes. Les tracteurs ne sont pas pour la plupart fonctionnels et ne pourront pas convenablement aider au labourage des sols. De plus, les canaux d’irrigation et de drainage ne sont pas encore curés.  Tous ces facteurs combinés contribueront à faire diminuer la superficie habituellement emblavée au cours de cette campagne. Il y aura moins de mécanisation et une plus grande utilisation de la main-d’œuvre avec comme conséquence une augmentation du coût d’exploitation. Cependant, d’après les agronomes qui fournissent des services aux agriculteurs de la Vallée de l’Artibonite, il est encore temps de redresser la situation en curant les canaux et en rendant accessibles des intrants et des équipements agricoles appropriés.  Ce qui pourrait permettre à la production de s’approcher de son niveau de 2009, considéré comme supérieur à la moyenne.  

    Les cultures pratiquées dans les plaines irriguées au cours de l’hiver arriveront à maturité en février/mars. Les travaux de préparation et d’entretien de ces cultures créent des emplois qui profitent aux pauvres qui fournissent la main-d’œuvre. Ce qui pourrait améliorer leur accès à la nourriture en novembre et en décembre.

    Suite aux récoltes en cours et qui se poursuivront jusqu’en mars, les marchés sont assez bien approvisionnés en produits locaux. Une situation qui contribue à la stabilisation et même à la baisse des prix des produits locaux. Par exemple, dans la commune de Férié, dans le Nord-est, le riz local est passée de 154 gourdes la marmite de 6 livres en septembre/octobre à 105 gourdes en novembre, tandis que dans la Vallée de l’Artibonite il se vend (Variété TCS-10) actuellement à 85 gourdes contre 110 en septembre.  Le maïs a connu une hausse, dans la Plaine des Cayes après des inondations qui ont saccagé les plantations en octobre. On espère, cependant, une baisse de ce produit dans cette région après les récoltes qui auront lieu à la fin du mois de novembre. Les haricots ont affiché sur presque tous les marchés une légère baisse par rapport aux mois précédents mais demeurent toujours très élevés par rapport au niveau d’octobre 2010. Presque tous les produits importés tels que le riz, le sucre et l’huile de cuisson ont varié à la hausse sur tous les marchés (Fig.3).

    La tendance à la baisse marquée par les produits locaux pourra se maintenir jusqu’en décembre, particulièrement pour le maïs, le haricot et le riz pour lesquels les récoltes arriveront à terme.  A partir de janvier, il est probable que tous les produits s’affichent à la hausse comme c’était le cas en 2010 et 2011, mais pourraient connaitre une baisse en février/mars suite aux récoltes des haricots et du sorgho.

    Les récoltes en cours, la préparation de la campagne agricole dans les plaines irriguées, l’exécution de petits projets de cash et de Food for Works dans le haut Artibonite et la distribution de nourriture aux personnes vulnérables dans certaines communes du Sud-est, du Sud et du Centre ont contribué à améliorer la situation alimentaire des ménages pauvres dans les régions. Ils sont pour la plupart en insécurité alimentaire minime, à l’exception de certaines communes dans l’Artibonite, le Plateau Central, le Nord-Ouest, le Sud-est et dans des zones isolées a travers tous les départements où les pauvres seront dans la précarité  pendant toute la période de la perspective due principalement à la faiblesse des récoltes et au manque de services de base. Toutefois, il faut mentionner que les bidonvilles et les campements de la zone métropolitaine où vivent les ménages pauvres risquent de se trouver en phase 3 de l’IPC dû particulièrement à l’augmentation des prix des produits alimentaires importés, la hausse du cours du pétrole et le probable enchérissement du cours du dollar par rapport à la gourde.

    Zone métropolitaine de Port-au-Prince (bidonvilles et campements)

    Les conditions sanitaires des habitants des campements qui se sont détériorés pendant les derniers mois demeurent stationnaires. La saison pluvieuse s’approchant de la fin, l’on peut espérer une légère amélioration de ces conditions. Le choléra qui se répand beaucoup plus facilement avec la chute des pluies amorcerait un recul dès le mois de décembre, mais pourrait recommencer avec les précipitations de mars. De plus, les prix des produits alimentaires importés marquent une légère tendance à la hausse ou à la stabilité. Leur niveau actuel est supérieur à celui d’octobre 2010. Quant aux produits locaux, certains comme le haricot noir, affichent une faible tendance à la baisse, les autres sont plutôt stables. Cette faible tendance à la stabilité pourrait se maintenir jusqu’à la fin du mois de décembre, mais se renverserait quand la demande augmentera à cause des fêtes de fin d’année et la probable hausse du dollar par rapport à la gourde. Les ménages pauvres des camps et des bidonvilles qui dépendent uniquement du marché pour se nourrir verraient leur situation alimentaire se détériorer avec la montée des prix entre janvier et mars. La majorité d’entre eux serait en phase 3 pendant cette période.

    La Péninsule du Nord-ouest

    La péninsule du Nord-ouest a bénéficié d’une bonne pluviométrie pendant la dernière campagne agricole, ce qui lui a permis d’avoir des récoltes satisfaisantes en septembre et en octobre. Les ménages pauvres qui le plus souvent sont en crise à cause des pertes répétées des récoltes ont vu leur situation s’améliorer depuis septembre. Cependant vu le faible niveau de capitaux dont ils disposent et le niveau élevé de l’érosion des sols, leur capacité est limitée quant à la mise en valeur de ces pluies. Ils seront dans la précarité jusqu’au mois de mars, grâce particulièrement aux récoltes de pois congo et de sorgho entre décembre et février et de la possibilité de trouver des emplois dans les champs.

    Figures Calendrier saisonnier et période des événements critiques Calendrier saisonnier et période des événements critiques

    Source : FEWS NET

    Cette mise à jour des perspectives sur la sécurité alimentaire présente une analyse des conditions actuelles d'insécurité alimentaire aiguë et de toute évolution de la dernière projection de FEWS NET concernant les résultats de l'insécurité alimentaire aiguë dans la géographie spécifiée au cours des six prochains mois. Pour en savoir plus sur le travail, cliquez ici.

    Related Analysis Listing View more
    Get the latest food security updates in your inbox Sign up for emails

    The information provided on this Website is not official U.S. Government information and does not represent the views or positions of the U.S. Agency for International Development or the U.S. Government.

    Jump back to top