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Un contexte macro-économique difficile et une campagne agricole d’été mitigée

Un contexte macro-économique difficile et une campagne agricole d’été mitigée

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  • SUPPOSITION MIS À JOUR
  • PERSPECTIVE ESTIMÉE JUSQU’À JANVIER 2020
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    • Les ménages les plus pauvres continuent de recourir aux stratégies d’adaptation négatives pour subvenir à leurs besoins alimentaires et non alimentaires. Certaines parties partie du pays présentent une insécurité alimentaire Minimale (phase 1 de l’IPC). La plupart des régions sont en Crise (phase 3 de l’IPC), notamment la Gonâve, ou en Stress alimentaire (phase 2).

    • Des précipitations en-dessous de la moyenne ont été observées en juillet. Les cultures de printemps semées avant la première décade d’avril ont produit des résultats plus ou moins satisfaisants, contrairement aux parcelles emblavées à la fin du mois d’avril ou en mai. On note par ailleurs une certaine disponibilité de racines et de tubercules, de bananes et d’autres fruits.

    • La disponibilité de la main-d’œuvre agricole est très mitigée. La plupart des individus recourent à d’autres sources de revenu telles que la migration urbaine et l’auto-emploi.

    • Les prix des produits agricoles locaux (maïs, haricot) et produits importés, notamment le riz, sont au-dessus de ceux de l'année dernière et de leur moyenne quinquennale.

    SITUATION ACTUELLE

    Les conditions météorologiques : Des précipitations inférieures à la moyenne ont été observées pendant le mois de juillet. Toutefois, pendant les vingt premiers jours du mois d’août, un regain des précipitations a été observé, lequel a rétabli l’humidité du sol et créé une lueur d’espoir pour les agriculteurs dans le contexte de la campagne d’été.

    La situation agricole : La faible performance de la campagne agricole de printemps qui représente habituellement à elle seule plus de 50% de la production agricole nationale annuelle a impacté négativement le lancement de la campagne d’été. En effet, ayant consommé le peu de semences récoltées pendant la campagne de printemps, certains agriculteurs n’ont pas le capital financier suffisant pour en acheter d’autres pour la campagne d’été. Les parcelles emblavées en haricot en juin sont déjà en phase de maturité, particulièrement dans la Grand’Anse et l’Artibonite. Dans les Nippes, les parcelles emblavées en haricot entre la fin de juillet et le début d’août se développement normalement. Par contre, celles qui y sont mises en place au début de juillet sont compromises à cause de la sécheresse. Par ailleurs, le haricot de montagne et l’arachide sont en cours de plantation dans le Haut-Plateau central.

    Les pluies de la mi-août sont favorables au développement des cultures comme la banane, le pois Congo, l’igname. Cependant, des averses et de forts vents enregistrés du 15 au 17 août dans la Grand’Anse ont affecté ces plantations. Certaines parcelles de haricot, presque prêtes pour la récolte, sont aussi affectées.

    Disponibilité alimentaire : Sur le plan local, la disponibilité alimentaire est dominée par le haricot, le maïs, la banane, les racines et tubercules, et les produits issus de la cueillette comme l'arbre véritable et certains fruits. Dans l'ensemble, les marchés sont bien approvisionnés, notamment en produits alimentaires importés, comme c'est toujours le cas.

    Les prix des produits alimentaires : Malgré la relative stabilité du taux de change depuis le mois de juin, les prix des différents produits alimentaires, en particulier le maïs en grain, le haricot local et le riz importé, ont maintenu leur tendance à la hausse. Pour les produits locaux, les fluctuations de prix sont fonction des récoltes et de l'accès physique des marchés. Celles des produits importés, en particulier le riz, sont toujours au gré de la conjoncture sociopolitique instable.

    Main-d’œuvre agricole et autres sources de revenus : Depuis juin, les activités agricoles dans certaines zones sont dominées par des opérations de préparation du sol et de semis pour la campagne d’été, bien que ralentie du fait des pertes subies lors de la campagne de printemps. La main-d’œuvre est disponible, mais son coût est relativement élevé par rapport à la capacité des agriculteurs. A La Gonâve, par exemple, la main-d’œuvre agricole est très rare, orientée principalement vers le secteur de la pêche, le transport (taxi-moto) et la migration. Ailleurs, de nombreux ménages ont également accès à des sources de revenus alternatives, dont la migration urbaine ou vers la République Dominicaine, les transferts venant de proches résidant à l’étranger, etc. Cependant, un certain nombre de ménages ont un accès plus limité à ces sources de revenus.

    Résultats actuels de la sécurité alimentaire : Les moyens d'existence continuent de se détériorer, en raison principalement de l’augmentation des prix et de la distribution spatio-temporelle irrégulière des précipitations. Le pouvoir d’achat des plus pauvres continue à diminuer et certains ménages ont toujours recours à des stratégies d’adaptation négatives (consommation des stocks de semence qui devaient être gardés pour la campagne agricole d’été, achat de nourriture à crédit, réduction des dépenses de santé, etc.) afin de se procurer de la nourriture, tandis que d’autres ont des difficultés à engager des dépenses non alimentaires. La plupart des régions du pays sont donc en Stress (Phase 2 de l’IPC) alimentaire, d’autres en Crise (Phase 3 de l’IPC) alimentaire et certaines sont en insécurité alimentaire Minimale (Phase 1 de l’IPC).

    SUPPOSITION MIS À JOUR

    Le développement de la situation actuelle reflétant en majeure partie les suppositions émises dans les perspectives de juin 2019 à janvier 2020, les mêmes hypothèses peuvent être maintenues.

    PERSPECTIVE ESTIMÉE JUSQU’À JANVIER 2020

    Entre août et septembre 2019 : La faible performance de la campagne de printemps a impacté négativement la saison agricole d’été. La disponibilité des produits locaux ne devrait donc s’améliorer que partiellement, et l’accès alimentaire devrait rester réduit du fait des prix alimentaires élevés. Les ménages les plus pauvres continueront d’avoir recours à des stratégies d’adaptation négatives, et certaines régions du pays resteront donc en Crise (Phase 3 de l’IPC) ou en Stress (Phase 2 de l’IPC). Néanmoins, un nombre réduit de zones se trouvera encore en phase Minimale (Phase 1 de l’IPC).

    Entre octobre 2019 et janvier 2020 : La deuxième période du scénario (octobre-janvier), coïncide, d'une part, avec les récoltes d'été/automne et, d'autre part, avec le lancement de la campagne d'hiver dans les plaines et les montagnes humides. La consommation alimentaire devrait rester stable, voire s’améliorer dans certaines zones, en partie du fait des récoltes mais aussi de l’augmentation saisonnière des revenus agricoles. La disponibilité de certains produits locaux induirait une baisse relative des prix des produits alimentaires et l'augmentation des flux de transferts de migrants haïtiens envers leurs proches faciliterait une plus grande circulation des devises stabilisant légèrement le taux de change gourde/dollar us. Le recours aux stratégies négatives pourrait donc diminuer, ce qui amènerait certaines zones précédemment en Crise (Phase 3 de l’IPC) vers une situation de Stress (Phase 2 de l’IPC), mais ceci resterait limité à certaines zones.

    Cette mise à jour des perspectives sur la sécurité alimentaire présente une analyse des conditions actuelles d'insécurité alimentaire aiguë et de toute évolution de la dernière projection de FEWS NET concernant les résultats de l'insécurité alimentaire aiguë dans la géographie spécifiée au cours des six prochains mois. Pour en savoir plus sur le travail, cliquez ici.

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