Les difficultés d’approvisionnement en carburant induisent des hausses de prix de produits de base

Après environ deux mois, la distribution des produits pétroliers dans les stations d’essence a repris à travers le pays. L’approvisionnement reste très difficile, vu le flux de consommateurs voulant se prémunir contre une probable rareté et des particuliers qui l’achètent pour le revendre sur le marché informel à des prix fort élevés. 

La plupart des marchés ont fonctionné au ralenti, en raison de cette situation et aussi de l’insécurité qui influe sur le coût du transport public et les flux de marchandises. Conséquemment, les produits alimentaires locaux et importés se renchérissent, les prix étant au-dessus de l’année dernière et de leur moyenne quinquennale.  

Par ailleurs, à la suite d’un incident diplomatique entre les autorités Haïtiennes et Dominicaines, des déportations de migrants haïtiens, toutes catégories confondues, sont observées sur la frontière. Le renforcement de contrôle des points frontaliers, qui s’en suit, est susceptible de perturber les échanges commerciaux, d’impacter le revenu de ceux qui en dépendent et d’augmenter la pression sur les ménages haïtiens qui doivent accueillir des familles déportées.

Hormis les zones irriguées, les zones sèches font face depuis août à des déficits hydriques compromettant la performance de la campagne agricole d’automne. Des récoltes en dessous de la moyenne sont donc attendues. Les ménages de ces zones, ainsi que ceux résidant dans les quartiers pauvres de Port-au-Prince sous l’emprise des gangs, seront en Crise (IPC Phase 3). Les zones affectées par le séisme en août dernier, bénéficiant de l’assistance humanitaire d’urgence, seront donc dans le Stress, (Phase 2 de l’IPC).